[ÉDITO] À Toulouse, Mélenchon valide et soutient le Grand Remplacement !

Éric Zemmour à Mélenchon : « Il y a toujours eu des Français qui se sont alliés avec nos ennemis contre notre peuple. »
Capture d'écran YT JL Mélenchon
Capture d'écran YT JL Mélenchon

Vendredi, sur CNews, Philippe de Villiers racontait l’histoire du preux Roland trahi par Ganelon. Le temps des traîtres revient régulièrement, dans l'Histoire de France. À l’université de Toulouse, Ganelon-Mélenchon a clarifié sa position. Merci à lui ! Certains Français, les derniers, pouvaient dire qu’ils ne savaient pas. Désormais, ils savent.

Auprès d’un amphithéâtre d’étudiants acquis, le patron de LFI s'est fendu d‘une tirade contre le racisme. Vu et entendu mille fois. Sauf que les mots, cette fois, sont ceux de la guerre civile. « Le racisme est une arme de guerre de l’ennemi pour diviser son principal adversaire, l’unité du peuple […] », attaque Mélenchon. Donc l’« ennemi ». Ceux qui s’opposent à la « créolisation », ce mélange vanté comme le Nirvana indépassable par Mélenchon, ne sont pas des adversaires mais des « ennemis », avec le sens guerrier que le mot charrie. Contre l’ennemi, on fait la guerre, on lutte les armes à la main, on tue. « Guerre » ? « Le racisme est une arme de guerre de l’ennemi », poursuit Mélenchon, qui use jusqu’à la corde cette vieille recette trotskiste : ceux qui s’opposent à son projet de subversion sont racistes. Derrière « l’ennemi », il faut évidemment comprendre ceux qui aiment la France et refusent la submersion migratoire. Cet « ennemi » n’a donc plus rien d’un adversaire politique avec lequel on débat et on s’oppose dans les urnes. Non, la violence est assumée, voulue, marquée, amplifiée auprès d’un jeune public, comme au bon vieux temps de la lutte anti-Le Pen : « Le Pen, une balle ; le FN, une rafale. » Une certaine idée de la démocratie…


Le grand remplacement n'existe pas ?

Dans une France au bord de l’explosion sociale, où les banlieues menacent chaque jour de s’enflammer, générant des centaines de millions d’euros de dégâts, de tels propos n’ont rien de badin. Mélenchon s'exprime devant des étudiants, sachant qu’il sera entendu aussi dans ces zones de non-droit incendiaires. Ce que veut Mélenchon ? « L’humanité universelle », « cette humanité qui fonde une créolisation où les cultures se rencontrent, comme les habitudes et les mœurs ». C’est clair, très clair.

Il va faire mieux, encore. Enfonçant le clou, Mélenchon interpelle Zemmour et déblaye d’un coup des années de propagande bien-pensante. Une propagande qu’il fut interdit de mettre en doute, sous peine d’enfer administratif, juridique, fiscal et social : « Oui, Monsieur Zemmour, il y a un Grand Remplacement, hurle Mélenchon. Oui, Monsieur Bayrou, il y a un Grand Remplacement », suscitant les applaudissements frénétiques des étudiants. La disparition de son propre peuple mué en projet enthousiasmant, façon conquête de la Lune. Durant des années, la gauche a expliqué sans relâche que le « Grand remplacement n’existe pas ». Le démographe de gauche de référence Hervé Le Bras en a encore remis une couche, sur France Inter (évidemment), fin janvier.

Cette intoxication ne tient plus. Le Bras est désormais débordé sur sa gauche par un Mélenchon lancé à toute vapeur dans la destruction de son propre pays. La créolisation, sa marotte, « c’est le destin promis de l’humanité », clame Mélenchon. Notre civilisation a pourtant payé assez cher pour savoir ce dont sont capables ceux qui veulent remodeler l’humanité, en toute modestie. Ce fut le projet communiste appliqué avec le succès que l’on connaît en Chine, en Russie, en Asie et ailleurs. Bilan : 100 millions de morts.

Zemmour à Mélenchon : « Vous avez juré la perte du peuple français »

Aux élucubrations folles de Mélenchon, Éric Zemmour, mis en cause, a répondu de manière cinglante, sur X. « Jean-Luc Mélenchon, vous bénissez la conquête de la France par une civilisation étrangère. Vous avez juré la perte du peuple français. Dans l’Histoire de France, il y a toujours eu des Français qui se sont alliés avec nos ennemis contre notre peuple. Voilà la seule de nos traditions que vous respectez. »

Candidat au « populicide », Mélenchon revêt ainsi la figure du traître à son peuple. Il la revendique, il l’assume. Le débat atteint enfin le cœur de la question : la France doit faire le tri entre ceux qui croient encore à l’avenir de ce pays millénaire et sont prêts, comme jadis, au sacrifice, et ceux qui veulent le détruire. N’en déplaise à Mélenchon, partout dans le monde surgissent des leaders qui croient en leur nation, lui consacrent leurs efforts ou leur vie, réussissent et renvoient le vieux discours marxiste à la sauce mondialiste, si longtemps rabâché, au musée des idées dangereuses. Ils s’appellent Trump, Milei, Orbán, Meloni... Ils viennent d’être rejoints, ce week-end, par le nationaliste flamand Bart de Wever, figure de droite décomplexée nommée Premier ministre de la Belgique. Le temps se gâte, pour les démolisseurs.

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Marc Baudriller
Directeur adjoint de la rédaction de BV, éditorialiste

Vos commentaires

79 commentaires

  1. Mélanchon, Bayrou et surtout Macron sont des hommes du passé. L’avenir n’est pas dans un état féministe obèse qui vit de taxations sans fin sur l’entreprise.
    L’homme a soif de Liberté et d ‘abord de celle d’entreprendre, quitte à se tromper.

    • MLP a elle aussi lu Renaud Camus .Même qu’elle a qualifié ce constat de grand emplacement,repris par Zemmour, de théorie complotiste.Autrement dit,elle déplorait ce constat ,à bas mot.

  2. Ce n’est même pas ce discours qui est le plus choquant, c’est celui qu’il a tenu le lendemain face à des tables rondes où dans des autres termes, il exhortait les créolisés à conquérir la ruralité.

  3. Dans les rangs de l’amphithéâtre de Toulouse, on distingue une grande majorité de blancs et ils applaudissent le grand remplacement

  4. Comment se fait-il que Mélenchon, pied-noir, se sent sans cesse obligé de dire qu’il est originaire du Maghreb mais sans préciser son ascendance culturelle.

    • Lui ! Un Pied-Noir ? Il est né à Tanger c’est pourquoi un. représente un « Danger » (jeu de mots facile). Mais plus sérieusement, les pieds-noirs sont des français d’Honneur, ce qui n’est pas le cas de bien des français.

    • Mélenchon n’est pas du tout pied-noir, il est seulement né au Maghreb, au Maroc plus précisément, de parents en poste coopérants (PTT et instit). Sa famille n’est pas non plus d’origine pied-noir, aucune racines pied-noir… le pied-noir est uniquement un français né avant 1962 sur le territoire français depuis 1830 qui est ensuite devenu l’Algérie (1962).

  5. Mélenchon a et est toujours dans l’excès, c’est même sa marque de fabrique !
    L’arrivée de la LFI l’assemblée nationale, par la grâce de notre « Jupiter-Mozart de LaFinance », roi de la France, a donné des ailes à Mélenchon qui ne craint plus de démolir la France ouvertement.
    C’est à se demander où il va s’arrêter, tant son discours est au-delà de l’excessif…
    Et ce n’est pas l’échec de Boyard à la marie de Villeneuve-Saint-Georges qui va arrêter Mélenchon dans sa course.

  6. Comique, de voir que Zémour est allé au procès pour ce que tout le monde se laisse aller à dire, aujourd’hui !
    Et Mélanchon revendique « le grand remplacement » ! Grand bien lui fasse, nous verrons ce que lui réservera l’avenir.

  7. « Le temps se gâte pour les démolisseurs » il serait temps que la tempête souffle en France.

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