Disparition des tourniquets dans le métro : de l’audace, Monsieur Castex !
Monsieur le Premier ministre Jean Castex (les anciens Premiers ministres conservent leur titre), devenu président-directeur général de la RATP, souhaite faire disparaître les tourniquets des stations de métro. Cela coûterait la bagatelle de 60 millions d’euros. Quelle audace, Monsieur Castex !
Rendre plus propres les couloirs qui sentent l’urine, nous protéger des arsouilles, prolonger quelques lignes, installer des ascenseurs et des murs de quai anti-suicide, accroître les fréquences… tout ça peut attendre ! L’urgence exige la fin des tourniquets comme, jadis, l’on supprima les poinçonneurs. La gratuité du métro n’étant pas à l’ordre du jour, je me demande bien par quoi il va remplacer le tourniquet. D’ailleurs, ces derniers sont progressivement remplacés par des portes automatiques depuis quelques années déjà. On devine que M. Castex a gardé sa voiture avec chauffeur. C’est bien normal. Je trouverais cela une atteinte au prestige national qu’un ancien haut dignitaire de l’État prenne le métro comme l’impécunieux péquenaud parisien que je suis. Inutile de préciser que je ne suis pas démocrate et encore moins égalitariste. Si, toutefois, notre ancien Premier ministre emprunte le métro, j’espère tout de même qu’il bénéficie de la gratuité. Eh oui, je suis pour les privilèges.
La vraie question est de savoir ce que va inventer M. Castex en remplacement ? Je suis très inquiet, car je me souviens que c’est le même homme qui avait imaginé plusieurs usines à gaz durant la crise sanitaire. Son nom m’évoque des interdictions absurdes et brutales, des complications de vie quotidienne et des atteintes totalement délirantes aux libertés élémentaires. Et c’est cet homme qui souhaite fluidifier les déplacements dans le métro ? Aurait-il quelque chose à se faire pardonner ? Méfiance, l’enfer est pavé de bonnes intentions. Il est capable de faire installer des caméras à reconnaissance faciale comme en Chine ou, pire, de nous obliger à nous faire implanter une puce électronique sous-cutanée. Tout cela ne présage rien de rassurant.
Par expérience, je sais que le mot « progrès », dans la bouche de nos crânes savants, est synonyme de compliqué et onéreux. Ils nous font déjà le coup avec la numérisation des services publics. Une des causes du malaise sociétal est la déshumanisation de la vie quotidienne. Entre les caisses automatiques, les formalités administratives à effectuer obligatoirement par ordinateur, la fermeture des guichets, les serveurs téléphoniques… on peut passer sa journée sans parler à personne ! Profitons de la disparition des tourniquets pour retrouver de l’humanité ! Quitte à payer plus cher, j’aimerais être accueilli dans le métro par des êtres humains qui vérifient à la tête du client, une fois sur deux, la régularité de mon titre de transport. Autant j’étais triste de la mort du ticket de métro auquel j’ai rendu hommage ici même, autant la disparition des tourniquets me laisse froid, car ils avaient usurpé la place du poinçonneur ! À chacun son tour… Ce n’est que justice rendue !
Monsieur le Premier ministre, c’est entendu pour la disparition des tourniquets, mais si vous voulez retrouver la popularité, au moins chez les Parisiens, et gagner ma gratitude, faites preuve d’audace, recrutez des agents et ressuscitez le ticket ! Je vous garantis que l’avenir est à l’incarnation. Surprenez-nous, ayez un ticket d’avance !
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Un vert manteau de mosquées
39 commentaires
Oui bien entendu. Ils vont intégrer le coût de la fraude occasionnée par les raclures dans le prix du billet qui sera payé dans les forfaits RATP pour touristes et autres venant visiter la capitale mondiale de la saleté et de la pourriture.
Non seulement des tickets mais aussi, des pompistes aux stations services et des agents à la poste. Bref, tout ce qui a un sens pour nous autres terriens français. Enfin, je suggère que le téléphone aujourd’hui hertzien redevienne d’un coût ordinaire comme l’était le modèle filaire pourtant plus coûteux. Et pour terminer, que la logique mondialiste disparaisse de nos vies ; ainsi autrefois, le fait de fabriquer industriellement diminuait les coûts aujourd’hui, c’est l’inverse, du billet de train à la voiture plus il y a de demandes plus leur coût augmente. Un véritable non sens.
On a eu, successivement : Les aimables poinçonneurs (euses ; qui tricotaient entre 2 trains); puis les portes automatiques couperets (et déja les singes grimpeurs) ; puis effectivement les tourniquets coinceurs de bagages et de jambes; la foule, la saleté et les odeurs, et la carte magnétique à la place des carnets de tickets. Donc, compte-tenu d’un pourcentage de fraude devenu supérieur à la moitié, conformément à l’évolution de la faune bruissante ( non-travailleurs, mais néanmoins pressés), compte-tenu de la longueur étirée des couloirs coupe-gorge (seuls les escaliers gris de poussière sembles authentiques, avec les plafonds qui goôtent d’une indéfinissable crasse suintante), compte-tenu que seuls les touristes et les « fraichement mutés » naifs paient encore leur trajet pénibl
Ce digne représentant d’une république qui aurait tourné la page est la démonstration que l’univers de jupiter est pire que le fameux « monde d’avant »…
Tous les copains, les copains des copains, les perdants et les incompétents sont le noyau dur de ce que certains appellent « macronie » : une bille creuse enivrée par sa giration…
supprimer les contrôleurs aussi tiens….
Monsieur « Cassetête » devrait aller faire un tour dans le métro de Moscou. Il y trouvera certainement une solution. Propreté, pas de fraude, rames se succédant à une grande vitesse et ponctuelles, voyageurs cédant leur place aux personnes âgées et se faisant huer par les autres voyageurs si les plus jeunes ne le faisaient pas. Bref! ce peuple a encore beaucoup de choses à nous « ré-apprendre » et tout le monde travaille, même pour passer dix fois le balais au même endroit…
Même catégorie de métro à Medellin, en Colombie. Nickel. Un policier au tourniquet, un policier sur chaque quai et à chaque station, tous aimables et prêts à vous venir en aide en cas de besoin. Une annonce en espagnol et en anglais entre deux stations, indiquant les points d’intérêt de chacune. Voyageurs cédant leur place aux personnes en difficulté physique. Bref, un vrai plaisir de circuler dans ce métro.
Merci pour ce supplément d’information qui montre le respect et l’empathie existant encore dans certains pays.
Disparition du poinçonneur,
Disparition du tourniqué,
Disparition du respect des usagers,
Disparition de la sécurité ici comme partout ailleurs,
Disparition du bon sens et de l’efficacité administrative,
Tout cela est évidemment en relation étroite avec la disparition d’un sens pourtant vital, celui de l’intérêt national…
Il semble que nos dernières générations de hauts fonctionnaires, issues de la compromission de nos « grandes écoles » (ENA-Successeurs and Co.) et de la gent politicienne post-soixante-huitarde, aient été touchées par une sorte d’obsession inconsciente généralisée, ou d’une névrose obsessionnelle de la disparition de tout ce qui avait fait la « Douce France » !!!
Castex, le tourniquet de la Macronie !
Non seulement il a été nommé premier ministre pour éviter à tout prix de faire de l’ombre à Macron, et il a bien fait le boulot, et surtout pour assurer l’arrivée en douce de Sarko, premier ministre de l’ombre du même squatteur de l’Élysée.
Alors, Castex, l’ex premier ministre recasé en « poinçonneur des Lilas », ne risque pas de cesser de « tourniqueter » encore et encore !
Ce digne représentant d’une république qui aurait tourné la page est la démonstration que l’univers de jupiter est pire que le fameux « monde d’avant »…
Tous les copains, les copains des copains, les perdants et les incompétents sont le noyau dur de ce que certains appellent « macronie » : une bille creuse enivrée par sa giration…
CQFD
A voir sa tête on s’imagine le niveau intellectuel de ce type. Dilapider notre argent c’est tout se qu’il sait faire. Avec de tels talents au gouvernement, il est certain de nous détruire économiquement.
Et installez des toilettes, comme celles des autoroutes. Les couloirs seraient peut-être moins mal odorants et ça permettrait, en cas d’épidémie de gastro, de soulager ceux qui doucement l’être, ne trouvant plus ou presque de toilettes publiques en surface.
Il y a une dizaine d’années lors d’un court séjour à BERLIN j’ai été extrêmement surpris de la facilité de circulation dans le métro, pas de poinçonneur pas de tourniquet on entre et on sort librement mais les contrôles sont fréquents rapides un seul contrôleur passe rapidement avec sa carte vérifie que vous détenez un titre de transport et en cas d’infraction vous donne une amande sévère.
« Castex le parisien », quand je me rappelle que Macron l’avais nommé à Matignon parce qu’il incarnait les élus de terrain, et le bon sens provincial…