Donc, Trump ne devrait pas passer l’année 2019

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"En tant que sénateur, je dénoncerai toutes actions ou propos clivants, racistes, sexistes, anti-immigrants." Ainsi parla, dès son premier jour d’école, le nouveau sénateur Mitt Romney. Oui, celui qui voulait être calife à la place du calife face à Obama en 2012, qui déclara ne plus jamais se présenter mais qui revint en arrière en 2015 pour se faire stopper par Jeb Bush, puis qui voulut devenir le secrétaire d’État de Trump après l’avoir insulté dans un réquisitoire impitoyable digne des sujets de l’enquête du procureur Mueller. Bref, c’est celui qui s’était fait moucher par Obama, lors d’un célèbre débat, pour avoir désigné la Russie comme l’ennemi numéro un des États-Unis.

Romney, avec l’appui des médias qui pourtant le vilipendèrent, s’adresse en fait aux élus républicains pour leur signaler qu’il est temps de se séparer de Trump tout de suite, pendant que les démocrates sont écartelés entre les « vénézuéliens » et les « davocrates ». Bref, pour le complexe militaro-techno-industriel, la Chambre démocrate devra servir d’idiote utile, lançant un chapelet de procédures de révocation jusqu'à ce que ce soit la bonne, grâce au prochain rapport du procureur Mueller et à ses alliés judiciaires du Southern District de New York (vers qui ce dernier a basculé les sujets « business » de droit commun – les pires - qui touchent Trump et sa famille).

Trump, ses enfants, ses ministres, ses fonctionnaires loyaux vont désormais faire l’objet d’un harcèlement parlementaire et judiciaire sans précédent et devront se mettre à nu devant de multiples accusateurs publics, du plus trivial embarras aux plus complexes suspicions ou dénonciations, en un méli-mélo de choses graves ou pas. Certains disent que le but serait de le faire démissionner en échange d’une carte « sortie de prison » pour ses enfants…

Le but est donc de produire de la fatigue : chez Trump, dans sa famille, et surtout chez les sénateurs républicains encore alliés à Trump. Est-ce que cela marchera ? À en juger par le raz de marée protestataire des élus républicains suite au Canossa médiatesque de Romney, il semble que le trumpisme tienne bon, pour l’instant. Mais, déjà, les premiers craquements apparaissent chez Fox News, où les phéromones des #NeverTrump ne sont jamais très loin. Bon nombre de ces journalistes ou vacataires font partie intrinsèquement du marécage. Ils en vivent, en ont vécu, et surtout en vivront.

Et ce que veut le marécage de l'über-classe avide de remplacement électoral et de bas salaires, c’est l’ouverture des frontières (nom de code : « sécurité aux frontières »), l’accès à tout prix du marché chinois (en remplacement des marchés occidentaux usés jusqu’à la corde), la revassalisation de la Russie (d’immenses ressources minérales et fossiles réparties sur neuf fuseaux horaires) et l’utilisation de la Terre sainte comme laboratoire expérimental des futures guerres.

Trump ennuie l'über-classe avec son mur. Mais quand il se débarrasse, avec un tweet, de son ministre de la Guerre en déclarant sortir de la Syrie, et, pire encore, en insistant lourdement que la présence américaine en Afghanistan n’a plus guère de sens, il signe littéralement son arrêt de mort.

À moins, l’Iran et Israël en tête, que le présumé idiot ne planifie une redistribution sur l’Irak des troupes actuellement en Afghanistan et en Corée du Sud ? Auquel cas, il passerait l’année 2019… sur les cendres de Cyrus le Grand !

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 09/01/2020 à 17:47.
André Archimbaud
André Archimbaud
Consultant stratégique

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