Écoterrorisme : une société en mal de sens
Pas un jour sans qu’on ne parle d’eux au cours de ces dernières semaines. Ils sont partout, sur tous les fronts – même les plus inattendus. Leurs actions prennent une ampleur démesurée, à tel point qu’on leur a trouvé un nom : l’« écoterrorisme ». Les Verts sont mécontents, inquiets pour la planète, et ils entendent bien porter haut et fort leurs revendications. Ainsi, en moins d’un an, entre le 1er janvier et le 30 octobre 2022, pas moins de 104 actions ont été recensées sur l’ensemble du territoire : blocages d’autoroutes, dégradations d’œuvres d’art, déchaînement contre les forces de l’ordre (61 gendarmes blessés à Sainte-Soline, dont 22 sérieusement)… L’imagination de ces militants ne semble pas connaître de limites, et la violence qui s’ensuit non plus.
Incontestablement, les moyens employés par ces activistes sont indéfendables ; ils sont toutefois révélateurs. Révélateurs, une nouvelle fois, de cette fracture béante qui divise la France, qui la déchiquète. Révélateurs de cette défiance unanime envers le gouvernement à tel point que, singeant les Français abandonnés à une insécurité hors de contrôle, ces écologistes prétendent se faire justice eux-mêmes pour contrer une politique qui leur semble mener la planète à sa perte. Pour tous, le gouvernement fantoche qui se trouve à la tête du pays est incapable de gérer une crise quelconque et les citoyens décident de régler le problème par leurs propres moyens.
Alors ils agissent, tous azimuts, pour faire entendre leur voix. « Si nous avions fait une pétition, vous ne nous auriez pas invités sur votre plateau », se défendent-ils lorsqu’ils sont invités par les chaînes info. Effectivement, on ne compte plus les unes de journaux à leur sujet et le temps de parole qui leur est alloué sur les plateaux télé. Interrogés, ils se justifient avec des mots grandiloquents : ils sont « éco-anxieux », mettent en place une « désobéissance civile », sont la « génération climat »… En réalité, ces explications « capillotractées » pour justifier des actions peu cohérentes manifestent la vraie nature de ces militants : ils ne sont pas la « génération climat » qu’ils revendiquent, mais seulement une génération déboussolée, en mal de sens. Bien loin d’être animés par la sottise, ces activistes sont au contraire en quête d’idéal. Comme le relève Le Figaro (9/11/2022), ils sont « étudiants, doctorants, enseignants », « leur niveau d’éducation est généralement élevé ». Ce qui leur manque, ce sont les réponses. C’est un but, un sens. Un aboutissement que la France fracturée est incapable de leur donner, alors ils ripostent. Pierre de Villiers le soulignait sur BFM TV, ce mercredi 9 novembre : « Il faut leur parler au cœur, aux tripes, pas simplement à l’intelligence. On parle trop processus, gain d’activité, rationalisation, quand eux veulent de la raison d’être, du sens, de l’engagement. »
Ces actions manifestent le désespoir d’une génération qui a perdu sa raison de vivre, et à cette violence irraisonnée, la réponse du Président est conforme à ce qu'on peut attendre du professionnel du « en même temps » en répondant laconiquement que la cause est « bonne et juste » mais que rien ne peut « justifier une violence à l’égard d’autrui ».
Combien de policiers blessés, de familles traumatisées, d’agriculteurs vandalisés faudra-t-il pour que les Français méritent qu’on les considère ? Combien de fois laissera-t-on le patrimoine français se faire attaquer, avant de condamner fermement, et pas seulement avec des mots, un activisme irresponsable ? Visiblement, ces écolos ont encore de beaux jours devant eux pour mener à bien leur « bonne et juste cause ».
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A lire: Parfum d’Adam (de JC Rufin l’ancien diplomate) sur le fanatisme des écologistes jusqu’à éliminer les êtres humains pour » sauver la planète » notamment les pauvres comme inutiles et pollueurs.