[Edito] Après la défense nucléaire, Macron prêt à offrir la Société générale à l’Europe !

macron

Une fois de plus, avec le Président Macron, la France n’a plus besoin d’ennemis. Emmanuel Macron, désigné par les Français pour présider aux destinées nationales se dit tout à fait favorable au rachat d’une grande banque française par une de ses concurrentes en Europe ! Lorsque l’agence Bloomberg demande au Président français quelle serait sa réaction si une banque européenne comme l'espagnole Santander rachetait la Société générale, le Président français n'hésite pas : « Oui, bien sûr, c’est possible, répond Macron. Cela fait partie du marché. Agir en Européens signifie avoir besoin de consolidation en tant qu’Européens. » Le propos a le mérite d’être clair. Groupes concurrents, pays étrangers, servez-vous ! Venez donc dépecer nos entreprises ! Une banque française n’a pour le Président aucun intérêt pour la nation, sa richesse, son indépendance, ses habitants. Une manière d’apprécier l’intérêt national et la souveraineté reçue cinq sur cinq par le secteur bancaire. Et dénoncée vertement par l'économiste Christian Saint-Étienne, qui y voit « un crime contre la France ».


Lâcher la banque, lâcher la défense...

La Société générale a immédiatement bondi en Bourse, qui spécule sur une vente. Au point d’entraîner un rétropédalage de l’Élysée : pas de projet concret, une simple réponse sur l’union des marchés de capitaux et l’union bancaire. En somme, Macron, une fois de plus, s’est fait le porte-voix d’une vision européenne - moins d’acteurs, plus puissants, une vraie-fausse logique ultra-dangereuse -, quitte à ce qu’elle nuise aux intérêts du pays qui l’a porté au pouvoir. Voilà donc un homme prêt à faire disparaître un fleuron français de la banque dans un ensemble plus vaste, à le laisser aux mains d’autres pays, par pure idéologie mondialiste. Pour « agir en Européens », comme il le professe, pour consolider « en Européens ». Le schéma pur et simple dont la profonde désindustrialisation française est le résultat. À cette lumière, la réponse de l’Élysée est pire encore que le mot de Macron.

Très cohérent sur ce point, Macron récidive. Il a appliqué cette philosophie au secteur de la défense, par exemple. Le samedi 28 avril, le Président français avait remis sur la table son idée de défense européenne assortie du nucléaire français. Il se disait prêt à « ouvrir ce débat qui doit donc inclure la défense antimissile, les tirs d'armes de longue portée, l'arme nucléaire pour ceux qui l'ont ou qui disposent, sur leur sol, de l'arme nucléaire américaine ».

Réponse logique du candidat LR aux européennes, sur le même ton du reste que le RN : « Déposséder la France de la maîtrise du feu nucléaire serait une forfaiture », avait lancé François-Xavier Bellamy. Le mot est lourd, grave mais justifié. Une forfaiture ? C’est précisément « une faute grave ou un crime commis par un fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions ».

À la Sorbonne, déjà, le 25 avril, Macron, qui a reçu Xi Jin Ping en France accompagné de von der Leyen, avait lancé : « Nous devons assumer des règles différentes pour la politique industrielle et la politique de concurrence. Nous devons insérer dans nos traités la préférence européenne dans les secteurs stratégiques, la défense et le spatial. » Donc, la préférence française, c’est mal, c’est suspect et même un peu crypto-fasciste. Mais la préférence européenne, même dans le secteur si sensible de la défense, c’est bien !

Balle dans le genou

On abandonne ainsi nos points forts dans l’espoir de percer dans « l’intelligence artificielle et les technologies vertes », comme l’indique le Président ! Ce qui revient à lâcher la proie pour l’ombre. Quel chef d’État est prêt à détruire à ce point son propre pays ? Quel général, dans la guerre économique, fait-il don d'une partie de son armée ? Réponse de Bloomberg dans cet article : personne ! « Les États membres sont réticents à voir leurs champions nationaux rachetés par des rivaux plus gros, quand bien même cela pourrait profiter à la finance européenne dans son ensemble », écrit l’agence américaine. Ils sont bizarres, ces « États membres » : ils n’ont aucune envie de se tirer une balle dans le genou. Aucune envie de détruire leur propre économie. À cette tâche en Europe, on ne trouve guère que... Emmanuel Macron. Les ravages de l'idéologie antifrançaise prennent leur source au sommet.

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Marc Baudriller
Directeur adjoint de la rédaction de BV, éditorialiste

Vos commentaires

85 commentaires

  1. « Voilà donc un homme prêt à faire disparaître un fleuron français de la banque ». Voilà donc un homme prêt à faire disparaître un pays entier sans se préoccuper de ses habitants, tant qu’ils continuent à bosser pour entretenir son train de vie.

  2. J’ai le souvenir de la Merkel furieuse dans l’affaire de la marque de voitures Opel qui était devenue Stellantis, soit un groupe de marques françaises.
    A propos de macron, comment se fait-il qu’il n’est pas encore assigné à résidence, aucune mise en examen, aucune procédure de destitution, aucun képi pour l’arrêter ?

  3. Mais jusqu’où ira t il dans le dépeçage de la France? sa devise doit être: » après moi le déluge »

    • Jusqu’à ce que lui ont ordonné ses commanditaires anglophones mondialistes grâce auxquels il a été élu par 2 fois contre le peuple français lui-même. L’objectif fixé est tout simplement de casser la France, ce pays qui avait le culot de se croire grand, réussissait dans leurs domaines réservés et empêchait depuis toujours à leur monde anglo-saxon et à la haute finance internationale de tourner en rond.

  4. Macron le dilapideur de la France !! il faut que çà cesse, et vite ! qu’il dégage, on en peut plus de cet olibrius !!

  5. Nous pouvons être fiers que des entreprises étrangères investissent en France ou achètent des entreprises françaises! Font-elles cela par philanthropie ??? Imaginons que TOTAL appartienne en grande partie aux Français par l’intermédiaire de tout ce qui peut exister en France pour posséder des actions (état et ses agences, mutuelles, banques, particuliers…) . Cela n’aurait-il pas contribué à financer nos dettes ? Au lieu de cela nous crions haro sur les superprofits. Actuellement ces derniers financent les retraités américains qui eux investissent chez nous à juste titre car c’est rentable. Macron et sa clique ne sait faire qu’une chose tuer notre économie en la dépeçant n’est-ce pas délictuel (au minimum)

  6. Il rêve d’être président de l’Europe donc il cherche des électeurs à l’étranger. Logique!

  7. Macron suit la feuille de route qui lui a été imposée par l’oligarchie mondialiste en contrepartie de son élection. Le dépeçage de la France dont il ne restera rien à la fin de son mandat.

  8. Curieusement il ne propose pas notre marché de la drogue, un fleuron pourtant, à l’europe.

  9. Avec Macron il faut que la France soit « européenne » à 120% cependant que les autres pays européens ne s’en soucient pas: Pays-Bas, Belgique, Pologne, Espagne, tous volent sur avions de chasse américains.

  10. Macron veut tellement devenir, pour l’Histoire, le premier président des Etats-Unis d’Europe qu’il est prêt à sacrifier la France sur l’hôtel de son ambition. Il nous offre en cadeau sans compter. Une Europe wokisée, à l’image de ses fantasmes.

  11. Haute trahison rien à ajouter. Merci encore à ceux qui ont réélu un mauvais acteur qui n aime que lui. Pauvre France

  12. « Cela fait partie du marché » voilà la bible de Macron, les affaires toujours les affaires , et le peuple qu’en fait il ? il l’emm…

  13. Sachez que dans la finance plus qu’ailleurs la loi de Lavoisier reigne. Quand un financier fait un bon coup, il faut qu’une ou beaucoup de tierces personnes fassent une mauvaise opération. Quand Alstom a été vendu, il y en a qui ont grincé des dents et ceux que ne pas ne se sont pas sentis concernés par ignorance.

  14. Macron, Mozart de la finance ou bien Mozart des faillites ? S’il était resté chez Rothschild, la banque n’existerait plus à l’heure actuelle. C’est un imposteur même pas digne d’un Arsène Lupin.

    • Surement pas demandez à cette banque combien lui a rapporté la transaction d’Alstom énergie à Général Electric?

    • Oui Lulu, il aurait été aux côtés du socialiste Pierre Laval… qu’il aurait d’ailleurs trahi pour devenir « le Chef » !

    • Pas faux, c’était le contrôle de l’Europe voulu par les Nazis… Macron est vraiment un petit chef contre la France. Forfaiture ? Sans doute.

      • « Pas faux, c’était le contrôle de l’Europe voulu par les Nazis ». Objectif atteint après 65 ans de maternage américain et de complicités européennes multiples. Sans un coup de canon!

    • Il aurait tout simplement fait comme Robert Schumann et Jean Monnet, les soit-disant « pères » de l’Europe, ce monstre hybride anti-démocratique.

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