Des films pour Noël : Jésus de Nazareth, de Franco Zeffirelli et Anthony Burgess
2 minutes de lecture
Poursuivons cette série de films propices au temps de Noël par le plus évident : l’incontournable représentation cinématographique des Évangiles par une des plus grandes figures du cinéma italien (et mondial ?), Franco Zeffirelli. Jésus de Nazareth est un film télévisé en quatre parties. À l’origine commandé par le Vatican pour la Semaine sainte, il s’avère tout aussi adapté pour les fêtes de Noël.
Magnifique représentation de l’Annonciation avec le visage éblouissant de l’actrice interprétant la Sainte Vierge, grandiose représentation de la Visitation, émouvante Adoration des bergers, solennelle Adoration des mages... Ces merveilleux tableaux concordent à produire un film d’autant plus beau qu’il peut être vu par toute la famille, car même les passages les plus difficiles comme le massacre des saints innocents sont présentés pudiquement, ce qui rend l’ensemble accessible aux enfants.
Outre la grandeur des scènes représentées, Jésus de Nazareth se caractérise aussi par la beauté des images, la somptuosité des décors, les costumes recherchés, la musique solennelle ainsi que les acteurs peu connus et convaincants. L’Église avait cherché à montrer la beauté de la foi chrétienne en s’adressant à Franco Zeffirelli, cinéaste connu non seulement pour sa foi dont il faisait publiquement l’expression (il avait précédemment réalisé François ou le chemin du soleil, biographie de saint François d’Assise) mais aussi pour son sens de l’esthétique visuelle et du raffinement. Il y avait alors une conscience que l’expression artistique de la foi devait passer par le Beau, et non par des fantaisies typiques de l’art contemporain...
Certains ont pu pointer du doigt quelques aspects défectueux, selon eux, du film. Son académisme « sulpicien » ? Après tout, pour représenter l’Évangile, mieux vaut éviter l’originalité et la fantaisie pour rester le plus fidèle possible à la simplicité toute divine d'événements qui se sont produits il y a 2.000 ans. Représenter la foi chrétienne, ce n’est pas faire du Disneyland... Les opinions très droitistes de son réalisateur ont également été évoquées. En quoi est-ce un problème, quand il s'agit, non de donner son avis, mais de représenter le plus fidèlement possible ce qui constitue le fondement de la chrétienté ?
Vos commentaires
Pour ne rien rater
Les plus lus du jour
LES PLUS LUS DU JOUR
Un vert manteau de mosquées