[EDITO] La grande vacance d’Emmanuel Macron
3 minutes de lecture
Traditionnellement, passé le 14 juillet, la France institutionnelle commence à prendre ses quartiers d’été. Les militaires qui ont défilé sur les Champs-Élysées ont rejoint leurs garnisons et, l’armement réintégré, profitent peut-être déjà de permissions bien méritées. Les nouveaux décorés de la Légion d’honneur n’en reviennent toujours pas, devant leur glace, de ce qui leur est arrivé. Et, au fort de Brégançon, on doit s’affairer entre vérification du pH de la piscine et contrôle des serviettes-éponges dans les salles de bains. À croire qu’il n’y a plus que le Tour de France qui pédale pour faire tourner le pays. Ce qui, bien évidemment, n’est qu’une vue de l’esprit. Police, gendarmerie, pompiers, hôpitaux et bien d’autres corps de métier sont heureusement toujours sur le pont.
Il en est un, en revanche, qui semble comme absent : Emmanuel Macron. Certes, c’est bien lui qui a présidé en majesté les cérémonies de la fête nationale. À bien y réfléchir, d'ailleurs, cette parade impeccable et bien rodée avait quelque chose de surréaliste. Une cérémonie militaire n’est jamais qu’un simulacre guerrier pour s’impressionner et impressionner l’ennemi potentiel. De là à impressionner l’ennemi de l’intérieur qui a mis à feu et à sang le pays, il y a à peine deux semaines, ça, c’est une autre histoire. On voudrait être dans la tête du Premier ministre indien, invité d’honneur de la République française. Que pouvait-il se dire ? « Cette république veut nous en mettre plein la vue mais elle vient de connaître des émeutes d’une rare violence qui ne demandent sans doute qu’à recommencer. Emmanuel Macron croit-il que, dans notre pays, nous n’avons pas la télé et des chaînes d’information en continu ? » Enfin, quelque chose comme ça.
Quelque chose de surréaliste, en effet. On continue à dérouler les rites comme si de rien n’était, au prix d’une mobilisation sans pareille des forces de l’ordre. Mais pourvu que le champagne soit servi bien frais et que les talons de 10 ne se coincent pas dans une taupinière du parc présidentiel… Et avec cela, un chef de l’État mutique. Certes, il n’y a rien d’obligatoire à ce que le président de la République donne une interview, le 14 juillet. De mémoire, la coutume remonte à Valéry Giscard d’Estaing et elle s’était plutôt bien installée dans les habitudes des Français, un peu comme la pizza du samedi soir ou le film du dimanche. Certes, justement, Emmanuel Macron n’aime pas se plier aux habitudes – la démonstration qu’il n’appartient pas à sa charge mais qu’il se l’est appropriée – mais, en même temps, il se plaît tant à rappeler qu’il s’inscrit à la suite des grands hommes qui l’ont précédé à l’Élysée. 2017, 2018, 2019 : pas d’interview. 2020, en pleine crise du Covid, il consent à donner une interview. 2021 : pas d’interview mais une allocution… le 12 juillet. 2022, quelques semaines après sa réélection et l’entrée au palais Bourbon d’une Assemblée qui ne sera plus aux ordres, Emmanuel Macron se plie à l’exercice de l’interview. Souvenez-vous : c’était pour nous parler de sobriété… Et donc, cette année, rien.
Pourtant, ce ne sont pas les sujets qui manquaient. Tout d’abord, le bilan de ces fameux cent jours d'apaisement. À quelques jours près, on y était. Et puis, il aurait pu parler aux Français de la guerre en Ukraine. C’était l'occasion, après un défilé militaire. Il aurait pu donner les explications de ces nouvelles livraisons de matériel à l’Ukraine, explications qui n’ont pas été données au Parlement. Enfin et surtout, il aurait pu s’exprimer sur les émeutes. Mais non. Rien. Nada. Mais peut-être qu’il n’a plus rien à dire. Conscient de sa vacuité ? Déjà en vacances, pire, en vacance ? En attendant, que les lecteurs se rassurent, BV n'est pas en vacances...
Georges Michel
Editorialiste à BV, colonel (ER)
Pour ne rien rater
Les plus lus du jour
L'intervention média
Lire la vidéo
52 commentaires
La grande particularité de ce type, c’est le don qu’il a pour énerver tout le monde. Qu’il parle, il énerve, qu’il se taise, il énerve…4 ans, c’est juste plus possible…Comment se débarrasser de cet insignifiant pantin ?
Celui qui se prend pour Jupiter, ce président machiavélique n’a d’autre préoccupation que son ego narcissique d’enfant gâté. La France, il s’en fiche royalement. Et oui, il va passer ses vacances à Brégançon sur le dos du con-tribuable français. Ps seulement lui, mais probablement aussi la famille de son épouse. Et bien sûr, il donnera l’exemple d’un président soucieux de l’écologie : pas de piscine (surtout séjournant en bord de mer), pas d’engins mécanisés vrombissant sur les eaux, etc. D’ailleurs, le con-tribuable aurait-il de connaître le coût de ses vacances privées ? Dans quelle république, les vacances du président et sa famille, proche ou par alliance, est prise en charge par le con-tribuable ?
« Il (Macron) aurait pu donner les explications de ces nouvelles livraisons de matériel à l’Ukraine… ». Que dirait-on d’un directeur d’école qui, voyant 2 élèves, un grand et un petit, se battre dans la cour, viendrait et prêterait son couteau au petit en lui disant : « vas-y ! »… pour ensuite pleurer sur les blessures que le petits ramasse dans cette bagarre. C’est exactement ce que font nos gouvernants occidentaux. On arme tant qu’on peut l’Ukraine mais on la laisse se battre tout seule (Faut pas se mêler à la bagarre, le grand pourrait nous donner un mauvais coup…). Et les medias de déplorer les bombes qui tombent sur Kiev, les missiles qui détruisent hôpitaux et écoles, les obus qui tuent des civils. Nos dirigeants feraient bien de plancher sur un des sujet du BAC philo soumis à nos jeunes cette année 2023 et qui le semble tout à fait d’actualité : « vouloir la paix est-ce vouloir la justice » et inversement est-ce qu’on obtient la justice en favorisant la guerre ?
La livraison d’armes à l’Ukraine est une bévue qui ne sert à rien. A rien d’autre qu’à faire tuer des milliers de gens pour rien. Pour rien d’autre que la démence sénile de Biden -qui, dans sa folie, fait livrer des munitions à fragmentation- et de quelques arrivistes ploutocrates américains. Les américains par leur politique intrusive depuis la chute de l’URSS sont responsables de ce qui arrive. Pour les Russes c’est une question existentielle. Les Occidentaux ne se battront pas. Et de leur coté les Russes ne lâcheront rien. La suite prévisible ? Viet Nam, Irak, Afghanistan…..Ukraine. Et c’est le successeur de ce pauvre Biden qui devra se charger de préparer les hélicos pour l’exfiltration de Zelensky. Dans cette prévision l’alignement de la France sur les US est un non sens. Qui nous coûte un bras.
Les Cents jours de Macron se sont terminés en apothéose : Le Pays en feu , 2.000 Milliards de dégâts , tous les services publics détruits , mais le feu d’artifice du 14 Juillet a pu être tiré dans le calme devant 95 % de citoyens qui sont restés calfeutrés chez eux ! Ni Dissolution de l’A.N , ni Référendum , mais « État de siège » avec l’Armée au Pouvoir pendant 5 ans ou 10 ans si nécessaire .
Si la mafia Soros ne lui a pas demandé de parler, il ne parlera pas. Tout le monde sait que Macron n’est qu’une marionnette manipulée par la doxa mondialiste dominante…… qui l’abandonnera dès qu’il ne lui sera plus utile. Elle sait tellement de choses sur lui que, comme pour les diamants de Giscard, le Canard enchainé le fera « sauter » le moment venu.
je ne lui souhaite pas » bonne vacance » mais je lui souhaite les pires vacances de sa vie !!!
Plus nullard que lui, tu meurs…Incroyable, mais vrai et j’ai 70 ans: j’ai donc connu DE GAULLE et POMPIDOU…C’étaient des CHEFS D’ETAT, EUX !
Idem pour moi…. la France représentait quelque chose à l’époque. Aujourd’hui, c’est une jungle où chacun entre comme il veut et fait ce qu’il veut. Et nous, pauvres gaulois, nous subissons à cause de gens qui ont voté pour lui sans réfléchir !
Le regard sur la ligne bleue des Vosges…
Je me demande s’il est conscient de son ridicule car rien chez lui n’inspire admiration ou respect
Si l’admiration « et » respect, mais chez l’autre population, celle des émeutes et du social à gogo.
Preuve évidente d’une France à deux vitesse scindé en deux. Si les un ne peuvent partir en vacance, plus nombreux qu’on le pense, dans notre pays les problèmes s’accumulent et pendant ce temps là notre chef de l’état avec un immobilisme devenu légendaire sur des problèmes qui touchent la population d’en bas, il part en vacance, heureusement nous avons des ministres de ceux venus de l’étranger pour finir le travail de destruction national, vous savez celui qui vas au états unis affirmer que les Français sont des racistes, avec l’hyper gauche qui détruit nos institutions à même de préserver notre civilisation, eux ils prennent pas de vacances, bien au contraire.
Moi j’attends que l’on m’explique le pourquoi de ces livraisons d’armes de haute technologie en Ukraine sans jamais evoquer la moindre amorce de négociation de paix. Quand a la situation du pays il n’y a rien a attendre de ce président si ce n’est que la soumission a l’Europe des technocrates.
Ne nous plaignons pas trop : le silence présidentiel, même s’il est au contraire très « parlant », est plutôt un silence providentiel ! Il faut en profiter jusqu’à sa dernière seconde. Les français (dont moi) ont tant souhaité qu’il se taise !
Conscient de sa vacuité ça m’étonnerait !
Moi aussi !
Si seulement il pouvait se complaire dans son mutisme, comme dirait la chanson : « Ah si tu…, ça nous ferait des vacances… Ça f’rait du bien à la France. », pour disparaître définitivement, lui et son lyrisme de pacotille, de grossièreté, de vulgarité.
Comme un gamin mauvais élève qui planque son bulletin scolaire pour passer de bonnes vacances.
Il s’est pris un flop au défilé , hué par la foule , je pense qu’il n’a pas osé en affronter un deuxième . Il n’aurait pas supporté le taux d’audience .
Dommage pour le moment qu’il ne puisse se représenter, car je ne suis pas sur qu’il ne soit réélu !
Je dit pour le moment car avec cet esprit de dictateur, un coup à la poutine pourrait arriver.
Malgré son premier mandat catastrophique, cet individu a quand même été réélu par18,7 millions de Français au second tour des présidentielles 2022. Il en a forcément déduit qu’il pouvait continuer à tout se permettre puisque les Français, craignant un hypothétique pire, préfèrent vivre dans l’enfer macronien, bien réel, lui.