Des figures de gauche s’attaquent au recensement : surtout, ne pas voir le réel

Capture d'écran © Nouvelles Pensées Critiques
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Une tribune publiée sur Mediapart, signée par des figures de la Ligue des droits de l’homme (LDH) - connue pour son opposition aux crèches dans les mairies tout en étant pro-burqa -, de la CGT et d’autres organisations syndicales, appelle à boycotter une nouvelle question introduite dans le recensement de 2024.

Celle-ci, facultative, porte sur le pays de naissance des parents. Les auteurs concèdent que « le recensement est un bien public et y participer est un acte civique », mais ils appellent à « un mouvement général de refus », invoquant une prétendue menace de fichage et une possible dérive discriminatoire. Cette position, soutenue par une pétition mise en ligne sur le site de la LDH le 12 janvier qui a recueilli 1.412 signatures à ce jour, révèle moins une critique fondée qu’une posture idéologique où l’obsession anti-Rassemblement national l’emporte sur le débat rationnel.

Refuser de nommer les problèmes

Selon la tribune, l’enregistrement de cette information constituerait « un pas vers une possible inégalité de traitement par l’État ». Pour étayer cette thèse, les signataires convoquent les discours du RN, faisant de Bardella la preuve vivante d’une menace imminente. « Les déclarations du président du RN indiquant que "des personnes d’origine étrangère, qui travaillent, qui ne font rien de mal, n’ont rien à craindre de son parti" disent clairement que ce serait un critère dans ses politiques d’extrême droite », argumentent-ils, paranoïaques.

Loin des fantasmes de fichage qu’agitent ses détracteurs, la statistique publique demeure un outil essentiel pour éclairer les réalités du pays. À nos confrères de Ouest-France, Muriel Barlet, chef du département de la démographie à l’INSEE, rappelle avec force que « les données du recensement sont strictement confidentielles. Les noms et prénoms sont, par ailleurs, effacés de nos bases de données. » Refuser de répondre à cette question facultative, c’est non seulement priver les décideurs d’informations précieuses, mais aussi alimenter l’aveuglement sur des enjeux complexes.

Dissimuler la réelle composition de la société française ?

Ce rejet illustre une incapacité chronique de ces organisations à affronter les questions sensibles liées à l’immigration et, de manière plus large, à l’intégration. Sur X, Edwy Plenel, fondateur de Mediapart, a par ailleurs relayé la tribune et tweeté un appel à soutenir la démarche, dénonçant un « pas vers une inégalité de traitement par l’État ».

Ce qui dérange profondément les signataires de cette tribune, c’est la possibilité pour les démographes d’établir une composition plus ou moins fidèle de la population française. « Il ne faut pas qu’une information sur l’origine immigrée de chacune, de chacun, permette un suivi au travers des générations successives », expliquent-ils, avant d’ajouter que l'absence de réponse à cette question est « un message fort de refus d’être mis dans des cases liées à l’origine géographique, à la couleur de peau, à une religion présumée ».

Le paradoxe est saisissant : alors qu’ils prétendent vouloir lutter contre les discriminations, ces syndicats et associations refusent les outils nécessaires à leur mesure. Pire : ils diabolisent la statistique publique et la réduisent à un instrument de contrôle, reflétant davantage leur rejet viscéral du RN qu’un examen sérieux de la réalité statistique, pourtant utile à la compréhension des mutations en cours au sein de la population française. Le véritable danger n’est donc pas dans la question posée par l’INSEE mais dans l’aveuglement volontaire de ceux qui s’y opposent.

Vos commentaires

36 commentaires

  1. Tout ça est une manœuvre électorale de la gauche qui, ayant abandonné les Français « de souche », se tourne vers l’électeur « Français de papier : « votez pour nous, voyez comme on vous aime ». C’est pourquoi elle défend l’immigration, les régularisations, les naturalisations et le regroupement familial sans controle : ils pensent que plus il y en aura, plus ils auront d’électeurs, c’est leur seul discours électoral… Par ailleurs, pour Plenel, c’est son fond de commerce, c’est de ça qu’il vit et qui lui fait gagner beaucoup d’argent.

  2. De toutes façons ce recensement est tronqué car de nombreux quartiers dits « perdus de la république » ne sont pas concernés par ce recensement, les enquêteurs y sont chassés à coup de pavés et de batte de base ball (dans le meilleur des cas)

  3. Tu peux donner a une personne des connaissances ; Mais tu ne peux pas la forcer a réfléchir . Certaines personnes veulent rester imbéciles par ce que la vérité leur demande de changer . Edwy Plenel en est le parfait exemple .

  4. Je ne peux plus supporter la figure de ce Saint Just de la presse française. Son petit sourire satisfait n’effacera jamais l’affaire de Dominique Baudis. Si l’au delà existe, j’espère que ce dernier l’y attendra sur le pas de la porte et qu’il lui collera une bonne gifle bien retentissante.

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