Disgrâce du groupe Bayard, ou quand le wokisme ne fait plus recette

wokisme woke

Bayard plonge. Dans une lettre à ses salariés, le groupe a annoncé une perte record de 7,5 millions d’euros due à une chute vertigineuse du nombre de ses abonnés à des titres jeunesse. En cause ? Certainement la wokisation de sa ligne éditoriale. En effet, le mastodonte des éditeurs de bandes dessinées jeunesse (21 % des parts du marché français) a multiplié les offres pour les jeunes en abordant des sujets sociétaux clivants et de manière engagée. Outre l’immigration et le vivre ensemble, les magazines du groupe Bayard abordent les questions de violences sexistes et sexuelles, de MeToo. Reste encore l’épineux sujet de la différence entre le concept de genre et de sexe… En bref, Bayard croit coller aux préoccupations de la jeunesse actuelle et de ses revendications.

Des magazines pour une « jeunesse engagée »

Chez Bayard, pas d’inquiétude : de 1 à 20 ans, personne n’est mis de côté. À travers plusieurs séries de magazines, le géant de l’édition jeunesse couvre un large lectorat : « Chaque mois, ce sont plus de six millions de lecteurs qui dévorent notre presse en France. » En lisant Youpi, le magazine des 5 à 8 ans, les enfants n’auront d’autres choix que de lire des histoires faisant la promotion de l’immigration illégale. Les plus vieux se réjouiront d’avoir le magazine We demain 100 % ado entre les mains. Destiné aux 10/18 ans, le titre de presse est spécialement conçu « pour aider les ados à comprendre les changements qui se profilent dans tous les domaines et pour leur donner les clés pour peser sur les décisions et être acteur de la construction du monde de demain, explique le groupe. Car cette révolution citoyenne, les "moins de 18 ans" la veulent. Avec plus d’énergie et plus d’envie. »

Et comment ne pas évoquer Phosphore ? Magazine destiné aux 14-19 ans, celui-ci est tourné vers des sujets plus people et de développement personnel. Toutefois, pour son centième numéro, le bimensuel a vu sa une consacrée à 100 % contre le sexisme. Au programme : antisexisme vestimentaire, body positivisme, lutte contre les préjugés sexistes…

D’année en année, Bayard fragilisé

Le groupe reste un géant mondial du secteur de l’édition jeunesse. Dans son communiqué de presse publié le 16 novembre dernier, l’entreprise indique des résultats largement décevants dans un secteur subissant la hausse des prix du papier et des coûts de l’énergie. Bien que Bayard ait réalisé un chiffre d’affaires conséquent de 338 millions d’euros, les résultats sont largement inférieurs à ceux de 2021-2022 (352 millions d’euros). Période précédente qui était, elle-même, plus faible de 1,3 % par rapport à 2020-2021.

Fondant comme neige au soleil, la trésorerie nette du groupe d’édition fondé par la congrégation des Augustins de l’Assomption a également baissé de plus de 18 millions d’euros, entre juin 2022 et juin 2023. Si Bayard se veut rassurant pour l’avenir du marché, il n’en reste pas moins perplexe face au contexte économique actuel, avec « une inflation qui se maintient à un niveau relativement élevé, créant une incertitude sur la consommation [des lecteurs, NDLR]. » Alors, la direction de Bayard osera-t-elle renoncer à son modèle woke, à l’instar d’un Disney, où s’enfoncera-t-elle dans la brèche de l’air du temps ? La réponse appartient à son actionnaire unique.

Contacté par téléphone pour expliquer les raisons de cette baisse, le groupe Bayard ne nous a, pour le moment, pas répondu.

Julien Tellier
Julien Tellier
Journaliste stagiaire à BV

Vos commentaires

31 commentaires

  1. Tant mieux. Le wokisme ne durera pas aussi longtemps que les impôts, c’est certain. Les gens commencent à réaliser.

  2. Je ne suis pas étonnée, mais ravie. J’espère que d’autres maisons d’éditions suivront l’exemple. Rassurant quant à la clairvoyance des Français ! C’est la seule bonne réponse. Vive le boycott .

  3. L’avenir et la santé mentale des enfants, Bayard s’en moque ! Seule compte la rentabilité, comme dans la plupart des grands groupes ! Une fois de plus, rappelons que c’est aux parents qu’il appartient d’être vigilants. Difficile, oui, nous savons…

  4. Le wokisme a été programmé pour s’auto-détruire face à la réalité. Ce n’est qu’une question de temps.

  5. Rassurez-vous braves gens, avec tout le pognon qui leur reste, on n’est pas près de sonner l’hallali.

  6. Je serais curieux de savoir si leur progéniture lit ce qu’ils publient ou leur interdisent-ils, à l’instar des pontes des GAFA qui interdisent le téléphone portable et internet à leurs enfants.

  7. je suis agréablement surpris de cet article. Je pensais que ça n’intéressait pas grand’monde, mais avant, il m’arrivait d’acheter le journal La Croix. Puis peu à peu, il me semblait que la ligne se rapprochait de Libé ( sans les jeux de mots et en moins outrancière ). Je leur ai dit ! Ce journal me déçoit et les articles sur la religion ( parfois intéressants ) semblent être un alibi du titre de ce journal. Si tous leurs titres ( du Groupe ) sont à l’avenant, pas de quoi s’étonner. Je n’achète pas Libé ni le Monde pour lire son équivalent woke ( avec alibi d’articles religieux parfois ). Qu’ils se ressaisissent, sinon, bonne continuation…

  8. Grand bien soit fait pour cette jeunesse que l’on veut moduler tel un régime chinois totalitaire. Que Bayard rouvre les yeux et retourne vers ce qui fait rêver nos enfants et non les asséner d’idées mortifères.

  9. Oui, c’est vrai, la dérive est manifeste. J’ai pourtant plus de dix abonnements, pour tous mes petits enfants. L’idéal serait de trouver mieux, mais il n’y a rien. Pourtant, le relationnel de Bayard est minable : site internet en rade plus de 15 jours, cessation de parution de Panorama, la dernière revue qui était très bien. Cessation donc, 15 jours après… mon abonnement ! et transfert d’office à La Croix hebdo, à la ligne éditoriale imbuvable ! belle escroquerie.
    Si je trouvais quelques chose d’autre, je partirais immédiatement.

    • Si c’était mes enfants, je dirai Papi arrête tes bêtises, je n’ai même pas de cheminée pour allumer le feu avec.

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