[EDITO] Erasmus : du rêve européiste aux compromissions avec l’islam radical

© Fred Romero/Wikimédia
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C’est une forme de pochette-surprise horribilis, un calendrier de Noël du pire, une mine inépuisable d'étonnements. Soulever la chape de plomb et la complexité cachotière de l’Union européenne garantit l’effet « Waouh ! » Dernière découverte de taille, signée du JDD : la Commission européenne financerait, via l’intouchable programme Erasmus+, cité mille fois en exemple de l’Europe sans frontières vertueuse et bienfaisante... une université turque (!) dont le recteur loue le Hamas !

L’affaire mobilise des élus européens, comme l’ancien patron de Frontex, devenu député sur la liste RN, Fabrice Leggeri. « Après avoir financé l’Université islamique de Gaza, [l’UE] soutient maintenant une université turque dont le recteur glorifie un chef du Hamas, écrit-il, sur X. Nos impôts financent des ennemis de l'Europe ! ». Leggeri rappelle que « ce n’est pas la première fois que nous assistons à ce genre de scandale ». Il évoque la subvention à l’Université islamique de Gaza, « surnommée le Campus du Hamas ». Une affaire « classée sans suite sans explication », précise Fabrice Leggeri. Rebelotte avec cette université turque dont le partenariat Erasmus+ a été paisiblement renouvelé pour la troisième année consécutive, permettant aux étudiants d’étudier la charia et le Coran.

 

 

Des parlementaires LR demandent eux aussi des éclaircissements sur cette affaire qui concerne l’université de Gaziantep, dans le sud-est de la Turquie, comme Nadine Morano ou Valérie Boyer. Que va donc faire l'argent des Européens en Turquie ? L’avocat Thibault de Montbrial lance, sur X : « Suicide, mode d’emploi à l’Union européenne, nouvel exemple après le financement d’associations islamistes comme Femyso. »

23 millions d'euros

L’Europe est en effet coutumière du fait. La liste est longue des financements suspects en faveur d’organisations proches des Frères musulmans. Toujours dans une opacité totale. Le 8 mars 2023, dans Le Figaro (« L'UE finance des associations islamistes à hauteur de dizaines de millions d'euros »), l’anthropologue au CNRS Florence Bergeaud-Blacker dénonçait l'ENAR (pour European Network Against Racism), une de ces innombrables ONG inconnues des Français mais bien financées, très influentes en Europe et fort connues des spécialistes de l’entrisme islamiste.

L’ENAR, c’est la maison mère de la FEMYSO (groupe représentant officiellement 32 organisations de jeunesse musulmane dans 22 pays européens) et du CCIE (Collectif contre l’islamophobie en Europe). « Au sein de l’ENAR, bénéficiaire de 23 millions d’euros de la Commission (depuis 2007), les Frères imposent leur définition du problème public "islamophobie", ses solutions et son agenda au coordinateur à la lutte contre la haine anti-musulman », lançait Florence Bergeaud-Blacker. Le député européen LR François-Xavier Bellamy estimait alors, sur X, que « le combat contre l’infiltration de nos institutions par la compromission avec l’islam politique est loin d’être terminé ».

Dans une tribune à BV, le député européen RN Jean-Paul Garraud constatait, dès octobre 2022 : « Nadia Asri, représentante de l’ENAR, a dénoncé "l’islamophobie structurée et institutionnalisée en Europe", tandis que Shada Islam, spécialiste des affaires de l’Union européenne, a expliqué la présence d’une forme de "supériorité blanche en Europe qu’il faut changer". »

On comprend mieux, ainsi, d’où viennent les campagnes de promotion du hijab généreusement financées par l’UE aux frais du contribuable et pourquoi l'Europe finance des universités gazaouites ou turques ! Non, l’Europe ne sert pas à rien, elle est précieuse... à ses ennemis.

Marc Baudriller
Marc Baudriller
Directeur adjoint de la rédaction de BV, éditorialiste

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