Des jeunes filles en hijab organisent un match de football devant le Sénat
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Elles protestaient contre un amendement, voté par les parlementaires, qui interdit aux femmes voilées de participer aux compétitions sportives. « Nous, femmes, musulmanes, portant le voile, avons été sciemment exclues du décor. Nous voulons jouer librement », lance l'une des manifestantes, face caméra, au média d'extrême gauche néo-féministe Madmoizelle.
Une opposition saluée par Siham Assbague, militante anti-laïcité de longue date, qui avait fait ses premières armes en 2004 lors de l'opposition à la loi sur les signes religieux à l'école.
« Il y a quelques jours, les sénateurs votaient un amendement interdisant les compétitions sportives aux femmes portant le voile, a-t-elle twitté. Plusieurs collectifs, menés par les Hijabeuses, ont organisé une 1re action contre cette nouvelle disposition islamophobe : match devant le Sénat ! ».
https://twitter.com/s_assbague/status/1486298485859274753?s=20&t=l4UsrF4WiIDGuaxKW1qWDQ
Injustice ?
« On ressent tout cela comme une grande injustice. Il y a ce sentiment d’être exclu et c’est quelque chose qu’on ressent profondément », explique l'une des membres du collectif à l'AFP, tandis que sa présidente assure vouloir « juste jouer au football » et se défend de faire partie « des militantes pro-hijab ».
Selon l'avocat du collectif, maître Manon Ogier, le règlement de la Fédération française de football est lui aussi problématique : « Le principe de neutralité porte atteinte à la liberté de culte, un droit fondamental », affirme-t-elle. De nombreux pays dans le monde permettent à leurs joueuses de pratiquer le football en hijab, dont l'Iran, les pays du Golfe, le Maroc ou l'Algérie.
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