Drame à Mayotte : l’hypocrisie de LFI sur l’immigration à son sommet

Après les ravages du cyclone Chido sur l’île, Estelle Youssouffa dénonce la récupération du parti d’extrême gauche.
Mayotte cyclone Chido
Capture d'écran-Mayotte La Première.

Les images sont saisissantes d’effroi et témoignent de l’ampleur du désastre. Des débris à perte de vue jonchent le sol mahorais, depuis ce samedi 14 décembre, après le passage du cyclone Chido dont on continue de dénombrer les victimes. Parmi les amas de détritus causés par des vents d’une violence inouïe, avec des rafales atteignant les 226 km/h – un record inégalé depuis 90 ans –, émergent des vestiges d’habitations, de toitures en tôle et de briques, emportés par des torrents de boue. C’est tout ce qu’il reste des nombreux bidonvilles de l’île, anéantis par la catastrophe, ce qui suscite, depuis, une avalanche de réactions.

 

À gauche, l’incohérence outrancière

À commencer par celle de l’ancien président de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, qui s’est exprimé au sujet du « pouvoir méprisant et incapable, occupé par son nombril » et qui « n’a rien prévu ni organisé ». Déclarant, sur X, que « la France est responsable des bidonvilles présents sur l’île », l’ancien candidat à la présidentielle a ajouté que « le sous-développement tue », admettant par là que la présence de ces milliers d’habitations illégales, qui prolifèrent sur Mayotte depuis des années, est responsable de la mise en danger des populations, souvent clandestines elles aussi, qui y vivent. Des propos qui n’ont pas manqué de faire réagir la députée mahoraise du groupe LIOT, Estelle Youssouffa, qui a pointé du doigt ce qu’elle considère être « l’hypocrisie » d’un homme et d’un parti s’étant « opposés à la destruction des bidonvilles » que le cyclone a aujourd’hui transformés en « cimetières », selon ses mots. « En défendant les habitats insalubres, vous avez creusé des tombes », s’est-elle indignée à son tour sur le réseau social.

 

 

Tout comme l’actuelle présidente du parti d’extrême gauche et députée à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot, qui a déclaré que « l’heure est à la solidarité nationale », ces propos de Jean-Luc Mélenchon ont, en effet, de quoi interpeller un esprit cohérent. Car les prises de position passées autour de la question mahoraise ne semblent pas toujours avoir été en faveur de la sécurité et de la salubrité de nos concitoyens. Où est, en effet, cette solidarité nationale lorsque le peuple mahorais crie à l’aide face à la submersion migratoire qui frappe le département le plus pauvre de France depuis plusieurs décennies ? Où, encore, se trouvait cette solidarité quand, contre l’avis même de la population locale, le groupe politique de Jean-Luc Mélenchon et Mathilde Panot s’opposait à l’opération Wuambushu de 2023 qui prévoyait de raser ces bidonvilles et d’expulser les nombreux migrants illégaux établis sur l’île ?

La tragédie des bidonvilles : une vulnérabilité prévisible

Ils sont, en effet, entre 100.000 et 200.000 réfugiés clandestins à se retrancher sous des abris de fortune incapables de résister aux intempéries hostiles de Mayotte. Cette proportion, qui représente aujourd’hui plus de la moitié de la population de l’île, s’est donc retrouvée, ces derniers jours, particulièrement vulnérable face au cataclysme qui l’a frappée. Le nombre de victimes, encore incertain, pourrait s’élever à plusieurs centaines, voire plusieurs milliers de morts, selon le préfet François-Xavier Bieuville.

 

Vos commentaires

29 commentaires

  1. Pour ceux qui sont familiers des zones tropicales, ou sévissent les cyclones, typhons et autres gracieusetés climatiques, il est de notoriété publique de savoir que les constructions de bidonvilles, shacks, favelas sont, dans des pays sérieux, comme l’Australie, Hong-Kong etc., interdites car la projection des composants de ces taudis sont des armes létales pour la communauté voisine et un facteur de destruction pour ses propriétés et infrastructures. La France, le sait, par experience aux Antilles. Cependant le gouvernement Macron, avec son ministre de l’intérieur , et sa rafale de premiers sinistres issus des milieux « rond de cuir », ont choisi de faire fi des normes de sécurité élémentaire pour ne pas fâcher la gauche et l’extrême gauche, d’où ils sont issus, qui ont insisté ouvertement pour que leur destruction soit interdite pour des raisons humanitaires et surtout pour protéger la masse d’ immigrés illégaux qui peuplent ces bidonvilles en leur permettant de s’incruster jusqu’à leur régularisation administrative qui devait s’ensuivre. Résultat, une catastrophe dommageable pour tous, particulièrement pour les habitants de Mayotte, nos vrais concitoyens, et la responsabilité flagrante du gouvernement Borne et Atal ainsi que des milieux de gauche en sa totalite, bobos bisou nous, dont l’idéologique sectaire a sa part dans le malheur qui atteint cette ile de l’Océan Indien, sans compter la responsabilité des autorités comoriennes qui ne cessent d’encourager a l’envahissement de notre 101eme département français, la surpopulation n’ayant certainement pas aider pour simplifier la situation et diminuer le nombre des victimes. En plus nous sommes dans une zone a fort risque tellurique, réalité qui semble complètement omise par nos petits hommes gris !

Commentaires fermés.

Pour ne rien rater

Les plus lus du jour

Le meurtre de Crépol a particulièrement marqué les campagnes
Marc Baudriller sur CNews
Lire la vidéo

Les plus lus de la semaine

Les plus lus du mois