Écolo-vandalisme : la Justice américaine plus répressive que la Justice française

Ces dernières années en Occident, les militants écologistes s’en sont pris à de nombreuses œuvres d’art, les arrosant de soupe, de peinture, de colle… Une approche de la « culture » des plus contestables, mais qui bénéficie généralement d’une grande indulgence en raison de « l’éco-anxiété ». Aux États-Unis, un jugement remet les pendules à l’heure en prenant la défense de la célèbre Petite Danseuses de 14 ans, signée Degas.
Des sagouins en pleine action
National Gallery of Art de Washington, 27 avril 2023. Ce jour-là, deux quinquagénaires, Timothy Martin et Joanna Smith, maculent de peinture noire et rouge le socle et le boîtier vitré qui protège la sculpture. Ils sont arrêtés. L’attentat est revendiqué par « Declare Emergency ». Ce mouvement revendique « des techniques de résistance civile non violente » pour alerter sur « l’urgence climatique ». Il s’est rendu fameux par des blocages de route mais ne dédaigne pas vandaliser, comme on voit.
Timothy Martin vient d’être reconnu coupable « de complot en vue de commettre une infraction contre les États-Unis et de dommages causés à une exposition de la National Gallery of Art ». Ces dommages sont limités — 4.000 dollars de dégâts, salle fermée au public pendant dix jours — mais ç’aurait pu être désastreux. La petite Danseuse est d’une grande fragilité, avec les multiples matériaux qui la composent. « Fabriquée à partir de cire d'abeille, d'argile, de métal, de bois et de corde, la sculpture se dresse fièrement dans nos galeries, survivant un bon siècle de plus que prévu », s’enorgueillit le musée.
Rendre Washington plus sûre et plus belle
À Washington D.C., peu importe les opinions politiques, on est prié de respecter les œuvres. « La liberté d'expression est un droit constitutionnel, commente le procureur fédéral Edward R. Martin. Mais commettre un acte illégal, comme endommager une exposition d'art à la National Gallery, c'est franchir une ligne rouge. » Peu importe que ce soit la vitre ou le cadre qui soit abîmé, et pas l’œuvre : on n'y touche pas, un point c’est tout. « Nous voulons rendre Washington D.C. à nouveau sûre et belle, et nous ne tolérerons pas que quiconque profane notre ville pour attirer l'attention sur sa cause », annonce le procureur.
Il fait allusion au décret pris par Donald Trump le 28 mars 2025 : « Rendre le district de Columbia sûr et beau. » Le président veut que les habitants et les touristes se sentent en sécurité dans la capitale — mais aussi en beauté, pourrait-on dire : routes et parcs entretenus, « monuments, musées et bâtiments doivent refléter et inspirer l'admiration et l'appréciation de la force, de la grandeur et du patrimoine de notre nation ». On a beaucoup écrit que Trump est l’ennemi de la culture. Jugez ici qui est l’ennemi de La Petite Danseuse, de Trump ou des activistes écologiques…
Fermeté anglo-saxonne, laxisme français
La comparse de Timothy Martin, Joanna Smith, a été jugée séparément il y a un an, et condamnée à 60 jours de prison et 150 heures de travaux d'intérêt général — dont 10 heures consacrées au nettoyage de graffitis. La peine de Timothy Martin ne sera prononcée que le 22 août prochain et devrait être plus lourde, car il a été reconnu coupable, en plus des dommages, « de complot en vue de commettre une infraction contre les États-Unis ».
Une fermeté qui rappelle celle de l’Angleterre où deux militantes de « Just Stop Oil » qui avaient agressé les Tournesols de Van Gogh ont été condamnées à 20 et 24 mois de prison. Ces décisions tranchent avec les jugements rendus en France, où on peut s’en prendre à des Monet ou à la Joconde et être relaxé ou condamné à une amende, voire à une « contribution citoyenne ». Ce n’est pas une question d’histoire de l’art. La Justice ne protège pas plus Degas et Van Gogh que Monet et de Vinci, non. La Justice française préfère les gauchistes radicaux aux peintures et aux sculptures, voilà tout.

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29 commentaires
» La Justice française préfère les gauchistes radicaux aux peintures et aux sculptures, voilà tout. » La Justice française préfère les casseurs à la beauté de l’Art. Car pour l’apprécier, il faut être civilisé.
Qui oserait encore parler, ou qualifier, la justice française ?
Moi : « un désastre » !
Franco-américain vivant en Grande-Bretagne, je suis habitué aux sanctions de la justice de ces deux pays.
Même si, pourtant à juste titre, Donald Trump n’avait pas pris fait et cause pour la capitale et son Art, la justice étasunienne est reconnue pour avoir sa main de justice très lourde.
Une des premières actions fût d’effacer le fameux, ou serait-ce obscur « Black Lives Matter Plaza » de Washington.
Quand à la justice en Grande-Bretagne, elle la suit dans la sévérité.
Justement, les deux militantes de « Just Stop Oil » condamnée très lourdement, sont après suivies de trés prêt , tout comme leurs acolytes arrêtés.
Le fameux « name and shame » des pays anglo-saxons est puissant, c’est une étiquette dans le dos qui vous suit à vie, mieux vaut l’éviter.
On peut regretter que la France ne suive pas le mouvement !
Mais quel réel rapport entre ces « dégradations d’écolo-bobos » sur des œuvres d’art, et la préservation et/ou la survie de notre planète ? Bien difficile à comprendre !
C’est la politique-média, bien évidemment.
Ce n’est pas difficile pour la justice américaine d’être plus répressive que la justice française. Il faut surtout espérer que la justice américaine soit plus « juste que la justice française. Qu’elle ne juge pas en fonction de l’orientation politique des prévenus, qu’elle ne soit pas laxiste avec les barbares et intraitable avec les agressés qui ne font que se défendre.
S’attaquer sciemment ou politiquement à des œuvres d’art, à des monuments historiques qui sont notre histoire, nos racines, le reflet de nos vies contemporaines devrait être considéré et jugé comme : Crime contre l’humanité immatérielle au même titre que le crime de sang. Les peines prononcées si importantes que personne n’oserait y porter atteinte, sauf à vouloir passer, sans espoir de remise de peine, sa vie entière derrière les barreaux.
Des « activistes » qui se collent à une œuvre ou qui jettent de la soupe dessus devraient être mis avec cette œuvre et sans nourriture car ils seront « relâchés » quand ils auraient TOUT manger ! …
A un moment donné, un « sale gosse » qui casse doit être puni ! …
Aux States, il n’y a pas le « syndicat de la magistrature », complice des hors-la-loi.
Effectivement. Mais c’est surtout parce qu’une majorité d’américains respecte la loi et préfère l’ordre au désordre. Et comme les juges locaux sont élus s’ils ne plaisent pas ils ne sont pas réélus. Et pour les juges fédéraux qui sont nommés par le pouvoir politique, ils doivent aussi rendre y des comptes.
On rêverait d’un tel système en France …
Il y aurait encore un peu de bon sens en Occident ? Des hommes qui ne seraient pas des mauviettes, des soumis, des rampants ?
» Écolo-vandalisme » Pourquoi ce néologisme au lieu de vandalisme écologique ? Désir d’être dans le vent par l’emploi de cette expression » flashy « , mon bon monsieur ?
Idem pour »éco-anxiété » tout aussi tape à l’oeil et qui sent bon le bobo parisien !
« nous ne tolérerons pas que quiconque profane notre ville pour attirer l’attention sur sa cause », annonce le procureur. » : quid de la langue française, Monsieur Martin ?
Ne devrait-on pas mettre des amendes, en France, à tous ces journalistes qui souillent la langue française et l’abâtardissent par leurs « déjections sémantiques » qui renvoient à la théorie du tas d’ordures ?
Pourquoi B.V. ne prend-il pas des mesures d’hygiène dans ses rangs en exigeant de ses journalistes l’emploi d’un bon français ?
Une justice faite par des clowns tout simplement
L’article ne dit rien à propos de l’obligation de se faire soigner en psychiatrie que le tribunal aurait pu ajouter à la peine infligée aux 2 « militants ». Pour paraphraser Jacques Seguela et sa fameuse saillie concernant la possession d’une Rolex à 50 ans, ici, en être encore à ce genre d’action débile et irresponsable à 50 ans est le signe d’une adolescence bien plus qu’attardée voire même, terriblement faisandée.
La soumission à l’idéologie implique un renoncement définitif à toute forme d’intelligence.
N’en déplaise aux anti Trump primaires qui pullulent en France, les écoterroristes ne passent à côté de sanctions dissuasives au USA !
Il est vrai que notre justice a beaucoup à apprendre de la part de nombreux pays du monde…
Etant donné la pénurie de création d’œuvres d’art dans tous les domaines qui sévit en Occident depuis un bon demi-siècle, il faut en effet être extrêmement ferme envers les faibles d’esprit qui tentent d’endommager ou de détruire celles qui nous restent.
Ces deux vandales me font penser au couple d’extrême woke dépeint par Laurent Firode dans un cout-métrage hilarant. Ils existent bel et bien et ça, c’est effrayant.
Ce n’est pas que notre justice est plus laxiste, c’est qu’elle est à la gueule du client. Soyez certain que si c’est un militant RN qui s’attaque à une œuvre d’art, il écopera d’un maximum…
Je vous approuve, cependant, étant moi même adhérent RN, je voudrais juste dire que c’est de l’art justement
Exemple, je ne suis pas fan de Picasso mais d’autres ont le DROIT d’aimer et moi le DEVOIR de l’accepter, on peut même parler de nos goûts opposés en matière d’art c’est parfois très sympa de discuter avec quelqu’un qui ne pense pas comme vous.
Bref, c’est chacun aime ce qui lui plaît, mais même si ça plaît pas, ben on casse pas car ça peut plaire a d’autres et c’est ça qui est bien
(J’espère être comprendu )
Amicalement