Drapeau palestinien à l’Assemblée : LFI récidive, le RN contre-attaque

©capture écran assemblée nationale
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« Chaque mardi, aux questions au gouvernement, il faut qu’il y ait un drapeau palestinien. » Ce sont les mots de Rachel Keke, députée de La France insoumise, à la sortie de l’Hémicycle, suite à l’action militante de son parti à l’Assemblée nationale. Une semaine après l’exclusion de Sébastien Delogu, sanctionné après avoir brandi un drapeau palestinien au sein de l’Hémicycle, les députés de La France insoumise, du groupe écologiste et de la gauche démocrate se sont mis en scène, portant sur eux les couleurs de la Palestine. Rachel Keke, en soutien aux civils palestiniens, à son collègue Sébastien Delogu et, enfin, à Rima Hassan et Mathilde Panot, mises en cause pour apologie du terrorisme, a renouvelé le geste interdit, agitant à son tour le drapeau palestinien au nez des parlementaires. Clémence Guetté, députée LFI, justifie cette mobilisation par l'inaction du président de la République pour un cessez-le-feu à Gaza.

Cette fois encore, le cirque ne passe pas auprès de la présidente de l'Assemblée

Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, s’est exprimée, au micro de LCP, dans la salle des Quatre Colonnes. Pour elle, ce comportement est insoutenable et n’a pas sa place dans un lieu de démocratie : « Nous sommes à l'Assemblée nationale. L'expression des parlementaires est entièrement libre et elle est sacrée. Cette liberté d'expression, selon nos règles [...] doit être exclusivement orale. » Si Sébastien Delogu a écopé de deux semaines d’exclusion ainsi que du retrait de la moitié de son indemnité parlementaire pendant deux mois, Rachel Keke n’a été sanctionnée, pour l'heure, que d’un rappel à l’ordre avec inscription au procès verbal. Cette sanction pourra être aggravée ultérieurement par une réunion du Bureau.

La droite riposte, arborant les trois couleurs de la République

Cette fois-ci, la gauche a été contrée. En réponse à la provocation de la gauche, les députés du Rassemblement national et des Républicains se sont levés, ont enfilé leur écharpe tricolore avant de scander une Marseillaise. Le député RN de la Somme Jean-Philippe Tanguy estime, sur le plateau de TF1, qu’il s’agissait de « la seule réponse adaptée à cette énième provocation ». Il conclut : « Nous avons voulu répondre par la dignité, par le patriotisme. » Un montage photo opposant les deux extrémités de l’Hémicycle montre une gauche fière du drapeau palestinien face à une droite indignée de ce geste, rétorquant à cette provocation par le port de leur écharpe tricolore. Sur les réseaux sociaux, les députés du Rassemblement national ont largement repartagé ce visuel. La députée du Var Laure Lavalette, porte-parole de Jordan Bardella, poste sur son compte X : « Ils bordélisent notre Assemblée et abîment notre démocratie. Ils n’aident personne et salissent tout. Ils trouveront toujours le Rassemblement national face à eux. » Son collègue, Thomas Ménagé, abonde en ce sens : « Ils ne pensent qu’au Hamas, nous pensons aux Français. Ils ne respectent rien, nous respectons la République. » Sébastien Chenu, vice-président de l’Assemblée nationale, s’est exprimé sur la matinale de France Info : « Le matin, ils déploient des drapeaux palestiniens à l’Assemblée nationale, et le soir, ils dansent en oubliant les morts. » Julie Rechagneux, candidate aux élections européennes sur la liste menée par Jordan Bardella, tweete : « Nous avons désormais deux France : une France qui défend son drapeau, et l’autre qui le piétine. »

Pour la deuxième fois, un drapeau étranger a été brandi au sein du palais Bourbon, par un parti dont une députée hésite à dire « Vive la France ». Haine de la France ou stratégie électorale ?

Raphaelle Claisse
Raphaelle Claisse
Journaliste stagiaire à BV. Etudiante école de journalisme.

Vos commentaires

29 commentaires

  1. Il est curieux que le drapeau Ukrainien soit rentre dans l’assemblée suivi quelques temps apres par celui d’Israël sans que ca pose de problèmes…mais alors le drapeau d´un peuple genocide…quelle horreur !!!!! lorsque l´on connais l’origine de Braun-Pivet, ce qui explique la sanction, les fauteurs de troubles LFI devraient etre incarcérés en geôle israélienne.

  2. Renaissance s’offusque beaucoup moins lorsqu’il y a des élections avec « triangulaires » lors desquelles ils appellent systématiquement à faire « barrage à l’extrême droite ». Combien de députés bordélisateurs LFI ont été élus avec les voix Renaissance? Un comble, non?

  3. Encore une fois les LFI affirme leur haine de la France en brandissant le drapeau palestinien dans l’Assemblée !
    Ce parti ne doit plus exister et les députés démis de leurs fonctions !

  4. Pourquoi ne pas exclure la totalité du groupe LFI pour une quinzaine de jours ? Puisqu’ils ont tous applaudi, on peut considérer qu’ils sont complices et on leur applique la même peine qu’au coupable.

  5. Mouais, contre attaque aussi molle que la réaction de la présidente de l’Assemblée. Pas de suites méritées au comportement intolérable de ces « élus ». La fête peut donc continuer.

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