[EDITO] Le RN contré au Sénat : l’UE va ponctionner 23,3 milliards à la France
Tandis que les agriculteurs français manifestent un peu partout et jusqu’à Strasbourg, devant le Parlement européen, contre l’asphyxie de cette activité par l’Europe et ses traités, le Sénat a voté, ce 25 novembre, la contribution française au budget de l’Union européenne, soit 23,3 milliards d’euros pour 2025. Une ponction considérable, en hausse de 7,5 % par rapport à 2024, qui correspond par exemple à la totalité du budget du ministère du Logement et de la Rénovation urbaine (23,2 milliards d’euros). Ou encore à près de six fois le budget de l’audiovisuel public en France (4 milliards d'euros) !
La tentative de coup de force du RN à l’Assemblée menée le 25 octobre dernier contre ce budget européen a échoué. Les groupes RN et ciottiste avaient voté de justesse, par 91 voix contre 87, une amputation de 5 milliards d’euros de la « gabelle » européenne. La France ramenait son obole européenne de 23 à 18 milliards d’euros… À l’énoncé des votes, la droite de l’Hémicycle s’était dressée comme un seul homme pour applaudir, tandis que la gauche encaissait, en pestant, cette bataille perdue. La joie fut de courte durée, à droite. Dans la foulée, des députés de gauche et du centre ont rejeté l’article 40 qui portait l'horrible coupe de 5 milliards.
« L'influence de notre pays »...
Le Sénat vient donc de confirmer, ce 25 novembre, que la France n’était pas assez riche pour aider ses éleveurs ruinés par la mondialisation mais qu’elle n’hésitait pas à subventionner l’Europe de Bruxelles. Notre pays, toujours plus généreux, versera même un milliard d’euros de plus à l’UE, en 2025, qu’en 2024. On n’arrête pas le progrès, car l'appétit financier de l'UE est sans limite. En 2000, l’Europe ponctionnait sur ses pays membres un peu plus de 90 milliards d’euros. Vingt-quatre ans plus tard, la ponction sur une Europe élargie frôle les 190 milliards, soit 100 milliards supplémentaires !
Le ministre délégué chargé de l’Europe Benjamin Haddad pouvait ainsi, ce 25 novembre, devant les sénateurs, répéter un discours réentendu mille fois. Vingt-trois milliards en pleine période de crise budgétaire ? « Un enjeu fondamental pour l’influence de notre pays dans les débats budgétaires européens à la veille de la négociation d’un nouveau cadre financier pluriannuel », assure le ministre, micro en main, avec des airs d’automate. Benjamin Haddad évoque les États-Unis, contre lesquels il va falloir résister, et l’Ukraine, arrosée d’argent européen. Enfin, Haddad insiste sur ces fonds européens qui reviendront en France, en « oubliant » que la majeure partie de l’enveloppe quittera l’Hexagone pour arroser d’autres projets sous d’autres cieux, sans aucun bénéfice pour les contribuables hexagonaux. Sur les 23,3 milliards d’euros consentis par les Français, une dizaine reviendront sous forme de subventions (sur lesquelles la France aura perdu la main) mais 13 milliards iront enrichir d’autres pays ou financer les initiatives de l'UE... pas toujours consensuelles.
Opacité
La sénatrice Nathalie Boulet a mis le doigt en séance, ce 25 novembre, sur ces fonds de l’Europe, abondés par une France exsangue, très utiles pour... financer les chevaux de Troie de l’islamisme en Europe. Aucune démarche, aucune intervention ne parvient à assécher le flux des subventions européennes vers ces organismes. « Les financements européens au profit d’entités en lien avec les Frères musulmans et l’islam radical ne cessent pas, avec une opacité de métronome », dénonce Nathalie Goulet, en séance. La sénatrice a fouillé dans le budget de l’UE et (re)découvert des dérapages étranges, comme ces programmes Erasmus confiés à une université islamique. « Nous finançons des entités qui font la promotion du voile et de l’antisémitisme », ajoute-t-elle. Hélas, pour contrer ces dérives gravissimes, Nathalie Goulet propose un geste symbolique : amputer le budget européen de 80 millions d’euros. Une paille.
La France joue ainsi avec fierté les dindons de la farce européenne. En quittant l’UE en courant, le Royaume-Uni a laissé une partie des charges de l’ex-maison commune à… son voisin français. L’Hexagone arrive, désormais, en deuxième position des pays les plus plumés par l’UE, derrière l’Allemagne. Il faut attendre qu’une sénatrice prenne la parole, en l’occurrence la socialiste Florence Blatrix-Contat, pour que la réalité des rapports entre la France et l'UE remonte à la surface du débat : « En termes de retour par habitant, la France n’a été que le vingt-deuxième bénéficiaire des dépenses de l’UE en 2023, constate-t-elle. Est-ce satisfaisant ? Bien entendu, non. » On ne saurait mieux dire…
Marc Baudriller
Directeur adjoint de la rédaction de BV, éditorialiste
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75 commentaires
Margaret Thatcher : « I want my money back » (30 novembre 1979)
Unn exemple parmi tant d’autres de la bêtise de nos dirigeants. La Roumanie vient d’acheter 32 avions F35 (nov 2024) aux USA. La Roumanie depuis 2007 a touché de l’UE près de 70 milliards d’euros ! Donc on n’a pas d’argent pour NOS AGRICULTEURS mais on donne des milliards à la Roumanie pour acheter US. On peut dire la même chose pour la Pologne, l’Allemagne etc… Les castors élisent des « vendus » dont acte !!
Du pognon balancé par la fenêtre
« Quand l’Etat jette l’argent par la fenêtre, il faut savoir se placer au premier balcon ». Auteur anonyme mais extrêmement lucide.
C’est peut-être un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître, mais il y eut une dame, dont Le ministre délégué chargé de l’Europe Benjamin Haddad, ferait bien de s’inspirer: I want my money back. Cette dame était surnommée la dame de fer, et n’était pas française. Nous n’avons que des mollassons disposés à vendre notre pays! Il paraît que l’on a que ce qu’on mérite!
RN et Reconquête sont également des tartuffes, aucun d’eux ne plaide pour la sortie de l’union européenne alors qu’elle est le problème à notre invasion migratoire, le dépouillement de notre industrie et de notre agriculture. Tous les politicards français continuent de défendre cette UE comme un dogme. Ils ont réussi à faire croire aux français que la France n’est rien dans l’UE, mais en vérité c’est l’UE qui n’est rien sans la France !
L’UE proxénète, pas mal !
Et encore nous n’avons rien vu, car on parle du côté de Miss Ursula de 40 pays dans l’UE !
Je n’avais pas bien compris à l’époque les interventions du trio De Villiers, Seguin et Pasqua, force est de constater qu’ils avaient raison.
Il est plus que temps de quitter cette UE pirate qui ponctionne les pays d’Europe les uns après les autres ,
Il est temps également de remplacer le « patron » du Sénat et le mettre à la retraite et tous ceux du gouvernement et partis politiques qui veulent la disparition de la FRANCE
Retrouvons notre économie , notre diplomatie et aidons nos chers Agriculteurs
Cette UE nous aura saigné jusqu’au bout avec la complicité de nos dirigeants actuels, incompétents et couards.
Comme on est au bord de la faillite on va moins rembourser les médicaments mais on va donner 1 milliard de plus aux dictateurs supranationaux.
Je serai d’ailleurs curieux de voir un jour le vrai bilan et ce que nous coûte l’UE.
En fait Macron et ses sbires nous sacrifie pour moderniser des pays qui vivent sur notre dos, drôle d’idée de l’Europe qui pourrait être bien autre chose ( sauf que ça n’arrangerait pas les autres grandes puissances d’avoir un concurrent de plus)
Le RN a raison, il faut baisser notre participation ou partir sinon on est foutu.
Honte au Sénat !
Les sénateurs sont des parasites républicains gateux qui se gavent sur notre dos et se fichent royalement du peuple de France qui, attention, se réveille, d’où l’affolement de la mafia politique actuelle.
On notera que Barnier n’a su aider en rien dans la réduction de cette facture odieuse. Il est faible, il craint la Macronie comme la moitié de la loque LR, et son gouvernement est par trop falot: de bien belles paroles sur le devant, les actes contraires par derrière, et aucune loi de réduction de dépenses n’a encore été votée alors qu’il aurait fallu y aller au pas de charge. Le RN proposait d’agir, sur l’AME et sur d’autres mesures immédiatement accessibles: il les a ignorées et continue de la faire. Les Français ont montré aux Européennes et aux législatives qu’ils veulent de la Droite, et l’on s’ingénie à ne pas leur en donner. On nous avait parlé de « gouvernement de rupture », de « renverser la table »: nous n’avons rien vu, rien entendu. La censure est maintenant une évidence. Barnier n’aura à s’en prendre qu’à lui-même.
On ne confie pas la résolution des problèmes à ceux qui les ont créés (Einstein) !
23 Mds d’€? voilà la première économie à faire ! Allons michel un peu de courage
Tout à fait !
Cela se saurait depuis longtemps si les LR collabos de la macronie étaient de droite.,Et s’ils défendaient la France prioritairement à l’UE!
La France: cette « gagneuse », cette péripatéticienne courageuse de l’europe, est heureuse de nourrir son proxénète: l’europe.
Une seule solution pour sortir de cette maison clause: la quitter! Vive le FREXIT.
Sans oublier l’augmentation de 700 euros par mois que se sont voté ces sénateurs en janvier dernier ! Ecoeurant !
A quand le FREXIT ?