Donald Trump, cobaye volontaire de la chloroquine

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Un coup de barre ? Un comprimé de chloroquine et ça repart ! Devant un parterre de journalistes compassés, Donald Trump a démontré, une fois de plus, qu'il était un surdoué de la provocation.

La chloroquine ? « Ça fait quelques semaines que j'ai commencé à en prendre », déclare-t-il benoîtement devant les yeux exorbités des représentants médiatico-ronronnants. « Et si ce n'est pas efficace, moi je vous dirai : ça ne peut pas faire de mal. » Encore mieux que la jouvence de l'abbé Soury !

Le but de la taquinerie est atteint. Tollé général dans les poulaillers CNN et autres BFM. Sur Fox News, le diagnostic d'un journaliste docteur-amateur est sans appel : « Si vous êtes une personne à risque et que vous prenez cela comme un traitement préventif… cela va vous tuer. Je ne le répéterai jamais assez. Cela va vous tuer. »

En quelques heures, la santé de Donald Trump est devenu le souci numéro 1 des médias. Chacun accourt à son chevet. L'héroïne pourquoi pas, l'arsenic passe encore, mais la chloroquine ! Il faut lui faire régurgiter ce poison. On l'aime tellement.

La présidente démocrate de la Chambre des représentants est sur le point d'envoyer une ambulance pour sauver son bien-aimé Trump : « Il est notre président et je préférerais qu’il ne prenne pas quelque chose qui n’a pas été approuvé par les scientifiques, particulièrement dans sa catégorie d’âge et, disons, dans sa catégorie de poids, appelée obésité morbide. » Ses jours sont comptés. Il est tellement gros. Énorme, même ! Le moindre chloromachin va l'achever.

Au mépris des recommandations du professeur Raoult, le blond président US avoue ingurgiter un comprimé d'hydroxychloroquine chaque jour. À tout hasard... Et toujours en pleine forme ! Et c'est bon. Le matin, au petit déjeuner, ou le soir, entre amis... En sauce rémoulade ou avec des petits pois. Ça va avec tout. La conférence de presse se transforme en spot de publicité pour le produit. La bien-pensance s'égosille et Donald, au comble du ravissement, rappelle quelques vérités déjà martelées par l'infectiologue marseillais : « C'est utilisé depuis 40 ans contre la malaria, le lupus et d'autres maladies ». Le coronavirus ? Non, il ne l'a pas. On le teste et le reteste. Rien à faire. Aucun symptôme, zéro. Mais y a bon chloroquine. « Beaucoup de médecins en prennent. J'en prends. »

Des rédacteurs en chef appellent le professeur Raoult en urgence : « Et contre le populisme, vous avez quelque chose ? » Devant la réponse négative, la désolation s'installe dans les bureaux. Il est indestructible.

Note de la rédaction : on ne saurait recommander à nos lecteurs de ne pas prendre de chloroquine sans ordonnance, ça va sans dire, mais tellement mieux en le disant !

Jany Leroy
Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)

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