(Derniers ?) morts en Ukraine : en 18, l’exemple tragique d’Augustin Trébuchon

Depuis février 2022, la guerre entre la Russie et l’Ukraine a causé des pertes humaines considérables et d’immenses destructions. Les récentes tentatives de négociations de paix témoignent de la complexité d’une résolution rapide du conflit. L’Histoire offre pourtant des enseignements précieux : lors de la Première Guerre mondiale, l’absence de trêve avant l’armistice du 11 novembre 1918 a provoqué des pertes inutiles jusqu’aux toutes dernières minutes du conflit. Ce précédent souligne ainsi l’importance cruciale d’un cessez-le-feu préalable.
Les tentatives actuelles de négociations de paix
Plus de trois ans après le début des hostilités, des initiatives diplomatiques ont enfin émergé pour instaurer un cessez-le-feu et ouvrir la voie à des négociations de paix. Les États-Unis ont ainsi proposé une trêve de trente jours, une initiative à laquelle l’Ukraine a consenti, tandis que la position de la Russie reste encore incertaine. Vladimir Poutine a en effet exprimé des réserves, craignant qu’une suspension temporaire des combats ne permette à l’Ukraine et à ses alliés de se réarmer, prolongeant ainsi le conflit.
En France, l’éventualité d’un cessez-le-feu et d’une paix négociée sous l’égide des États-Unis suscite des réactions contrastées. Éric Naulleau, sur le plateau de Pascal Praud, a ainsi dénoncé un « deal de mafieux sous l’égide de l’Arabie saoudite », suggérant que les puissances mondiales auraient dû emprunter un autre chemin pour parvenir à la paix. Face à cette critique, le journaliste Vincent Hervouët lui a rétorqué avec force : « Allez expliquer cela aux combattants en première ligne, allez dans les tranchées leur dire que le cessez-le-feu qu’on espère est un deal de mafieux. »
Le précédent de la Première Guerre mondiale
Le cessez-le-feu proposé en Ukraine représente alors une occasion de sauver des vies humaines dans l’espoir qu’il mène à une paix durable. L’Histoire militaire regorge d’exemples où la poursuite des combats jusqu’à la dernière seconde a provoqué des pertes inutiles. La Première Guerre mondiale en est une illustration tragique.
L’armistice du 11 novembre 1918 fut ainsi signé à 5h15 du matin, mais son application ne prit effet qu’à 11 heures. Durant ces six heures d’attente, les combats continuèrent avec une violence parfois accrue, causant des milliers de morts alors que la paix était déjà actée. Ce bilan aurait pu être encore plus dramatique si l’Allemagne n’avait pas été contrainte d’accélérer les accords de paix sous la pression des forces américaines fraîchement arrivées en Europe et des révolutions socialistes qui secouent le pays depuis septembre 1918. Dès cette période, Berlin savait que la guerre était perdue, mais les combats se sont quand même poursuivis pendant plusieurs semaines, prolongeant inutilement les souffrances des civils et des militaires des deux camps.
L’un des symboles les plus poignants de cette absurdité est Augustin Trébuchon, le dernier soldat français officiellement tombé au combat. Il fut abattu à 10 h 45, soit quinze minutes avant la fin des hostilités, alors qu’il portait un simple message à ses supérieurs.
Un cessez-le-feu, condition préalable à une paix durable
Le parallèle avec la guerre en Ukraine est alors saisissant : sans cessez-le-feu préalable, les pertes humaines continuent de s’accumuler chaque jour alors que des négociations restent envisageables. Comme en 1918, l’absence de trêve ne modifie pas fondamentalement l’équilibre stratégique du conflit mais prolonge le martyre des populations civiles et des soldats sur le terrain. Si, comme le suggère Éric Naulleau, le cessez-le-feu peut ressembler à un « deal de mafieux », il n’en demeure pas moins qu’il permettrait de sauver d’innombrables vies. Quelle que soit la manière dont la paix est obtenue, elle reste préférable à l’immobilisme et à l’hécatombe d’un conflit prolongé. L’Histoire l’a démontré : la guerre ne prend fin que lorsque les armes se taisent et que les hommes parlent. Attendre la signature d’un armistice sans suspendre les combats ne ferait ainsi qu’ajouter de nouvelles tragédies à un conflit déjà bien trop meurtrier.

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17 commentaires
Vous avez déjà considéré que les Russes étaient les Perdreaux de l’ année. Trompes en 1991 en leur assurant la non progression de l’ OTAN, ensuite Minsk 1 puis Minsk 2 pour préparer l’ Ukraine a la guerre, encore 2021 le projet de protection global, déchiré et mis a la poubelle par Blinken, et encore en 2023 ou le presque accord de paix a été bousillé par le blondinet anglais…et vous pensez que les Russes vont vous faire CONFIANCE……..
Notre Ministre des Affaires Etrangères est le roi de la diplomatie : pour négocier la paix, il a déclaré qu’il ne voulait parler à personne. C’est la même diplomatie qui est mise en œuvre avec l’Algérie à propos de Boualem Sansal……on ne fait rien et c’est le meilleur moyen de ne pas faire de faux pas, parait-il !
Parallèle intéressant à observer, mais surtout des différences notables, qui invalident la conclusion:
– Les Allemands savaient qu’ils avaient perdu la guerre, mais c’était eux qui étaient sur le sol Français, pas l’inverse.
– Les Russes dominent de la tête et des épaules le conflit, bien qu’on nous ait menti en permanence sur ce sujet depuis février 2022.
– Les raisons du déclenchement du conflit, et les mécanismes qui tournent autour ne sont absolument pas transposables. À la première guerre mondiale, il s’agissait de l’affrontement de 2 blocs pour la domination de l’un sur l’autre. En 2022 en Ukraine, il s’agit d’un conflit existentiel pour une Russie à laquelle l’OTAN et tous les occidentaux ont menti depuis la chute du mur, et qui a vu pousser les missiles directement pointés sur Moscou plus vite que les champignons après la pluie. Ce n’était en rien le cas entre la France et l’Allemagne.
« si nous les sudistes avions été plus nombreux , vous les nordistes auriez bel et bien pris la pâtée « R Pierre et JM Thibault
Bizarrement, il n’y a que le méchant Trump qui parle de toutes ces morts inutiles, de ces morts victimes innocentes de cette guerre … En tout cas, il en parle bien plus que le planqué « courageux » Zelinski.
Le frère de mon arrière grand mère fut tué a l ennemi en septembre 1918 a Courlandau prés de Reims.
Bonne analyse
En effet, le dernier mort d’une guerre qui se termine est le triste héros d’une tragédie inutile. Mais que dire maintenant ? Zelinsky a dit oui et Poutine, peut-être. S’il se met à dos Trump, l’Amérique appuiera L’Ukraine. Tous les chemins mènent à la paix quand on sait faire la guerre.
Le Colonel Drian , Officier de Réserve , Député , âgé de plus de 60 ans prit le commandement d’un Bataillon de Chasseurs à Pied , il trouva une mort glorieuse à Verdun en février 1916 lorsque les allemands lancèrent l’offensive meurtrière. 2 réflexions : Les allemands avaient envahi l’Est et le Nord de la France , ce qui n’est pas le cas des Russes je pense , ensuite croyez vous un seul instant qu’un Politicard français en 2025 soit assez « courageux » pour s’engager dans l’Infanterie et laisser sa peau dans une tranchée ukrainienne ? Quelque soit son âge bien entendu . Essayez de trouver un seul de ces « va t en guerre » français qui arrive à la cheville d’un Colonel Drian …..ensuite on voudra bien éventuellement les écouter d’une oreille distraite
« BIEN dit » mon capitaine ! …
EN AVANT, sauvons nous de cette bande de coucous poly-tocards qui « poussent » le peuple à la guerre …
Je le dit, je le répète et ça tourne en boucle : » TOUTES LES DECISIONS QUI ENGAGENT DES VIES HUMAINES SONT PRISES PAR DES GENS QUI NE RISQUENT RIEN. «
Fut un temps où le roi guerroyait à la tête de son armée,qui peut croire un seul instant que notre »chef des armées » irait sur le front. Il enverra inutilement les enfants de France se faire tuer inutilement tout en se planquant au fond de son bunker.
tant que les politiques ne seront pas au combat en première ligne les guerres se reproduiront !
Effectivement, mieux vaut une mauvaise paix qu’une bonne guerre.
Je crois qu’on oublie une chose: les Russes n’en ont strictement rien à faire des pertes humaines.
Et qu’en est -il du comportement de zelensky envers le peuple ukrainiens « russophile » du DOMBASS ? ! …
Nul ne peut contester qu’arrêter de tirer empêche de tuer..pour autant dans ce cas précis,le cessez le feu est décidé et propose à la russie » comme une offre qu’on ne peut refuser »..majoritairement aux intérêts de l’ukraine et des états Unis.. ( l’un peut se réarmer grâce à la manne us retrouvée pognon et armes,l’autre s’approprie les minerais précieux ukrainiens..La Russie, elle, y gagne quoi??