Des « otages palestiniens » ? France Info la main dans le sac de la manip
Chacun a le droit à l’erreur, les journalistes comme les autres, à condition de la reconnaître. C’est ce qu’a fait France info en changeant son message et en suspendant l’auteur d’un titre pour le moins contestable sur l’échange d’otages et de détenus entre le Hamas et Israël, ce 25 janvier. La chaîne et agence de France Télévisons avait titré sans ciller : « 200 otages palestiniens retrouvent la liberté ». Lancé sur le Web ce dimanche, ce curieux raccourci a immédiatement suscité une levée de boucliers. Et pour cause. En quelques mots, France Info met des personnes de la société civile israélienne parfaitement innocentes, enlevées le 7 octobre au hasard - parmi lesquelles des jeunes filles, des femmes et même un… bébé ! –, auxquelles on ne reproche rien d'autre que leur qualité d’Israéliens, dos à dos avec des militants palestiniens, parfois authentiques terroristes criminels, parfois non, mais qui ont tous été arrêtés individuellement pour des faits précis. Certains ont été condamnés, d'autres sont en procès.
De la même manière, les prisons françaises ne sont pas emplies d’otages saisis au hasard dans les quartiers dits « de reconquête républicaine », n’en déplaise à LFI, mais de prisonniers condamnés ou placés en détention provisoire pour des faits graves. Fin de l’histoire ? Pas vraiment. Car ce titre a aussitôt suscité des sympathies ! La percée conceptuelle tout sauf neutre de France info n’a pas échappé à notre pasionaria LFI. La députée française au Parlement européen Rima Hassan a jeté un baril d’huile sur le feu en envoyant sur X la photo du fameux titre de France Info assorti de ces cinq lettres : « Merci ». Jamais en retard d’une manipulation épaisse comme un clientélisme en banlieue, Ersilia Soudais s’est elle aussi exécutée en tirant les oreilles de France Info, à sa manière d'institutrice moralisatrice : « Honte à vous, France Info, d'empêcher vos journalistes de faire leur travail ! […] N'êtes-vous pas censés exercer un contre-pouvoir ? » Égale à elle-même.
Honte à vous, @franceinfo, d'empêcher vos journalistes de faire leur travail !
Vous cédez à la pression de Mme Yadan.
N'êtes-vous pas censés exercer un contre-pouvoir ? https://t.co/fOvvzPF3KS— Ersilia Soudais (@ErsiliaSoudais) January 25, 2025
En face, de très nombreuses personnalités ont dénoncé cette drôle d’objectivité, comme Valérie Boyer, et ont annoncé qu’elles saisissaient l’Arcom.
Répugnant bandeau de @franceinfo
Au delà de l’immonde parti pris confondant terroristes palestiniens contre otages innocents il est urgent de mener une enquête : que se passe t’il au sein du service public pour diffuser de tels messages? @Arcom@MinistereCC
Réaction?
Sanction? pic.twitter.com/aDkSk0op1c— Valérie Boyer️ (@valerieboyer13) January 25, 2025
Fin de la blague ? Pas vraiment. Car l’épisode pose tout de même quelques questions, parmi lesquelles celle de Valérie Boyer : « Que se passe-t-il, au sein de l’audiovisuel public, pour diffuser de tels messages ? » Une enquête interne est en cours. Ce qui est certain, c’est que l’erreur de France Info ne ressort pas de l’inattention ni de la faute d’orthographe. Si le titre polémique a passé plusieurs stades de validation, cela élargit la taille de la question.
L’oreille du militant d’une extrême gauche fanatique
Par ailleurs, il ne s’agit pas d’incriminer la totalité des journalistes de l'audiovisuel public, évidemment, mais si ce titre a suscité l’intérêt, c’est bien parce que beaucoup d’internautes et de Français l’estiment révélateur d’une dérive. Une dérive mille fois constatée chez France Télévisions : le ton, les soi-disant experts, les angles, les sujets, les invités présentés par France Info, France 2 ou France Inter suscitent régulièrement le débat et servent de caisses de résonance au militantisme d'extrême gauche. BV fait la recension régulière de ces étranges dérapages qui n’étonnent plus les Français de droite.
Or, ces médias qui montrent tous les jours, sous la promesse de l’objectivité, l’oreille du militant d’une extrême gauche fanatique sont d’abord pléthoriques (près de 4.000 salariés à Radio France, près de 10.000 salariés à France Télévisions) et surtout rémunérés par l’État à hauteur de plus de 3 milliards d’euros par an ! Par l’État, c’est-à-dire par tous les Français, y compris ceux qui font la différence entre un otage et un prisonnier. Ce financement très lourd pour un État en semi-faillite devrait imposer une recherche d’objectivité permanente, entêtante et pointilleuse à chacune de ces antennes. On en est loin...
Enfin, pour sourire, il faut rappeler que France Info publie régulièrement, dans sa rubrique Vrai ou fake, des articles chargés de trier le bon grain de l’info correcte de l’ivraie issue de manipulations éhontées. Exemple : Elon Musk et le salut nazi, trois questions sur le geste du patron de X... La rubrique portée comme un trophée dans la maison et qui affiche très sérieusement ses ambitions : « Pour vérifier les faits et lutter contre la désinformation. » Apparemment, il y a du boulot, en interne !
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59 commentaires
Chez les gauchistes un terroriste n’est pas un criminel CQFD
Espérons que la sanction de l’ARCOM soit la même que celle infligée à CNEWS quand ils ont fait un rapprochement entre le nombre d’IVG et le nombre de morts. Logiquement l’amende qu’ils se sont vus infligée sur la 16 fait jurisprudence. Et bien sûr, il faut que cette sanction ne soit pas un prétexte à l’augmentation de budget de France info par l’état.