Des milliards pour les Jeux olympiques, des cacahuètes pour les soins palliatifs
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C’est vrai, c’est un tantinet vulgaire. C’est même carrément scatologique, mais qu’est-ce que c’est drôle !
Depuis qu’elle a annoncé aux « peine-à-jouir » sa baignade dans la Seine et sa démonstration de « petit crawl » (Hidalgo dixit) pour le 23 juin prochain, le maire de Paris a déchaîné la Toile. Un hashtag fort explicite a aussitôt surgi (#JeChieDansLaSeineLe23Juin), alimenté par des posts tous plus drolatiques et inventifs les uns que les autres. Y compris, d’ailleurs, des parodies d’événements parisiens, comme ce « Crotte en Seine » avec les têtes d’affiche annoncées : le maire Anne Hidalgo, le préfet Laurent Nuñez, le préfet de région Marc Guilaume et peut-être, même, le Président Macron en guest-star. Après les gants de boxe et les biceps « photoshoppés », le maillot de bain avantageux ?
CROTTE EN SEINE 2024
Le dimanche 23 juin on vous attend nombreux pour venir chier dans la Seine !
Pont Marie (4e arrondissement)
Le 23 juin 2024
️ Sans réservation, accès libre #JeChieDansLaSeineLe23Juin pic.twitter.com/ASwqmPHmCM— L'ÂNE KROKRO (@Abdokro) May 23, 2024
Vu l’état de la Seine, confirmé d’analyse en analyse, on attend la démonstration avec impatience, et non moins d’impatience la séance de vaccination bien dosée pour ceux qui voudront s’y tremper ; sinon, comment échapper à la leptospirose, au choléra, diarrhées rouges et vertes, dysenterie, hépatite A, fièvre typhoïde et autres saloperies, si affinités.
À boire… et à manger
Les derniers résultats consultables sur l’état de la Seine datent du 8 avril, soit à 100 jours des Jeux olympiques, et selon l’ONG Surfrider Foundation, celui-ci est jugé « alarmant ». On a alors appris que, sur 14 analyses effectuées entre fin septembre 2023 et fin mars 2024, là où vont se dérouler les épreuves de triathlon et nage en eau libre, 13 affichaient des résultats « au-dessus voire très largement au-dessus » des seuils recommandés pour la baignade.
Ces taux ne sont pas issus du cerveau de complotistes « peine-à-jouir », ce sont ceux fixés par les Fédérations de natation et de triathlon, conformes à la directive européenne « baignade » de 2006. On ne fait pas plus officiel. Surfrider faisait donc état de ses « inquiétudes croissantes quant à la qualité des eaux de la Seine », dénonçant les « risques » pour les athlètes « à évoluer dans une eau contaminée ». En cause, en plus du bouillon de culture, un trop-plein de matières fécales.
Pourtant, promis juré craché par terre et dans la Seine, les épreuves auront bien lieu dans le fleuve entre les ponts Alexandre-III et de l’Alma. Et c’est Anne Hidalgo qui va lancer la compétition en faisant trempette avec le préfet. Les Français ont payé pour ça, et payé très cher.
1,4 milliard pour nettoyer la Seine
C’est Emmanuelle Ménard, député non inscrit de l’Hérault, qui nous le révèle. Prenant la parole dans le cadre de la discussion de la loi sur la fin de vie et s’insurgeant contre le peu de moyens octroyés par l’État aux soins palliatifs, soit un milliard sur dix ans, voici ce qu’elle dit : « Un milliard sur dix ans. Bravo et merci ! Je veux juste vous poser une question : quand on veut vraiment donner les moyens – et il me semble que les soins palliatifs, ça en vaut la peine –, je vous le demande : combien l’État a-t-il dépensé, en trois ans, pour nettoyer la Seine afin que Monsieur Macron et Madame Hidalgo puissent s’y baigner cet été avant les Jeux olympiques ? »
La réponse est aussi stupéfiante que la somme est exorbitante : « 1,4 milliard pour nettoyer la Seine, contre un milliard pour les dix ans à venir pour les soins palliatifs ! » Voilà, donc, le rapport tel qu’il est : des milliards pour les JO, des cacahuètes pour les soins palliatifs.
"Combien l'Etat a dépensé pour nettoyer la Seine, pour que Monsieur Macron et Madame Hidalgo puissent s'y baigner cet été avant les Jeux olympiques ? 1,4 milliard ! Contre 1 milliard sur les 10 ans à venir pour les soins palliatifs", lance @emenard34. #DirectAN #FinDeVie pic.twitter.com/EuGVYDU0oX
— LCP (@LCP) May 28, 2024
Comme l’écrivent les internautes, « ils nous ont plongés dans la m…, c’est à leur tour de se plonger dans notre m… » N’étant pas méchants, espérons qu’après cela, nos édiles n’auront pas besoin de soins palliatifs.
Marie Delarue
Journaliste à BV, artiste
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19 commentaires
Pourtant depuis le temps qu’on nous serine que la pollution des rivières , c’est la faute « aux » agriculteurs ! Il semblerait en fait que c’est un problème de station d’épuration façon problème de CM2 entre le débit de remplissage et celui de vidange .Les ingénieurs ont trouvé la solution (?) avec des bassins de rétention dans Paris . Marre du Paris- JO-bashing ? Hélas ça ne s’arrêtera pas avec la fin de l’été .
On n’est plus à quelques millions d’euros près. On installera dans la Seine une piscine avec de l’eau chlorée, dans laquelle Hidalgo et Macron pourront faire trempette sans aucun risque. Ce sera peut-être dommage pour le maillot de bain haute couture que, j’en fais le pari, Hidalgo achètera au frais du con-tribuable parisien. Sait-on qui sera responsable au cas où des nageurs et/ou autres baigneurs seraient contaminés par une baignade dans la Seine ? Personne, comme d’habitude ? On constate chaque jours que nos politicards décideurs sont irresponsables, contrairement aux policiers, ouvriers, soignants, etc.
On recrée la piscine Molitor, quoi !
Ceux qui n’aiment pas les JO les paient tout de même (budget triplé depuis qu’on nous l’a vendu de force) tout en se faisant insulter. Alors, OUI, Anne, quand je te vois, je n’y arrive pas. Et je suis content.
des milliards pour les jeux c’est de l’argent mis à la poubelle
Quant la socialie s’amuse, le peuple paie. C’est pas nouveau.
« trop-plein de matières fécales. » Et pour cause, celles-ci ne vont pas que dans les égouts.
Les eaux des toilettes sont déversées dans le réseau des eaux de pluies qui lui n’est pas filtré et passe directement dans la Seine » affirme Michel Riottot (ancien ingénieur de recherche au CNRS)
Article de La Dépêche du 30/05/2024.
Plus besoin de soins palliatifs…ont ils décide …la piqure finale suffira pour notre grand départ …et’ en plus ils nous la feront payer ..à bas le fiasco annoncé des jeux .le monde entier va se moquer de nous .
Ben oui, c’est comme ça! Qui est-ce qui donne des milliards à des sportifs, ce sont en particulier des personnes qui gagnent le SMIC ou à peu près et les mêmes vilipendent les dirigeants d’entreprises, qui pourtant créent des richesses et des emplois, mais qui eux ne font pas rêver les « bas du front ».
Il lui fallait à tout prix les jeux olympiques pour que la Star Macron brille de mille feux,peu importe ce que ça va couter aux contribuables Français.
Rien ne prouve que tout se passera bien.
Dépenser autant d’argent pour rendre la Seine plus propre et, à peine le travail terminé, commencer par y tremper plusieurs éléments hautement toxiques, voici là, un désolant nouvel exemple de gaspillage de l’argent public que l’on n’a pas.
Je me souviens avoir lu le livre » viva binga »dont le début se passe dans un Gabon fraîchement indépendant mais toujours sous perfusion française. La réplique de tous les politiques locaux aux problèmes budgétaires était « la France paiera « à Paris, cette année c’est devenu « les Français paieront «
Des milliards pour les JO , les élus et les migrants et bientôt ne restera que la peau des cacahuètes pour les français qui paient .
Les livres d’Histoire montrent des dessins de révolutionnaires qui déféquaient sur les têtes coupées d’aristocrates. C’est remarquable cette allusion mais tellement parlant sur ce qu’est devenue la république. Eh oui, il semble que quel que soit le régime, la société (et la France) reste ce qu’elle est. Si c’était injuste hier, pourquoi cela ne le serait-il pas aujourd’hui? Mais surtout, comment en arrive t-on à l’exact contraire du but que l’on s’était fixé? Encore une leçon que nous donne l’Histoire…
« N’étant pas méchants, espérons qu’après cela, nos édiles n’auront pas besoin de soins palliatifs ».
Oh si! Oh si!
La dépollution de la seine devrait signer la fin de vie de cette équipe totalement déconnectée des réalités. Du moins, faut il l’espérer.