Each One for Tomorrow : des entreprises s’engagent à employer 10.000 réfugiés d’ici deux ans

solidaridad

« Chacun pour demain », ça n'aurait pas été très explicite. Alors, ils l'ont appelé « Each One for Tomorrow ». Ce n'est pas plus compréhensible, mais c'est plus tendance. Et grâce à une tribune du Monde, on apprend que ce triste globish désigne une coalition de vingt grandes entreprises françaises dont l'intention est de « recruter en emploi durable, à l’horizon de deux ans, 10.000 réfugiés de toutes nationalités ». Why not? serait-on tenté de dire, sous réserve qu'il s'agisse bien de vrais réfugiés susceptibles de s'assimiler.

Ces bonnes intentions sont exprimées dans l'inimitable novlangue désormais en usage dans ce milieu : « Les entreprises réinventent leurs modèles pour contribuer aux transitions d’avenir dont le monde a besoin. Elles se voient spécialement interpellées par les citoyens-consommateurs-salariés sur la question de la diversité, de l’égalité et de l’inclusion, hautement structurante pour le pacte social. […] Face aux urgences du siècle, il est grand temps de faire changer d’échelle ce changement de paradigme, au service d’un avenir inclusif et durable. » Il ne manque que « sans gluten et bonne pour la planète »

On trouve dans ce club de gens bien Carrefour, Keolis, Pierre Fabre, Generali, ADP, BNP Paribas ou Adecco, mais il semble que les entreprises petites et moyennes, la restauration, la santé, le commerce ou l'artisanat - qui sont les principaux offreurs d'emploi -, n'aient pas été conviés.

Peut-être trop modestes pour faire œuvre philanthropique, trop pauvres pour bénéficier des conseils de McKinsey ou trop malhabiles pour obtenir comme Each One for Tomorrow le label ESUS (entreprise solidaire d'utilité sociale). Lequel, comme l'indique un site gouvernemental, permet l'accès au financement de l'épargne solidaire et à des dispositifs de réduction d’impôts.

Comme disait Samir Trabousi, « quand l'État jette l'argent par les fenêtres, il suffit de se poster sous le balcon ».

Richard Hanlet
Richard Hanlet
Médecin en retraite, expert honoraire près la Cour d'appel de Versailles

Vos commentaires

36 commentaires

  1. Mensonge, ridicule
    Trouver 10000 sans papier qui veulent travailler est hautement hypothétique, en trouver 10000 capable de tenir un emploi sérieusement serait impossible dans les africains.
    Déjà que trouver ce nombre de français des banlieues voulant ou pouvant tenir un emploi!! Entre déclarer ou

  2.  » mais il semble que les entreprises petites et moyennes, la restauration, la santé, le commerce ou l’artisanat – qui sont les principaux offreurs d’emploi -, n’aient pas été conviés. » Car ce ne sont pas elles qui participent (volontairement, bien sûr) au financement des partis politiques.

  3. Qu’ils donnent du travail aux Français de souche avant de penser aux migrants ,nous sommes en France pas en Afrique .

  4. Enseignes et entreprises à boycotter .Ceux là vont toucher des subventions pour une main d’oeuvre à bas prix ne leur apportons donc pas plus d’argent que celui déjà prélevé sur nos impôts .Qui seront donc ces réfugiés , pas ceux qui touchent en allocations diverses bien plus qu’un smic et de plus non soumis à l’impôt .Ceux là n’en veulent pas de leur emploi minable qu’on se rassure .Ils vivent trop bien avec les aides et un petit trafic pour améliorer les fins de mois difficiles .

  5. J’éviterai de faire appel à ces entreprises. On demande aux Français de souche de se pousser pour faire de la place aux autres : pour ma part je le refuse. Alors bien sûr, que je le refuse ne change rien, ils continuent. Mais je peux agir à mon petit niveau. Ainsi je ne vais plus dans la boulangerie depuis qu’elle a embauché une personne « non-locale », une boulangerie où nous allions acheter le pain depuis des décennies. Déposer un bulletin de vote ne servant à rien, on vote avec ses pieds.

  6. Camoufler le recrutement d’esclaves sous la philanthropie est un idéal souhaité par le capitalisme. Souhaitons que ce ne soit pas l’unique but de ces entreprises au grand coeur !

  7. Toujours à l’avant du combat mondialiste, ces grandes entreprises! Les « discriminations en raison de l’origine » ne les gênent pas du tout, et pourtant elles sont illégales.

  8. J’en veux encore : « plus vite, plus fort, plus loin » comme disait le couple Bertin (ou quelque chose comme ça)
    Je rêve de ce jour où la France ne pourra plus payer ces lubies/gabegies, où les bien-pensants de la classe moyenne seront déclassés de telle manière qu’ils ne supporteront plus ce laxisme ambiant auquel ils échappent encore, le jour où, faute d’argent impossible à aller chercher, ne restera plus que l’autorité, voire la répression, pour faire accepter les difficultés. Vite, vite !

    • Patience, ça va arriver très vite, avec une inflation à deux chiffres (même si l’INSEE, toujours bigleux, n’en voit qu’un).

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