Drag-queens pour tout-petits : faut-il qu’on vous Lamballe ?

drag queen

Il n’y a pas que les chapeaux qui ne tournent plus rond, en Bretagne. Du mois de janvier à la fin mars, la municipalité de Lamballe (Côtes-d’Armor) a lancé un programme « culturel » intitulé « Émancipé.e.s » qui a pour but de « lutter contre les discriminations et les préjugés », « afin de contribuer à changer les regards sur l’égalité femme-homme, l’identité de genre, etc… ».

Deux événements phares, au mois de janvier, ont notamment suscité des polémiques. Le premier, « Peau d’homme », était un spectacle inspiré par la bande dessinée éponyme, signée par Hubert et Zanzim, « réinterprétant le conte de Peau d’âne et questionnant l’identité » : une demoiselle de bonne famille, dans l’Italie de la Renaissance, est promise par ses parents à un jeune homme qu’elle ne connaît pas. Mais la jouvencelle possède une peau d’homme qui lui permet, en la revêtant, de changer de sexe. Grâce à quoi, elle découvre que son fiancé est homosexuel et file le parfait amour avec lui… entre hommes ! On reste fasciné devant une pareille richesse d’imagination : mais où vont-ils chercher tout ça ?

Un autre spectacle, présenté le 21 janvier, a fait intervenir quatre « drag-queens » appartenant à la compagnie rennoise Broadway French et plaisamment nommés Sweet Unic Horn, Bibouneta, Léo Roméo et Darling Millie. Ces messieurs-dames, déguisés en princesses outrageusement fardées, ont raconté « de belles histoires » à un public âgé au minimum de… trois ans, auquel il était proposé de repartir maquillé !

Or, il s’est trouvé des fâcheux pour estimer que cette exhibition « elgébétique » à destination des tout-petits n’allait pas de soi. Deux pétitions de protestation ont recueilli plus de douze mille signatures. Initiateur de l’une d’entre elles et délégué dans les Côtes-d’Armor du parti VIA de Jean-Frédéric Poisson, Philippe Lecat a dénoncé « ces errements d’autant plus dangereux pour l’équilibre des jeunes qu’ils visent des âges où leur identité s’élabore ». En vain : le maire, Philippe Hercouët, socialiste élu en 2020 avec le soutien de La République en marche, l’a reçu à la mairie, ainsi que le représentant de parents d’élèves opposés au projet, mais a maintenu les spectacles. Les drag-queens, déguisés en princesses d’allure masculine et outrageusement fardées, ont donc lu au public enfantin des contes tirés du fonds de la bibliothèque municipale. Objectif : déconstruire les « clichés des contes traditionnels, où la princesse attend dans sa tour qu’on la délivre », a expliqué le metteur en scène Mathieu Guiral au site Les univers du livre Actualitté. Faut-il donc réécrire La Belle au bois dormant en écriture inclusive ?

À entendre Guiral, le spectacle est l’occasion « de rigoler, de s’amuser et de se déguiser, dans une ambiance de conte de fées » avec les enfants. Mais il précise aussi qu’il fait « partie de la communauté LGBT » et que « le drag relève de [sa] culture, avec sa dimension politique, évidemment ». Ce qui n’a rien d’anodin. Philippe Lecat est donc fondé à dénoncer un « cycle de propagande du lobby LGBTQI+ » et à « alerter le public sur ce phénomène qui se multiplie partout, jusqu’au sein des écoles catholiques ». La présence de drag-queens dans des spectacles pour enfants a provoqué de récentes controverses à Bordeaux et à Toulouse.

Il est prévu que le programme « Emancipé.e.s » se poursuive au long du mois de mars, en faisant la promotion de l’idéologie woke : une « artiste de l’oralité reconnue » viendra « échanger autour de la défense des causes féministe et LGBT+, pour mettre en mots les émotions et les revendications » ; un « loto du droit des femmes » sera organisé ; un jeu de société finement intitulé « K’est-ce t’en sexe ? »permettra aux plus de 13 ans d’« aborder le sujet de manière ludique, pédagogique et surtout décontractée » en manipulant « différents objets, contraceptifs notamment, peu accessibles au grand public et surtout aux jeunes ». Enfin, le 25 mars, une « marche pour le droit à disposer de son corps » conclura ce trimestre d’endoctrinement aux frais des contribuables. Car ces prestations ne sont évidemment pas gratuites. Nos demandes pour connaître leur coût total sont restées sans réponse à ce jour, la municipalité ne se pressant pas de communiquer à ce sujet…

Selon Thierry Gauvrit, adjoint au maire de Lamballe chargé de la culture, « c’est le rôle du service public de mettre en avant ce genre de sujets pour inciter le débat » (sic). En l’occurrence, le débat est un entre-soi ; mais quand on incarne le camp du Bien, à quoi bon donner la parole à ceux qui n’en font pas partie ?

Picture of Éric Letty
Éric Letty
Journaliste

Vos commentaires

32 commentaires

  1. Rassurez-moi et dites-moi que les parents n’avaient pas envoyé leurs enfants voir ces grossièretés ?

  2. Attention les bretons ..vous devenez dingues …ce n’est pas notre Bretagne cela …ne pas mettre les enfants en classe .

  3. Bourrer les crane d’enfants en formation est une monstruosité du mal qu’on peux leur faire. Il n’y a pas de recule pour voir les conséquences futur. Déjà des propagandistes d’extrême gauche accèdent dans les écoles du primaire pour les rendre en bien pensants alors c’est à se demander quel monde sera demain. Heureusement je ne le verrais pas.

  4. Cette volonté de promouvoir une vision du monde et de ses pratiques à l’attention d’enfants et d’adolescents ne serait-il pas le début d’un programme pédophilie ?

  5. Ils ne se cachent même pas. Est ce donc là le vrai visage de la gauche d’aujourd’hui, les NUPES et ses adeptes, qui veut donc un monde immonde. S’attaquer aux enfants, quel noble combat ! Mais vu qu’il y a encore des gens qui osent voter pour ce monde où seule l’écriture se veut inclusive, car pour le reste nous sommes bien dans la dictature idéologique la plus complete.

  6. Il suffirait que les parents n’acceptent pas qu’on leur vole ce rôle d’éducateur de leurs enfants et se rebellent. Pourquoi accepter cette mutilation de l’esprit ?Des parents si prompt à vociférer lorsque le professeur met une mauvaise note à leur chérubin, ils laissent faire cela ?

  7. Il suffit ce jour-là ce ne pas mettre les enfants à l’école. L’autorité parentale a AUSSI en charge la santé mentale de ses enfants.

  8. Ces spectacles sont répugnants. Les enfants enregistrent ce qu’ils entendent et voient , et dans le cas présent on leur montre la dépravation, l’impudeur et la débauche.

  9. Il faut reconnaître qu’on donne des arguments à Vladimir lorsqu’il parle des « valeurs » des occidentaux. Je ne suis pas vraiment sûr que ce soit pour défendre ce genre de « valeurs » que les Ukrainiens versent leur sang !
    Mais bon, il faudra qu’ils s’y fassent puisque ce sont celles de l’UE dans laquelle ils aspirent tant à entrer…

  10. Allez demander ensuite à nos musulmans de “s’assimiler” à un pays aussi à la dérive !

    • J’aurais gardé mon enfant à la maison pour ne pas assister à ce spectacle lamentable ! Je croyais naïvement que l’école était faite pour instruire nos enfants et non une école de propagande !
      Marre, marre de ces LBGTetc… de ce wokisme, c’est le monde des fous !

  11. pourquoi pas? mais il faudrait ensuite, afin que les jeunes soient réellement informée, que des Bérets Verts viennent voir le même public afin de les initier à la défense de la France et les initier au maquillage militaire (très festif).
    je pense que les mairies, les drag queens et autres trouveraient ceci extrêmement formateur

    • je vais réponde à votre  » pourquoi pas » même si je devine qu’il est narquois ! dès qu’il s’agit d’enfants, petit de surcroit,
      le premier réflexe normal est de les protéger, pas de les  » abimer » , encore moins de les manipuler – Tout les enfants aiment se déguiser, mais aucun enfants n’aime devenir une grosse dame moustachue avec une grosse voix !

  12. Parents sortez vos enfants de ces lieux à chaque fois qu’une telle horreur est programmée . Hors de question de laisser les petits dans les mains de ces détraqués sinon nous sommes bons pour construire plus d’asile psychiatrique que d’écoles dans les prochaines années . Autre solution qui constiterait à faire intervenir des couples avec enfants pour raconter à ces petits les histoires d’une belle famille « normale  » avec ses rires et ses petits soucis . La vraie vie , la normalité .

Commentaires fermés.

Pour ne rien rater

Les plus lus du jour

Un vert manteau de mosquées

Lire la vidéo

Les plus lus de la semaine

Les plus lus du mois