Drogue : la courageuse position de Rachida Dati

Boulevard Voltaire a été l’un des rares organes de presse où l'on a pu le lire, Rachida Dati est l’une des rares personnalités politiques à le dire : la diminution du trafic de drogue passe inévitablement par le sevrage thérapeutique à grande échelle des drogués ! Alors qu’Anne Hidalgo, de son côté, préconise de dorloter « ses » drogués dans des « salles de shoot », terme moins « traumatisant » que « salles d’injection de drogue », comme les baptisent sans hypocrisie les Anglais : drug injection room

Le 12 mai dernier, après le meurtre, à Avignon, à un point de vente de drogue, du policier Éric Masson, nous le faisions remarquer : « Si le trafic de drogue est quasi impossible à arrêter […] N’y a-t-il aucune solution ? À savoir une lutte destinée à réduire le nombre de drogués par une désaccoutumance à la drogue pratiquée à grande échelle : plus le nombre de drogués diminuera, plus le trafic s’affaiblira […] Si ce père de deux fillettes, est décédé, c’est aussi à cause de drogués… […] Tel cet animateur télé si populaire qui n’a aucune honte à déclarer : « Je fume depuis que j’ai 17 ans. Ça fait plus de 50 ans et j’en suis fier… »

Lui et moi sommes de la même génération : en 1968, il avait 19 ans, moi 22 et, à l’inverse de lui, grâce à mes parents, Français des plus modestes, je suis fier de n’avoir jamais connu ne serait-ce que l’odeur d’un joint !
Et lui, est-il fier que son petit plaisir entraîne des drames ? Le meurtre non seulement de policiers mais aussi d’ados tel celui de Marseille complètement étranger à ce trafic généré par des fumeurs dégénérés ! Et fier, aussi, que son argent serve à la pédopornographie, l’esclavage d’humains ou au terrorisme ?

C’est notre point de vue anti-drogue que vient d’approuver Mme Rachida Dati, qui fut ministre de la Justice et surtout magistrat. Dans Le Parisien de ce mardi, elle entend « utiliser contre les trafiquants de drogue les méthodes qui ont fait leurs preuves pour combattre le terrorisme ». Quant aux drogués, elle souhaite « faire cesser l’hypocrisie concernant l’adhésion aujourd’hui nécessaire avant d’entamer tout processus de désintoxication. Quand vous êtes totalement dépendant […], vous n’avez plus le libre arbitre. L’adhésion est un leurre. Il est vital de pouvoir hospitaliser sous contrainte des toxicomanes dans des lieus dédiés. »

Alors que le maire de Paris n’hésite pas, plutôt que lutter contre le trafic de drogue, à rendre cette addiction plus aisée en ouvrant quatre nouvelles salles baptisées par ce doucereux euphémisme de « lieux d’accueil ». Ouverture avant la rentrée scolaire ? Que nenni ! À la fin de l’année ! Les deux mois d’été ont été perdus…Tant pis pour les enfants qui devront traverser ces lieux de « dégustation » plusieurs fois par jour… Scan-da-leux !

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Jacques Martinez
Journaliste - Ancien chef d’édition à RTL (1967-2001)

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