[EDITO] JO : quand la politique s’éloigne, la magie du sport revient

Capture d’écran (68)

Il aura fallu oublier, pour se laisser gagner par le grand concours des nations voulu par Pierre de Coubertin, ces Jeux olympiques 2024. Oublier les grossières tentatives de manipulations politiques de nos gouvernants qui attendent ce moment depuis des mois pour espérer regonfler des popularités exsangues en surfant sur le succès des JO. Oublier Macron, démoli par une séquence politique désastreuse, déclarant ouverts les JO sous les sifflets. Oublier l’OPA de la petite coterie culturelle parisienne, insultante, grotesque et déconnectée, qui a donné de la France au monde entier une image qui nous fera honte longtemps. Il aura fallu oublier toute l’entreprise de récupération mondialisante habituelle pour enfin s’intéresser aux JO, au sport et à ce qu’il a de grand.

Quel Français peut-il résister aux médailles emportées avec panache par notre nageur phénomène Léon Marchand, véritable homme poisson à propulsion surhumaine ? Qui peut rester froid devant ce sourire de gosse heureux qui chante la Marseillaise sur la plus haute marche du podium, après tant d'années de travail en bassin, dans l'ombre ? La moisson de médailles du nageur, son apparition soudaine en haut de l’affiche ont de quoi faire revenir la fierté nationale, de quoi faire taire aussi les complotistes de la gauche grincheuse (lire l’article de Jean Kast).

Même s’il attire tous les regards, notre nageur n’est pas le seul à ressusciter l'honneur national, qui a bien souffert ces derniers temps mais ne demande qu’à refleurir. Après cinq jours de JO, les athlètes français ont emporté 28 médailles, dont huit en or. L’or couronne le rugby à sept avec Antoine Dupont, le canoë avec Nicolas Gestin, le sabre avec Manon Apithy-Brunet, le triathlon avec Cassandre Beaugrand ou le VTT avec Pauline Ferrand-Prévot. La France a de l’avance dans sa moisson de médailles et a encore jusqu’au 11 août pour compléter le panier.

Et puis, il y a l'équitation, ce sport si français, si aristocratique, dans le cadre magnifique du parc du château de Versailles, dans la perspective du Grand Canal voulu par Louis XIV. Même s'il est peu diffusé par la télévision (pourquoi ? Trop élitiste ?), il vaut le détour, a minima par les réseaux sociaux. Entre deux sauts d'obstacles de cavaliers en veste sombre, on respire là la France éternelle, aussi loin que possible de la cérémonie d'ouverture.

L'esprit Coubertin, le vrai

L’occasion de revenir, enfin, à l’esprit des JO, au sport qui conjugue la joie de l’effort accumulé sur des années, l’effort des athlètes, la performance, le patriotisme bien senti, le dépassement de soi, la camaraderie. À l’esprit de Pierre de Coubertin, tout entier dévoué à son pays, la France. Le pouvoir le cite sans fin... pour le trahir.

L’aristocrate français, élevé dans une famille royaliste, est d’abord tenté, comme beaucoup de ses semblables, par le service de la patrie : il rêve de diplomatie, de carrière militaire ou de politique. Cet idéaliste, passionné de pédagogie, admire, lors d’un voyage au Royaume-Uni, l’équilibre du corps et de l’esprit dans le système éducatif anglais. Sa vocation est née. Il sera secrétaire général de l’Union des sociétés françaises de sports athlétiques (USFSA), pour redonner à la France rétive le goût des valeurs sportives. Et c’est pour que la France enfourche enfin cette pédagogie - un esprit sain dans un corps sain - qu’il aura l’idée de recréer les Jeux olympiques. À Olympie, Coubertin lance sur les ondes, le 17 avril 1927, un « appel à la jeunesse sportive de toutes les nations ». Toute sa vie, il conservera à l’esprit l’objectif éducatif des JO, inculquant à la jeunesse ses valeurs : « Courage indomptable, espérance tenace ! », disait-il. Il a l’amour des nations diverses et de leurs peuples, confrontés non dans la guerre destructrice – il s’engagera volontairement en 1914 - mais dans la compétition sportive.

Rappeler le vrai Coubertin, c’est laisser deviner ce qu’aurait ressenti cet amoureux du sport, de l’effort, de l’éducation et de la jeunesse au spectacle de la cérémonie d’ouverture macroniste dans son propre pays. Restent le sport et ses vertus, reste l'héritage de Coubertin, le vrai, dont la magie agit toujours.

Marc Baudriller
Marc Baudriller
Directeur adjoint de la rédaction de BV, éditorialiste

Vos commentaires

17 commentaires

  1. En réalité les sportifs sont des instruments politiques ! Et la bataille culturelle passe aussi par les sportifs ! En effet, ce sont les médias qui fabriquent les icônes, les fédérations qui choisissent les champions et le public de les idolâtrer ou non. Sauf qu’on n’est plus au temps de la rivalité Poulidor-Anquetil. Désormais les congés sportives doivent s’inscrire dans un même récit, que nous connaissons et combattons. Pourquoi dans les années 2000 Amélie Mauresmo avait davantage droit à l’attention des médias alors que Mary Pierce performait tout autant ? L’une a fait son coming-out avant une finale de grand chelem, l’autre est pratiquante au sein d’une église pentecôtiste. C’est bien les médias qui ont choisi de préférer Amélie à Mary (même si nous nous aimons les deux). Quant aux sportifs lancés dans le grand bain, croyez vous que si un tennisman junior aussi prodigieux soit-il, s’il déclare aimer Jordan Bardella, qu’il aura une carrière professionnelle ? Les sponsors ne seront ils pas invités à le laisser tomber ? Donc non, dans la bataille culturelle, il faut soutenir les jeunes talents qui pensent différemment de la doxa. Les fédérations le savent et ne supervisent quasiment plus à la détection les clubs des bourgs ruraux. Donc cela évitera qu’on se retrouve avec des footballeurs qui donnent des consignes de vote. Aux États-Unis ils ont compris cela, en atteste les déclarations de Tom Brady par rapport à Megan Rapinoe. Les investisseurs patriotes américains parrainent les jeunes sportifs patriotes pour qu’ils réussissent.

  2. Oui, nos sportifs nous régalent. Parviendront-ils à effacer cette déplorable cérémonie d’ouverture qui a choqué le monde entier ? Il a fallu que ce soit le Président Turc qui prenne la défense de la Chrétienté alors que celui qui est censé en être le chef, successeur de St Pierre, reste obstinément muet… Estanguet est un garçon sérieux et raisonnable. Il est évident qu’il n’est pour rien dans ce scénario lamentable. Il faut, par conséquent , bien y voir la patte de Macron dont on ne sait s’il agit uniquement par provocation pour tester les limites, tel l’adolescent immature qu’il est où en vertu d’un don qui lui serait particulier de pourrir et de corrompre tout ce qu’il approche…

  3. Que d’émotion devant les performances de ces athlètes pour la plupart inconnus du grand public , c’est un ravissement pour le coeur et l’esprit de français de regarder ces exploits avec bien sûr la « sur performance » de ce jeune Léon Marchand , belle représentation de cette jeunesse et surtout un exemple à suivre. OUI çà fait du bien après des mois de querelles intestines et de tensions dans notre société.

  4. Aucun média n a parlé de ce combat de boxe entre une transgenre algérienne et une sportive femme italienne qui a abandonné en pleurant et en criant « it s a man » on voit là la toute puissance du lobby lgbt qui musele toute la presse même celles sensées apporter un son de cloche different.

    • Si la presse écrite en a parlé. Bien sûr globalement, elle est dans le camp de l’Algérien qui boxe en catégorie féminine.
      Libération a même sorti un article caricaturale dont je vous donne un extrait :

      « L’Algérienne a gagné après l’abandon de l’Italienne Angela Carini ce jeudi 1er août, qui a eu «trop mal». Hyperandrogène, la boxeuse s’est retrouvée harcelée par des réactionnaires du monde entier, dont le politicien d’extrême droite italien qui n’a pas digéré la défaite de sa concitoyenne. » Le reste est aussi amusant et use d’un vocabulaire suranné (réactionnaires, etc) .

    • Effectivement. « Anecdote » (pas pour la compétitrice européenne !) absolument effarante et affligeante (et toujours faire carpette devant les volontés des arabes..), passée à la trappe des « news » officielles…

  5. quand il rejoindra Dupont pour appeler à « faire barrage » et voter Macron (ou Philippe, ou Wauqiuiez mais surtout pas MLP), vous commencerez à comprendre (mais ce n’est pas sûr) à quoi sert le « panem et circenses » des JO, manifestation géopolitque mondialiste, financière, idéologique, libérale et libertaire. Quant « à l’esprit Coubertin », mort de rire : vous avez accès aux ressources éhontées qui abondent tous « ces champions », leur encadrement, leurs sponsors et les dirigeants du CIO et autres comités olympiques? Et dire qu’il y a encore des naïfs pour croire à l’amateurisme des athlètes et du mouvement sportif.

  6. Pause ! Oui, nous ressentons ce temps de pause, cette respiration, cette fierté partagée. Comme entendu ce matin; il n’y a plus de gouvernement, l’Assemblée ne siège plus et… tout va mieux ! Les gens retrouvent le sourire, se parlent, semblent détendus, les téléspectateurs redécouvrent la beauté de Paris qui aurait retrouvé un peu de propreté et diminué les embouteillages ; certains Parisiens regrettent même de s’être éloignés de la capitale…
    La rentrée ne risque-t-elle pas d’être plus difficile, voire plus dangereuse ? Rien n’aura été résolu, les fins de mois resteront difficiles pour une bonne partie de nos concitoyens, les décisions attendues seront-elles prises – et prises dans le sens souhaité par une majorité d’entre nous ? Si l’Assemblée ne retrouve pas un fonctionnement respectueux de chacun, si un nouveau gouvernement ne recueille pas le soutien de la majorité des électeurs, si le chef de l’état ne tient pas compte de toutes ces améliorations de la vie et de la pensée des Français, la rue risque de lui faire savoir son opposition et cette fois, sans chanter la Marseillaise…
    Que ces Jeux Olympiques soient une pause féconde et constructive et marquent le début d’une réconciliation des Français et le retour de la confiance et de l’espoir !

  7. Quand le président en place ne critique pas le pays qu’il dirige et ne méprise pas ses habitants, s’il leur donne envie d’être fier du pays où ils sont nés qu’il flatte leurs qualités et les aide à grandir alors il en récolte les fruits .. Ce n’est pas à mr Macron que nous devons la fierté qui nous anime actuellement mais à la valeur de nos athlètes. Il faut nous souhaiter du courage ensuite pour affronter ensuite le chaos apporté par ce gouvernement.

  8. Pour la plupart de ces athlètes, amateurs, ayant un métier car leur passion ne leur permet pas de vivre d’elle, j’ai beaucoup de respect et de considération. Car , ancien sportif amateur, je sais l’abnégation, la volonté, le dépassement de soi qu’il faut pour déjà figurer dans la représentation des participants aux JO. Toute ma considération et mon admiration, Mesdames et Messieurs.

  9. Cette démonstration puissante de patriotisme National, nous la partageons tous, Français, dès qu’il s’agit de Sport, de COMPÉTITIONS sportives, de valorisation de chacun de nous au travers de nos athlètes nationaux.
    L’aberration sectaire de la vidéo d’ouverture des JO, wokiste, à la gloire des homosexuels et des minorités, a été l’erreur majeure des macrono-mondialistes.
    Le Nationalisme des Peuples est puissant et ceux qui ont voulu le faire oublier se sont cassées les dents.
    Il n’y a pas de place pour la politicaillerie et les penchants personnels dans le sport! La baffe infligée à macron qui a « supervisé » cette forfaiture est là pour le rappeler.
    Le sport est Citoyen, patriote et national. Sport Bleu Blanc Rouge ICI, orange, vert ou noir ailleurs.
    Excepté le foute, ce foute-bizz tellement manipulé par le fric, les communautarismes ethniques et religieux, et par les ambitions personnelles des fouteux multimillionnaires. Ce « sport de combat » pour l’ouma est devenu mondialiste!

  10. À travers les valeurs de l’Olympisme, brillent toutes les Nations instituées. De facto est dépassée la factice « Union européiste », DESTRUCTRICE DES ÉTATS-NATIONS. C’est la gloire et l’honneur des sportifs français allant jusqu’au bout d’eux mêmes, comme de leurs supporters heureux, de nous le rappeler.

  11. Tous ces athlètes sont l’incarnation même du dépassement de soi (pour reprendre les mots de Marc Baudriller) et du don de soi au sport. Ils s’entraînent avec acharnement encore et encore, jusqu’à la consécration de leurs efforts. Et au bout de ce long — et souvent douloureux — chemin, c’est, enfin, LE triomphe. Ils s’offrent, et ils offrent à leur patrie, la médaille tant espérée, tant désirée. Je suis admirative devant tant d’abnégation.

  12. Voir ce jeune homme rayonnant qui chante l’hymne national, c’est effectivement autre chose que les scènes odieuses de la semaine dernière.
    BRAVO !

  13. Nos sportifs sont dignes de représenter ce pays et entendre aussi souvent la marseillaise quoi de plus réjouissant . Ce n’est pas la politique le problème mais nos politiques . Une ouverture des jeux qui a offensé le monde entier et des élus de gauche qui ne supportent pas que les français gagnent tant de médailles .

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