[ÉDITO] Macron répond depuis Rio qu’il « souhaite la stabilité » : on se pince

Capture d'écran Présidence de la République
Capture d'écran Présidence de la République

Emmanuel Macron, c’est un peu OSS 117 dans Rio ne répond plus.

– « Ça va, Hubert ?

 – Ça va, oui, sauf que l’avion perd de l’altitude ! On file sur les arbres et je n’aurai pas le temps de sortir les trains d’atterrissage.

– Y a quoi, qui va ?

– Ce qui va, c’est que je suis là !

– Oh, mon Dieu !

– Merci ! »

L’avion France perd de l’altitude, file à vitesse grand V sur les arbres, si ce n’est en direction de la falaise. Les pauvres passagers que nous sommes se demandent, finalement, s’il y a encore un pilote. Mais oui, rassurez-vous : Hubert Macron ou, si vous préférez, Emmanuel Bonnisseur de la Bath est là. Dieu merci !

Le crash fut évité de justesse

Alors qu’en juin, un moteur avait pris feu après des élections européennes cataclysmiques pour la Macronie, OSS 117 n’avait pas hésité à sauter à pieds joints dans sa combinaison de mécano pour tenter de réparer la panne en plein vol. Il avait sorti de sa boîte à outils une vieille clé de douze héritée du temps de Chirac, autant dire celui de l'Aéropostale : « Dissolution », pouvait-on lire sous les traces de rouille. Patatras, caramba, enfer et damnation : un deuxième moteur prit feu aux élections législatives. Le crash fut évité de justesse après un coup de barre à l’extrême gauche. La majorité relative présidentielle perdait toujours plus d’altitude. S’ensuivirent presque deux mois de « gestion des affaires courantes » en mode planeur, avant que ne soit désigné un nouvel équipage. Parmi eux, sous des airs de Tanguy ou Laverdure sur le retour, un vieux de la vieille qui aurait pu piloter le Concorde sous Pompidou. Michel Barnier était son nom. Des milliers d’heures de vol au compteur : de quoi rassurer les passagers. On allait pouvoir redresser le manche et éviter de s’écrabouiller dans les arbres. Bon, avant cette relève d’équipage, pendant ces deux mois où l'on avait avancé grâce à la vitesse inertielle, l’avion avait quand même perdu beaucoup, beaucoup de carburant. Le déficit s'était salement creusé. Mais Bruno Le Maire, soutier en chef, débarqué après sept ans de bons et loyaux services sur Macron Air Line, avait expliqué, la casquette de guingois, qu'en fait, c’était la faute de Tanguy (ou de Laverdure). Élégance, quand tu nous tiens !

Ce sont toujours les mêmes qui cassent les avions

Tant bien que mal, vaille que vaille, cahin-caha, le coucou France reprit sa route. Tout semblait « nominal », comme disent les techniciens. Certes, la gauche hurlait d’avoir raté l’avion qu’elle voulait détourner vers un pays merveilleux où les impôts poussent plus vite que les jolis coquelicots. Mais bon, l’as des as savoyard promettait de respecter tout le monde, même le Rassemblement national. Vint, cependant, très vite, la zone de turbulence qu’on ne pouvait éviter : le budget. Et c’est là que les choses on commencé à se gâter sérieusement. Le RN a rapidement eu comme une sorte de sentiment que le plan de vol de Michel Barnier ne menait pas du tout où il voudrait que l'avion aille. Alors, le RN votera la censure si, notamment, « le pouvoir d’achat des Français est amputé », déclarait Marine Le Pen, ce mercredi, sur RTL. Lundi, c’était Jordan Bardella, sur BFMTV, qui estimait que Michel Barnier « prend la voie du siège éjectable ». Tanguy (ou Laverdure) doit commencer à réviser la check-list prévue dans ce cas de figure périlleux.

Et pendant ce temps, face à cette menace - en l'air ? On verra bien : « Ambiguïté stratégique... », comme dirait notre héros -, qu'a répondu OSS 117 depuis Rio, où il participait au G20 avec les grands de ce monde ? Qu’il « souhaite la stabilité ». On se pince. Un vieux pilote militaire disait, jadis, à l’auteur de ces lignes que ce sont toujours les mêmes qui cassent les avions. Vous confirmez ?

Georges Michel
Georges Michel
Editorialiste à BV, colonel (ER)

Vos commentaires

8 commentaires

  1. Parfaitement raison, « ce sont toujours les mêmes qui cassent les avions » et toujours les mêmes à qui ils demandent de sauter en plein vol avec un simple sac à dos tout en nous faisant croire que c’est un parachute et celui-ci très loin d’être doré.

  2. Si l’on considère que la puce est le parasite du chien, le cavalier le parasite du cheval, peut-on considérer que le politicien est le parasite de la société française, sûrement que oui puisqu’il vit sur le dos des contribuable !

  3. N’importe quel chef d’entreprise qui agit ainsi, se retrouve devant les tribunaux, et une interdiction de gérer quoi que ce soit.

    Eux?? que risquent ils? RIEN! NADA! QUE DALLE!

    Ces gens là, ils vous prennent de haut, n’ont aucun sentiment de honte aucun remord, aucun amour propre.
    Ces gens là, Monsieur, sont des crapules sans états d’âme.
    70 millions de victimes qui ne peuvent plus se nourrir et chauffer, et une poignée de privilégiés qui se sont enrichis… gavés seraient le mot le plus juste.
    L’argent ne s’envole pas,il ne disparait pas, il change juste de compte bancaire.

    Aussi, je répète QUE RISQUENT ILS?
    Oh.. surement pas un jugement, ni même une réprobation. Ils continuent à vomir sur les français (pour ne pas employer un mot trop…)!
    Et c’est le système tout entier, qu’ils ont fabriqué pour eux, sur mesure, qui le leur permet!

    C’est un TRUMP puissance 10 qu’il nous faut. Puisque de toutes façons le pays est dans le mur, et nous avec, il faut un dirigeant qui nous débarrasse de ces gens qui ont pris le pouvoir.

    Il faut surtout que les français arrêtent de voter pour eux !

  4. l’Avion d’OSS 117 avec Macron comme pilote, je comparerais plutôt le non dirigeable de macron bien trop lourd qu’il faut alléger en se débarrassant de l’inutile dont le pilote Macron incapable de prendre la décision nécessaire, alors il remontera au dessus de la falaise qui l’attend.

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