Drapeau algérien vs Marseillaise, face-à-face identitaire à la fête du village

Capture d'écran X
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Chaque année, le premier week-end du mois de juin, le comité des fêtes de Fréjeville organise la fête du village. Une fête bon enfant où les 700 habitants de cette commune du Tarn ont plaisir à se rendre. Au programme : de la musique, une buvette, de la saucisse, du frésinat (une spécialité locale), un feu d’artifice et… un groupe de quelques « jeunes » ayant visiblement l’intention de perturber l'événement.

Il est 3 heures du matin environ, dans la nuit de samedi à dimanche, lorsque les faits se produisent. Le gros de la foule a déjà quitté les lieux, mais deux cents jeunes boivent encore une dernière bière. C’est alors que commence « le chambrage », comme le rapporte à BV un membre du comité des fêtes. Il a lieu entre une vingtaine d’individus venant d’une cité sensible de Castres, sous-préfecture du département, située à moins d’une dizaine de kilomètres de Fréjeville, et le reste de l’assemblée. L’un des vingt sort un drapeau algérien. Selon cette même source, cela ne fait aucun doute, « il l’avait pris pour provoquer ».

 

 

Une provocation préméditée

 

En guise de réplique, les Fréjevillois entonnent la Marseillaise, comme le montre une vidéo circulant sur les réseaux sociaux. Deux camps se font face, la tension monte, des verres sont jetés, des pétards aussi. La situation ne demande qu’à s’envenimer. Si bien que l’organisatrice de l’événement appelle les forces de l’ordre. La gendarmerie de Lautrec intervient, puis elle est rejointe par le peloton de surveillance et d'intervention de gendarmerie de Castres. Les fauteurs de troubles sont refoulés. Tout est bien qui finit bien.

Le membre du comité des fêtes raconte et minimise : « Tout s’est bien passé. Les agents de sécurité sont intervenus, on a essayé de contenir tout le monde, nos jeunes, et en moins de cinq minutes, tout le monde a été raccompagné. »

En réalité, si tout s’est bien terminé, c’est parce que les organisateurs sont préparés à ce genre de débordements. Une Fréjevilloise confie à BV : « Nous ne sommes pas étonnés, on s’y attendait. Dans toutes les fêtes de village, il y a des jeunes qui viennent pour en agresser d’autres. » C’est devenu banal. Les personnes qui participent à ces événements, dans le Tarn ou ailleurs, savent que cela peut mal tourner.

 

Un événement d’une banalité aveuglante

 

Certes, il y a toujours eu, dans ces fêtes de village, des jeunes qui, aidés par l’alcool, en venaient aux mains. Leurs amis respectifs les séparaient, les raccompagnaient chez eux et l'histoire était terminée. Aujourd’hui, quoi qu’en disent les adeptes du « pas de vague », le visage de ces affrontements comme les règles du jeu ont changé. La violence est montée d'un cran. Ce sont des bandes qui s'opposent en brandissant et entonnant des symboles nationaux, quand ce ne sont pas des couteaux. La rivalité est identitaire. Que des jeunes veuillent se battre sous les couleurs de l’Algérie et que d'autres leur répondent « Qu’un sang impur abreuve nos sillons » n'a rien d'anodin. Il y a, en France, deux peuples qui ne parviennent pas à cohabiter, la fête de Fréjeville n’en est qu’une preuve de plus. Après Crépol et Murinais... combien d'autres villages pour que la France entière ouvre les yeux ?

Vos commentaires

25 commentaires

  1. Ces jeunes prouvent une fois de plus qu’ils refusent la France. Partant du principe qu’ils n’ont pas demandé à naître sur notre sol, ils ont le courage de refuser ce que nous appelons le droit au sol et qui est, en réalité, quelque chose d’imposer. Ils seront certainement plus heureux au pays de leurs aïeux. Avant de partir, qu’ils n’oublient surtout pas de rendre leur carte d’identité française et la carte de Sécurité Sociale.
    Victorine31

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