[EDITO] Crise agricole : et pendant ce temps, 50 milliards pour l’Ukraine…
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Il ne fallait pas s’attendre à un changement de « paradigme », comme on dit aujourd’hui. Pour résoudre la crise agricole en Europe, Emmanuel Macron en a appelé à plus d’Union européenne. Un classique. Fallait-il espérer autre chose ? Non, évidemment. En effet, à Bruxelles, ce 1er février, le président français a sorti sa botte qui, on l’espère, ne sera pas de paille : il souhaite la mise en place d’un « Egalim » européen.
Idée de Macron : un « Egalim » européen
Egalim ? Loi pour l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous. Une loi votée en France en 2018, revisitée en 2021, qui était censée rétablir l’équilibre, comme son nom l’indique, entre producteurs et acteurs de la grande distribution, afin d’assurer de meilleurs revenus à nos agriculteurs. Cinq ans après, l’objectif n’a visiblement pas été atteint, si l’on a bien compris la colère paysanne. On ne nous a pas sorti le Covid comme explication, mais sans doute que cela a dû jouer ! Cela dit, me direz-vous, c’est une façon de voir la bouteille à moitié pleine : s’il n’y avait pas eu cette loi en France où en serions-nous ? Mettons. Donc, dans le cadre de l’échange des bonnes pratiques, Emmanuel Macron envisage d’exporter cette loi à l’échelle européenne. Mettons encore. On imagine que l’Union européenne traduira cette idée géniale en directives dont son administration a le secret. Directives qui devront, nécessairement, être transposées en droit français. C’est ce qu’on doit appeler un cercle vertueux. D’aucuns diront un serpent qui se mord la queue. En tout cas, en perspective, tout plein de travail pour nos administrations bruxelloise et parisienne. C’est l’avantage, le métier ne connaît pas la crise.
Et puis, pour que cet Egalim européenne soit efficace, que Bruxelles puisse contrôler son application, Macron veut « s'assurer au niveau de l'Europe qu'il n'y a pas un contournement de ce que nous avons fait au niveau français par ces grandes centrales d'achat européennes ». Concrètement ? Eh bien, il souhaite « la mise en place d’une force européenne de contrôle sanitaire et agricole » afin « d’éviter la concurrence déloyale ». Si vous voulez, une sorte de Frontex du contrôle des prix. Et une belle usine à gaz en perspective. On est épaté par tant d’imagination. Comment n’y avait-on pas pensé plus tôt ? Une nouvelle fois, mettons.
Tout cela est-il bien cohérent ?
Et le Mercosur ? Là, faut avouer qu’on atteint des sommets. Certes, on l’a déjà dit ici, Macron s’oppose depuis des mois au Mercosur. Mais se féliciter que cet accord n’a pas « été conclu à la va-vite, comme certains menaçaient de le faire », fallait quand même oser. Quand on sait que cela fait bientôt vingt-cinq ans que cet accord est sur la table. Fanfaronner en déclarant que cet accord, s’il na pas été signé, c’est « parce qu’on a élevé la voix, parce qu’on a montré des incohérences », fallait oser aussi. Quand on sait que la semaine dernière les députés macronistes votaient en commission au Parlement européen le principe d’un accord de libre-échange avec le Chili, pays associé au Mercosur… Tout cela est-il bien cohérent ?
Et l'Ukraine ?
Et la concurrence de l’Ukraine qui déverse ses produits agricoles sur le marché européen, parce qu’il faut bien qu’on soit solidaire ? « Oui pour aider l’Ukraine dans un contexte de guerre, non pour créer une situation de concurrence déloyale », déclare Macron. Magique quand on sait que le mal est déjà fait, qu’en 2023, par exemple, les importations de volailles ukrainiennes ont plus que doublé par rapport à 2022 après la suppression des droits de douane. Puisqu’on parle d’Ukraine, ce même 1er février, les 27 se sont entendus (y compris la Hongrie à qui on a dû tordre le bras) sur une aide de 50 milliards sur quatre ans à l’Ukraine (17 milliards de dons, 33 de prêts, c'est-à-dire en définitive, sans doute, de dons). A titre indicatif, le budget de l’UE, c’est grosso modo 190 milliards d'euros par an. Donc, plus de 6 % du budget annuel de l’UE pendant quatre ans va aller à l’Ukraine. Pourquoi pas. Pendant ce temps, Gabriel Attal annonçait en France (vous savez, cette province de l’UE), entre autres nouvelles mesures pour calmer la colère paysanne, un soutien « social et fiscal » à hauteur de 150 millions d’euros pour les éleveurs. On ne joue pas dans la même cour de ferme. Après les nouvelles annonces du Premier ministre, ce jeudi, les principaux syndicats d’agriculteurs ont annoncé la levée de barrage.
En espérant que nos paysans ne seront pas les dindons de cette farce européenne…
93 commentaires
Mr Macron mondialiste convaincu n’est pas crédible !! Tout cela c’est pour gagner du temps et j’espère que nos amis agriculteurs vont le surveiller et surtout qu’ils voteront bien en juin !!
On se ruine pour l’Ukraine. C’est un scandale d’Etat
Instaurer un contrôle des denrées importées l’étranger !! Avant de signer un accord ,tel celui avec le Chili..pourquoi ne pas aller vérifier avant et sur place la qualité des produits?? C’est de l’enfumage, contraire à toute logique , preuve encore une fois de leur incapacité à gérer, ou/et qu’ils sont tous des véreux !!
Nous proposons, nous décidons, ils paieront. Voilà un slogan qui résume parfaitement le « machin ».
L’Ukraine, toujours L’Ukraine… Qu’avons nous à faire de L’Ukraine? Cette guerre ne nous concerne pas;mais cela pourrait changer si la Russie interprètait cette aide à son ennemi comme une déclaration de guerre. je trouve que Poutine est très patient… On attend quoi, des bombes sur Paris, Berlin et ailleurs pour jouer les héros… Paris bombarde, Paris martyrisé, mais Paris, la France et son président font face. Fermez le ban!
En tous cas, cet argent va servir à prolonger la guerre encore quelques semaines.
oui bien d’accord avec vous !
En fait, Poutine rendrait service à tout le monde, si l’une de ses bombinettes allait malheureusement s’égarer sur le parlement Européen en pleine cession avec Ursula à la tribune…
Si nous sommes assez nombreux à faire ce souhait, peut-étre pourrait-il être exaucé !
De toutes les annonces de ce 1er sinistre et de ses trois sbires et en même temps celles faites par ce coucou poli-tocard « Roi-du-déguisement » il en ressort qu’ils sont « hors sol » et hors temporalité ! … Ce 1er février est devenu « 1er avril » pour eux et ils sont sûrs que leurs « poissons d’avril » va endormir le monde agricole … Avec l’aide de la FNSEA, ce « gouverne-et-ment » pense avoir mater un énième soulèvement social depuis mai 2017 ! …
Vivement le Salon de l’agriculture fin février ! …
E. Macron qui voudrait « éviter la concurrence déloyale » : c’est une blague ? – – – – – – – Toute son action depuis 7 ans ne vise qu’à accentuer la concurrence déloyale pour exploiter le peuple au profit de la Finance mondialiste richissime, que ce soit l’industrie (détruite en France), l’électricité (qui pourrait être 3 fois moins chère, mais il faut bien favoriser l’industrie allemande au détriment de celle française), l’agriculture (laissons crever nos producteurs locaux pour répandre les achats français dans le monde entier), etc. en tous domaines. – – – – – Devinette (attention, c’est très dur à trouver) : dans quel domaine notre gouvernement protège-t-il la France ? Vous ne voyez pas ? Moi non plus…
Macron, c’est le roseau du » Chêne et le Roseau » de ce bon La Fontaine. Il plie mais ne rompt pas ! Cette crise agricole nous paraissait aquilon, tout lui semble zéphir. Autrement dit, il amorce un semblant de repli stratégique européen pour mieux rebondir, avec l’aide de son amie von Der Leyen. Macron est un européiste forcené, mais réduit à « demander » à Bruxelles…Voilà où nous en sommes, à demander ! Quelle déchéance honteuse ! Le problème de fond c’est l’allégeance à l’Europe et tant que le l’organisation et le fonctionnement de cette Union Européenne ne seront pas revus de fond en comble, à défaut de Brexit, pour que les nations retrouvent leurs souverainetés, il n’y a rien à espérer. C’est l’esprit de subsidiarité qu’il faut instaurer. Et ce qui vaut pour l’agriculture vaut aussi pour bien d’autres domaines.
J’ai du mal a condamner soit l’Ukraine soit la Russie quant je me rappel la chronologie de ce qui s’est passé depuis 2014 dans cette région, au début un président pro Russe relativement élue tout en réservant le normalement vue les arcanes des élections dans le monde, puis les états unis ont élaboré ouvertement un putsch en se servant de néonazis ainsi M Porochenco pro US n’a jamais tant harcelé la Russie avec les péripéties bien connues. Depuis la Russie est entouré par l’Otan de tout côtés même par la Suède et la Finlande anciennement neutre. il ne semble pas que des actions sérieuses pour négocier une paix soit vraiment à l’ordre du jour mais armer avec tant moyens un belligérant çà as pas dans le bon sens et quant on vois que la Russie en riposte nous isole de nos anciens amis en Afrique on risque fort d’en payer le prix.
Donner de l’argent a l’Ukraine, c’est prolonger une guerre déjà perdue, engraisser les poulets ukrainiens qui n’appartiennent plus aux ukrainiens mais aux sociétés étrangères (Black Rock etc) Le clown Z a permis avant et surtout pendant la guerre le rachat de toutes les terres agricoles.
On impose des normes européennes sur les jouets , l’électroménager, etc , etc , et sur les produits agricoles ça ne serait pas possible ??? On se moque de Qui ?? Et notre grand argentier , soit disant si intelligent qui nous affirmait que grâce aux sanctions de l’UE , Poutine serait à genoux en trois semaines ! Deux ans que ça dure et ce n’est pas prêt de s’arrêter. Le Maire a t il oublié que la Russie en 1941 a su faire face au déferlement des chars allemands, Stalingrad , ça dit quelque chose à Le Maire ? Cette guerre Russo/ Ukrainienne peut durer encore des mois voir des années , alors c’est l’Europe qui va financer ? Il est temps de siffler la fin de la partie et de proposer des solutions de paix . Ce n’est pas à nos paysans de financer cette guerre .
Il, vous voyez de qui je veux parler, il est allé voir sa copine Von der Leyen non pour « changer de logiciel » concernant l’agriculture mais pour donner son aval sur le déblocage de 50 MRDS à Zelinsky (autre petit copain malin). Quand on sait que la France est TOUJOURS la première contributrice en matière « de dons » à l’UE, il va sans dire que c’est « un pognon de dingue » qui s’en va en fumée (c’est le cas), au détriment des agriculteurs. De plus Zelinsky attend 1 million d’obus pour poursuivre se guéguerre qui fait tuer son peuple. Obus que nous n’avons pas pour cause de défaut d’usines d’armement et que donc nous allons acheter à grands frais pour qu’une fois de plus, Zelinsky puisse faire joujou.
On distribue beaucoup d’argent à l’Ukraine sans contrôle dans ce pays où la corruption et les détournements sont rois, les Etats Unis ne vont pas tarder à se désengager et laisser tomber en catastrophe comme ils ont l’habitude de le faire, par contre une fois la paix établie ils reconstruiront l’Ukraine, tireront les marrons du feu et ce sera l’Europe qui paiera.
On ne peut pas croire aux nouvelles annonces de nos dirigeants..La supercherie est par trop monumentale
Macron ne changera pas de cap et en effet la supercherie est sont fort, souvenez-vous du pacte immigration !
Si les agriculteurs n’ont pas compris que « toute cette aide et autre » n’était que poudre aux yeux et qu’ils se font une nouvelle fois rouler dans la farine. La FNSEA en tant que syndicat, il ne fallait pas s’attendre à autre chose. Leur but comme tout syndicat qui se respecte est d’exister et si tout arrive en une seule fois s’en est fini de leurs prérogatives et surtout de tout ce qui va avec, la visibilité par exemple. Suffit de voir que lorsqu’un mouvement part de la base leur premier réflexe est de le récupérer, et le patronat en l’occurrence, ici le gouvernement, ne veulent discuter qu’avec ces syndicats, en sachant très bien ce qui en sortira, un minimum !
Tout cela n’est que manœuvre politique pour arriver aux élections de juin sans subir trop de dégâts, une fois cela terminé fini les belles propositions et promesses de ce jour.