Des frères Kouachi à Ali H., toujours la barbarie
Peu avant midi, ce vendredi 25 septembre, un certain Ali H. s'est attaqué, hachoir en main, à deux employés de la société de production Premières lignes, installée dans l’immeuble où se trouvaient les anciens locaux de Charlie Hebdo, Paris 11e. Fort heureusement, bien que sérieusement blessées, les deux victimes – une jeune femme et un homme – seraient hors de danger. Après qu’Ali a été interpellé, six autres personnes ont été placées en garde à vue après une perquisition à l’un des domiciles supposés de ce principal suspect…
Ali, dont l’identité doit encore être vérifiée, serait un Pakistanais de 18 ans. En juin dernier, il avait déjà été arrêté par les forces de l’ordre avec une arme blanche, a priori un tournevis, lorsqu’il était encore mineur. « Il n’était pas connu pour radicalisation, il n’était pas fiché S », a expliqué Gérald Darmanin.
Il vient de sortir de la case statistique des « mineurs isolés » étrangers, dont le nombre explose : près de 40.000 officiellement répertoriés sur notre territoire en 2020, alors qu’ils étaient à peine 4.000, en 2014, à être pris en charge par l’aide sociale à l’enfance, selon Le Figaro. « Une petite partie de ces mineurs non accompagnés posent un réel problème en matière de délinquance », avouait, en 2019, le procureur de la République Fabrice Bélargent, dans le cas de Montpellier. La parole de Bélargent vaut-elle silence d’or ? Les faits parleraient-ils plus et mieux que les mots ? Si les médias qui essaient d’analyser objectivement le phénomène de cette délinquance sont rares, il semblerait que ce soit bel et bien un phénomène de société en dangereuse expansion, volontairement éludé par la minorité de pouvoir et par ses relais médiatiques, mais bien ressenti par la majorité des habitants, dont l’exaspération va croissant. Oui : ensauvagement !
Hasard du calendrier : le jour même où Ali commet son acte terroriste, Éric Zemmour se voit condamné par les magistrats de la 17e chambre correctionnelle de Paris pour avoir désigné, l’an passé à la même époque, « les immigrés musulmans vivant en France, non seulement comme des criminels auteurs des attentats de 2015, mais comme d'anciens colonisés devenus colonisateurs ».
Répétons en chœur, « pas d’amalgame ! » Mais ne soyons pas dupes des dérives. Et, en héritiers-défenseurs de Descartes et des Lumières, posons-nous les bonnes questions. Le parcours des frères Kouachi – que leurs épouses, emmitouflées dans leurs certitudes comportementales, décrivaient jeudi, lors du procès Charlie, comme normaux, « joyeux, plein de vie, respectueux » pour l’un, « doux, gentil, attentionné » pour l’autre (France Inter) –, est, rappelons-le, encore et encore, l’exemple monstrueux du passage de la délinquance active au terrorisme islamiste de certains citoyens endoctrinés issus de l’immigration récente. Pourquoi Ali s’attaque-t-il, en plein procès Charlie, alors que Riss a publié, une fois encore les caricatures de Mahomet, au sanctuaire de leurs anciens locaux ? Doit-on faire un lien entre la nationalité annoncée d’Ali, sa culture d’origine et les appels vengeurs journaliers lancés depuis le Pakistan, où insulter Mahomet est passible de la peine de mort ?
Alors que le parquet national antiterroriste vient d’être saisi d’une enquête pour « tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste », ce vendredi 25 septembre, Izzana H., veuve de Chérif Kouachi, expliquait à la barre que « l'islam rigoriste, c'est un islam strict au niveau des actes. Dans l'islam radical, il y a le côté politique, qui fait que certaines personnes vont utiliser la force pour avoir le pouvoir. » Entre rigorisme et radicalisme, où situer Ali et les autres suspects ? Au-delà de l’ensauvagement…
En attendant, victimes d’activistes nationaux ou étrangers sans états d’âme, délinquants régénérés en assassins de service d’une idéologie politico-religieuse qui sape notre société et méprise nos valeurs humanistes, deux de nos compatriotes, quoique saufs, resteront marqués à vie, dans leur chair et sur leur visage. Et après ?
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