Dix ans après Mohammed Merah, quelles mesures prises ?
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Il y a dix ans, presque jour pour jour, le 11 mars 2012, Mohammed Merah, une petite frappe de Toulouse, abattait d'une balle dans la tête un sous-officier du premier régiment du train parachutiste qui venait lui vendre sa moto. Piégé sur leboncoin, où il avait précisé son statut de militaire, Imad Ibn Ziaten avait refusé de se mettre à plat ventre devant le pistolet de Merah. Mort debout, il était la première victime du terroriste. Le 15 mars, à Montauban, Mohammed Merah ouvrait le feu sur trois autres parachutistes, du 17e régiment du génie parachutiste cette fois. Deux morts d'origine maghrébine et un blessé grave - qui finira tétraplégique - originaire des Antilles.
En moins de temps qu'il n'en faut pour épeler le mot « Godwin », l'attention des enquêteurs est immédiatement attirée par les points communs entre tous ces assassinats. Avec un bon sens contestable, ils s'orientent immédiatement vers l'épouvantail français : l'ultra-droite. À croire que la France compte entre huit et neuf millions de skinheads en France, qui prétendent imposer leur loi dans les nombreuses zones de non-droit qu'ils occupent ! Blague à part, plusieurs opérations de recherche sont menées et ne donnent rien.
Le 19 mars 2012, devant l'école israélite Ozar Hatorah de Toulouse, Merah arrive en scooter vers 8 heures du matin. Il abat un professeur ainsi que ses deux fils de trois et six ans puis poursuit la petite Myriam, âgée de huit ans, qu'il achève en l'attrapant par les cheveux et en lui tirant dans la tête à bout portant. Il regrettera plus tard de ne pas être arrivé à l'heure de la rentrée des classes, ce qui lui aurait permis de tuer plus d'enfants.
Identifié grâce à un vendeur de scooters, il est finalement abattu par les policiers du RAID, dans son appartement de Toulouse. Il aura eu le temps d'insister sur le « plaisir infini » qu'il avait ressenti en commettant ces assassinats et de déclarer qu'il était certain d'aller au paradis, ce qui surprendra peut-être le lecteur baigné de « culture catholique », comme on dit aujourd'hui.
Dix ans ont passé. Il y a eu Charlie Hebdo, les attentats de Nice, le 11 novembre 2015, de nombreuses autres tentatives déjouées, d'autres qui ne l'ont pas été. Régulièrement, un nouveau « loup solitaire » poignarde ou tire sur des passants, des militaires, des citoyens français, en criant « Allahu Akbar ». La « piste djihadiste » n'est pas toujours évoquée, même quand les mots « Dieu est le plus grand » sont prononcés en arabe. C'est comme ça, en quelque sorte. Il faut s'habituer. Les ateliers de déradicalisation par le macramé et les bols tibétains ne se sont pas avérés très utiles. Les plans de lutte et les condamnations « avec la plus grande fermeté », pas davantage.
Les enquêtes sur les complicités de ces loups pas si solitaires ont permis de déraciner des réseaux de soutien tentaculaires. La haine de l'Occident et de ce qu'il représente aux yeux des islamistes est ancrée dans toute l'Europe. Les liens entre petite délinquance, radicalisation et éducation à la haine de la France ont été particulièrement mis en lumière dans l'affaire Merah, mais ils constituent la norme des autres affaires de terrorisme.
Alors, pour en revenir au titre de cet article, quelles mesures prises ? Un nouveau plan banlieues, pour déverser des milliards sur des quartiers déjà perdus (1.514 quartiers exactement, soit 5,4 millions de personnes, d'après Alain Juillet, ancien directeur du renseignement de la DGSE) ? Une politique sans compromis ? Bien au contraire. On a peur, au sommet du pouvoir, de souffler sur les braises de l'« islamophobie ». Si toutes les « phobies » sont évidemment condamnables (ne serait-ce que parce que dire le contraire est puni par la loi), il y a cependant longtemps que l'islamophobie n'a tué personne sur notre sol. La francophobie, l'antisémitisme, la christianophobie, en revanche, continuent de faire couler le sang.
Les loups solitaires sont, dans les meutes, ceux dont personne ne veut, les tocards, les incapables. C'est assez finement observé. Assassiner une petite fille de sang-froid ne fait probablement pas entrer au paradis des personnes comme Merah. Ni personne, d'ailleurs. Sommes-nous en train de nourrir un peuple de ratés à moitié fous, abrutis par les écrans et le chichon, qui trouvent tardivement, dans une application littérale de leurs textes sacrés, l'espoir discutable de racheter l'inanité de leur vie ? Je ne suis pas théologien. Ni policier, d'ailleurs. Mais la question mérite d'être posée - fût-ce, sinistre rappel, dix ans après son surgissement.
Arnaud Florac
Chroniqueur à BV
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9 commentaires
Cela fait donc bientôt 10 ans que nous sommes en état d’urgence et nous avons toujours les mêmes au pouvoir. Car il ne faut pas se leurrer, UMP, PS et LREM travaillent pour la même oligarchie mondialisée. C’est au peuple de comprendre, d’ouvrir les yeux et de remplacer tous ces politiciens de métier qui n’ont cure de la France et des Français, par ceux qui veulent réellement les défendre. Il y a maintenant urgence, dans cinq ans ce sera trop tard. Marre des bougies et des marches blanches.
Je pense que n’importe quel musulman déçu de sa condition peut devenir un islamiste.
Je trouve ça, très dangereux.
Combien de Merah parmi ces chances pour la France entre illégalement dans ce pays avec l’aide de ces associations et de ces élus .Rien n’a changé au contraire ça empire chaque jour .Pauvre France .
Si ils ont fait beaucoup , ils ont libérés tous les djihadistes qu’ils pouvaient et ensuite le solde des fois qu’ils attrapent le covid ,maintenant nous voilà en toute securite il paraît qu’ils sont sous surveillance.
Excellente conclusion, qui résume tout. La guerre civile a déjà commencée, à laquelle se surajoute la guerre en Europe.Tout cela ne peut que très mal finir. Combien de Merah sont-ils en train de passer nos frontières au milieu des pauvres ukrainiens ? France, terre d’asile…de fous et d’assassins.
« 11 » novembre 2015 ???
En tout cas, nous pouvons remercier Poutine. Depuis son intervention, les attaques au couteau par des malades mentaux, autrefois courantes, ont disparu. En tout cas, on n’en entend plus parler.
Ben voyons , l' »ultra-droite » ! comme quoi , il y a 10 ans , les suppôts de francs-maçons en embuscade du pouvoir commençaient déjà à distiller en subliminal les errements qu’ils nous infligent en pleine poire désormais sans plus de recours possible , depuis Macron 2017 et ses gardes du corps benalliens, pour masquer le vrai danger qu’ils couvraient ( et alimentaient ?) soigneusement par manipulation des esprits
A croire que l’idéologie dite de « l’islam » attire de nombreux criminels, de psychopathes, de détraqués sexuels, du bas du front…
N’inversez pas les causalités. Toutes ces « chances pour la France » sont aimablement déversées sur le territoire français après avoir été condamné dans leur propre pays – ou même avant. C’est que ça coûte bonbon l’entretien d’un prisonnier, et la France, bonne fille, pourra s’en charger.
C’est ce qu’on appelle la sélection artificielle.