[EDITO] Dans la série « Qui veut la peau de CNews », voici… le Conseil d’État !
Alors que CNews poursuit sa montée en puissance et fait vaciller BFM TV, l’étau se resserre. Le Conseil d’État, saisi par Reporters sans frontières, vient de sommer l’Arcom de veiller « à la diversité des courants de pensée représentés » sur CNews en « [prenant] en compte », non plus seulement « le temps d’intervention des invités politiques » mais « l’ensemble des participants aux programmes diffusés, y compris les chroniqueurs, animateurs et invités ».
Une sommation qui laisse pantois
« Qui jugera de l’appartenance de tel chroniqueur ou de tel animateur à tel courant de pensée ? Et sur quels critères ? », s’interroge Bruno Retailleau. De fait, de quelle façon va s'opérer ce fichage ? Chaque invité ou journaliste devra-t-il produire son bulletin de vote avant de rentrer ? Si ledit invité avance, dans la même phrase, qu’Emmanuel Macron n’a pas complètement tort mais que Marine Le Pen a néanmoins un peu raison, dans quelle petite case va-t-on le classer ? Et qui va décider de la couleur, éminemment subjective, de l’étiquette ? Où le curseur du point O de la neutralité va-t-il être posé sur l’axe des convictions politiques ?
Au vu de cette jurisprudence, le même traitement sera-t-il réservé à BFM TV et, surtout, aux médias publics qui eux, au premier chef, sont payés par nos impôts pour faire montre, dans l’information, d’une stricte neutralité ?
Avocats Sans Frontières va donc demander à l’ARCOM de voir le temps de parole des chroniqueurs de sévices publics comptabilisé en parole publique. J’entrevois un effet comique. https://t.co/Bs3Q1vM8S8
— G-William Goldnadel (@GWGoldnadel) February 13, 2024
« Application mutatis mutandis de la jurisprudence CNews du Conseil d’État à France Inter, France Télévisions, etc. Que les citoyens saisissent dès aujourd’hui l’Arcom pour exiger le respect du pluralisme politique chez les chroniqueurs et invités. On va bien rigoler ! », s’écrie le magistrat Charles Prats, sur X. Peu ou prou même son de cloches du coté de l’avocat Gilles-William Goldnadel, qui annonce, lui aussi sur X, que Avocats sans frontières va donc demander à l’Arcom que soient comptabilisés les temps de parole sur le service public : « J’entrevois un effet comique », rajoute-t-il, finement.
Application mutatis mutandis de la jurisprudence CNews du Conseil d’Etat à France Inter, France Télévision, etc.
Que les citoyens saisissent dès aujourd’hui l’ARCOM pour exiger le respect du pluralisme politique chez les chroniqueurs et invités.
On va bien rigoler pic.twitter.com/tAZmRabXss— Charles Prats ⚖️ (@CharlesPrats) February 13, 2024
Et comment les mêmes qui refusent de venir ou de répondre à CNews, comme Sophie Binet de la CGT, peuvent-ils déplorer un manque de pluralité qu’ils contribuent eux-mêmes à créer ? On n'a jamais vu d'intervenants de droite refuser d’aller à France Inter. S'ils n'y sont pas, c'est parce qu’ils n'y sont pas invités. La nuance est de taille.
Et puisqu’on parle de diversité, qui va en insuffler au Conseil d’État ? Celui-ci, dont les membres sont nommés par décret en Conseil des ministres, devrait commencer à balayer devant sa porte. Rappelons, pour ne citer que deux membres, mais de poids, que celui qui le dirige depuis le 5 janvier 2022, Didier-Roland Tabuteau, fut un proche de Bernard Kouchner, Claude Évin et Martine Aubry. Et le dernier arrivé (3 mars 2023) à la tête de la très stratégique section « Intérieur » est le grand immigrationniste Thierry Tuot. Uniformément de gauche. On cherche vainement la pluralité qu'ils réclament à CNews.
Le secrétaire général de Reporters sans frontières, Christophe Deloire - celui-là même qui a été choisi par Emmanuel Macron pour piloter les États généraux de l'information -, exulte. « UNE GRANDE VICTOIRE POUR RSF MAIS SURTOUT UNE DÉCISION HISTORIQUE POUR LA DÉMOCRATIE ET LE JOURNALISME », écrit-il sur X en lettres majuscules, comme les trolls qui veulent crier sur X.
Robert Ménard, interrogé par Laurence Ferrari sur CNews, ne décolère pas. Il ne reconnaît plus Reporters sans frontières, qu’il a fondé. Il est vrai qu’il est assez cocasse de lire, en guise d’objet, sur leur site : « RSF assure la promotion et la liberté d’informer et d’être informé partout dans le monde. » Mais pas en France, apparemment : réclamer en France la censure que l'on prétend dénoncer dans le reste du monde.
Robert Ménard : «Ils pensent qu’au fond 3% d’audiences pour CNEWS, c’est insupportable !», dans #Punchline pic.twitter.com/N8bzrMPAON
— CNEWS (@CNEWS) February 13, 2024
Cette annonce a été publiée par le Conseil d’État le jour du 50e anniversaire de l’expulsion de Soljenitsyne d’URSS : 13 février 1974. Chacun y verra le symbole qu’il voudra. Un demi-siècle plus tard, c’est à l’expulsion de ce qu’il reste, ici, d’URSS qu’il faudrait enfin songer.
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136 commentaires
Staline sort de ce corps ! Si CNews est de plus en plus regardée, c’est bien que cette chaine répond à une attente des Français, non ? De plus c’est une chaine privée, non financée avec de l’argent public où la diversité d’opinion est bien présente. Il semblerait d’ailleurs que c’est bien ce qui dérange. Il me semble que les Miller, Bachelot, la compagne de Glucksmann tête de liste PS aux européennes, etc., sont bien présents sur des chaînes publiques et autres. J’ai été scandalisée que Messiah ne puissent plus être présent sur CNews car il était proche de Zemmour. Je suppose qu’on épluche les opinions politiques de tous les intervenants dans les médias. Tiens, cet état stalinien pourrait nous en faire un tableau précis concernant l’année 2023 par exemple. La Rousseau sera d’accord qu’on fasse des perquisitions dans tous les foyers de ces intervenants pour vérifier ce qu’ils lisent, quelles cartes de partis ils possèdent, etc. Ne pas oublier non plus de fliquer les chaînes étrangères largement diffusées en France et dans les territoires perdus de la république.
On se demande aussi à quoi sert le con-seil constitutionnel : contrer systématiquement le souhait des Français qui engraissent allègrement les princes qui y siège de façon tellement démocratique ?
En France nous n’avons jamais aimé la vérité et les réalités. Nous vivons dans un pays totalitaire déguisé.
Un ministère de la censure va bientôt apparaître car les puissances financières ont peur .De plus en plus de français ne veulent plus gober leurs fausses vérités et surtout regarder des mauvais journalistes et ils sentent que leur liberté est en jeu.
Ne donnez plus rien à ces organismes comme RSF Médecins sans frontière et autres.
Cette gauche dictatoriale ? Des descendants des soviets ou de Robespierre ? Ou bien tentative de plus en plus apparente de prise de force du pouvoir par les véritables mafias mondialistes de l’oligarchie politico-financière ? Ces monstres, féroces adversaires anti liberté et immigrationnistes sont les plus dangereux pour l’Humanité.
Ne vous moquez pas de cette situation ubuesque. Le temps de la pravda peux revenir. C’est pas les adeptes de cnews qui vont descendre dans la rue et tout piller. Par des circuits détournés, les bien-pensants sont déjà très nuisibles.
C’est malheureux à dire et ça ne me fait pas du tout plaisir de constater que nos institutions au plus haut niveau sont pourries, par les gens qui les composent, ils ne font pas du droit, mais de la politique de caniveau. Quand le vent tournera et il tournera un jour, il faudra qu’ils rendent des comptes.
Ce qui se passe actuellement est extrêmement dangereux pour notre démocratie …
Au secours, on étouffe! Mais qui sont ces gens pour imposer aux autres leur pensée unique? Les héritiers de Staline et des pire dictateurs assurément. Mais en France, en 20024, qui aurait pu imaginer cela?
Les journalistes et invités de Cnews peuvent très bien déclarer en préambule qu’ils ont voté pour Macron et débiter
les vérités, on verra bien le résultat.
Sans frontières ? Sauf bien sûr dans le domaine des opinions ! Il est strictement interdit de penser différemment… J’espère en fait que ces décisions iniques se traduiront par une montée en puissance supplémentaire des chaînes « libres » de toutes entraves que constituent les subventieons des chaînes publiques qui ne vivent que de nos impôts. Viven CNEWS, Boulevard Voltaire et les médias au service de la vérité, du respect des Français et de la dignité due aux publiques…
Entre l’odieux visuel et cnews ce n’est pas les mêmes informations, ni les mêmes invités qui sont sur le plateau. Sur cnews la parole n’est pas unique comme sur les autres chaînes « made URSS » comme au bon vieux temps.
Il y a une dizaine de jours j’évoquais « le carcan autoritaire qui cerclait de plus en plus la liberté d’expression ». Nous y sommes et j’y vois un bouleversement de la relation médias/population. Nous devons cette évolution scandaleuse à la délation de « Reporters sans frontières » auprès du Conseil d’Etat lequel , certainement sur ordre, ne se cache plus. Il adopte l’esprit soviétique en matière de contrôle de l’information, obliger les médias à « bien-penser », à se maintenir dans le courant idéologique recommandé. A cela ajoutons une deuxième forme de pression type « soviétique » : ce Conseil oblige un organisme « indépendant » à revoir son jugement sur une chaine particulièrement visée, Cnews. Une chaine où le pluralisme est reconnu par l’ARCOM mais insuffisamment orientée sur la gauche, c’est-à-dire insuffisamment manipulatrice de l’opinion en faveur de la gauche, et surtout, une chaine qui fait de plus en plus d’ombre aux chaines publiques en perte d’audience. La vérité et l’aura dérangent. Cette décision du Conseil d’Etat outre son ingérence sur la liberté d’expression, va créer un courant de délations digne de l’occupation allemande en 39/45. Mais le plus spectaculaire est à lire entre les lignes. Ce Conseil n’agit pas en toute indépendance . Il en fournit la preuve en agissant sur l’ARCOM. Macron « conseille », monte, prépare une affaire Fillon puissance 10. Si dans cette affaire Fillon n’étaient principalement concernés que le PNF, la famille Fillon et un média délateur, dans cette décision du Conseil, c’est tout le système médiatique qui sera impacté. « A ma botte » a décidé Macron pour mieux servir son idéologie et surtout préparer les prochaines élections. La manipulation soviétique est en marche ! Poutine, vous pouvez dormir tranquillement, vous avez un fils qui vous relaie, Macron.
Aujourd’hui c’est l’apparentée au système soviétique, mais demain ce sera le régime maoïste, puis celui de la Corée du nord. Quand je pense que des français se disent vivre dans un système « démocratique ».Nous sommes dan un régime totalitaire, « soft » pour le moment mais qui se durci de plus en plus sous les influences de groupuscules du type LGBT ou autres. Et on verra le prolongement de cet état quand la charria sera la règle en France et en Europe. Il faut démonter ces structures que sont les Conseils constitutionnels et Conseils d’Etat. deux organismes qui coutent une fortune et qui ne servent à rien.
Le Conseil d’Etat n’a qu’un rôle de conseiller. L’Etat (ce qu’il en reste) n’est pas obligé de faire le garage à vélo devant cet organisme qui ne représente personne. CNews est visée, mais quand je regarde LCI j’ai l’impression de regarder la Pravda de Kiev et personne ne dit rien.
Il est donc urgent d’opérer une réforme profonde du Conseil d’Etat et du Conseil Constitutionnel, en ne votant plus pour les partis dits de gouvernement.