Donald Trump, une réincarnation d’Hitler pour nos médias bien-pensants !

@The White House / Wikimedia Commons
@The White House / Wikimedia Commons

Le ton a changé à l’égard de Donald Trump. Qualifié pendant son premier mandat de trublion ou de clown, il est désormais comparé à Hitler. Aucune limite pour nos médias de gauche contre celui qui a survécu à deux tentatives d’assassinat, et plusieurs procès visant à le rendre inéligible.

Un nazi et un fasciste à la Maison-Blanche

Dans l’émission C Politique du 27 octobre sur France 5, Olivier Mannoni, directeur de l'école de traduction littéraire, comparait la campagne de Trump à celle d’Hitler : « Pendant la campagne précédente, ses arrivées en avion avec atterrissage devant la foule, c’est quelque chose que Hitler a utilisé en 1932, sur le thème “le Führer survole les villes allemandes”. » Et d’ajouter, très sérieusement : « Quand on utilise une symbolique, un vocabulaire, une gestuelle (…), on ne peut pas faire abstraction de cette histoire-là. »

« Trump utilise des mots qui viennent directement de Mein Kampf », expliquait le même Olivier Mannoni, qui a traduit le manifeste d'Hitler. Quand Trump déclare lors d’un meeting, en octobre, que « les médias sont les ennemis du peuple », il parle d’abomination… Le lendemain, l'intitulé de l'émission C ce soir, du 28 octobre, « Donald Trump, un fascisme à l’américaine ? » reprend la rhétorique antifasciste utilisée par Kamala Harris.

Sur France Inter, dans l’émission 7 à 10, ce lundi 4 novembre, Thomas Snegaroff, historien spécialiste des États-Unis, revient, lui, sur le sens du mot « fascisme » selon Umberto Eco : « Quand on lit la définition du fascisme d’Umberto Eco, on trouve des points communs avec le trumpisme, comme “le culte du chef, la haine des ennemis, de la presse, de l’alternance”… »

Un Trump outrancier, au « programme terrifiant »

Le journal Franc-Tireur la joue carrément film d’horreur avec la couverture de son dernier numéro :  « Et si c’était lui…On a lu son programme, il est terrifiant. » Même TF1 y est allé de son petit grain de sel avec Audrey Crespo-Mara ce dimanche 3 novembre à 13 heures : « Donald Trump sera-t-il réélu, en faisant de l’insulte son principal argument de campagne ? »

Ce 4 novembre, dans le 7 à 10, de France Inter, Bernard Guetta, spécialiste de géopolitique internationale, déclare : « Ce qui m’accable, c’est qu’une moitié des Américains s’apprête à voter pour un homme d’une vulgarité stupéfiante, d’une violence inouïe. » Plus tôt, le 21 octobre, Charline Vanhoenacker, la chroniqueuse humoriste de France Inter ironisait sur le duel américain : « On a d’un côté une féministe, progressiste, humaniste, pro-LGBT, et, de l’autre, un misogyne conservateur, raciste, homophobe. Je dis pas qu’il y en a un qui est mieux que l’autre, hein !... »  Goguenarde, elle s’étonnait que des Américains puissent hésiter entre la liberté portée par Harris ou le fascisme, incarné par Trump.

Invitée au micro de France Inter, Sylvie Laurent, ancienne enseignante à Sciences Po, affirmait quant à elle le 13 octobre que Trump souhaitait restaurer : « l’hégémonie d’une population blanche ». Cela ne fait pas l’ombre d’un doute, alors que les afro-américains sont de plus en plus nombreux à vouloir voter pour lui, déçus du clientélisme des démocrates qui n’ont pas amélioré leur niveau de vie.

Le 5 novembre se déroulera l’essentiel des votes qui ont déjà fait déplacer près de 80 millions d’Américains, sur 244 millions. L’après-scrutin risque encore d’offrir à loisir des anathèmes et des insultes. Mais c'est évidemment de la faute de Trump !

Gabriel Decroix
Gabriel Decroix
Étudiant journaliste

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