[ÉDITO] Mercosur : ambiance sud-américaine pour Macron
![macron Capture d'écran Présidence de la République](https://media.bvoltaire.fr/file/Bvoltaire/2024/11/IL20241117201207-macron-929x522.png)
Samedi soir, Emmanuel Macron est donc arrivé en Amérique du Sud. Un voyage de six jours dont la première étape est argentine, chez le très controversé Javier Milei. Avec un brin de complaisance, plusieurs médias rappellent que cette tournée sud-américaine tombe soixante ans après celle du général de Gaulle. Un périple de trois semaines qui avait conduit, à l’automne 1964, le fondateur de la Ve République à visiter le Venezuela, la Colombie, l’Équateur, le Pérou, la Bolivie, le Chili, l’Argentine, le Paraguay et le Brésil. Auparavant, en mars de la même année, il s’était rendu au Mexique (avec ce fameux discours du « La mano en la mano »). Jamais un chef d’État français n’avait fait un tel périple dans les Amériques.
« Un grand pays n’a pas d’amis »
À son retour, de Gaulle écrivait au chancelier allemand Adenauer : « Je rentre en effet de mon voyage en Amérique du Sud convaincu qu’il appartient à l’Europe de jouer un grand rôle sur ce continent auquel elle est attachée par tant d’intérêts, d’amitiés et de traditions. » Ça, c’est pour l’Histoire et nul doute qu’Emmanuel Macron saura exploiter le filon de cette visite historique de son lointain prédécesseur. Ce ne serait d’ailleurs pas la première fois qu’il essaye de raccrocher son wagon à la filiation gaulliste, ne réussissant, peut-être, à convaincre que lui-même.
Les amitiés, les traditions, c’est très bien. Mais il y a aussi et surtout les intérêts. De Gaulle, lors d’un entretien à Paris Match, en 1967, l’avait clairement exprimé : « Un grand pays n’a pas d’amis ; les hommes peuvent avoir des amis, pas les hommes d’État. » Une sorte de reprise de la phrase de Lord Templeton, Premier ministre de la reine Victoria : « L’Angleterre n’a pas d’amis ou d’ennemis permanents ; elle n’a que des intérêts permanents. » De Gaulle avait été à bonne école, à Londres ! Et les profusions d’embrassades, dont Macron semble se délecter lors de ces rencontres internationales où il se montre si à l’aise, masquent cette cruelle réalité.
Mercosur : les revirements de Macron
La cruelle réalité, aujourd’hui, c’est ce fameux traité avec le Mercosur, Marché commun du Sud regroupant l’Argentine, le Brésil, l’Uruguay, le Paraguay, la Bolivie ; soit un marché de 300 millions d’habitants, face aux 450 millions d’« Unioneuropéens ». Un traité que l’Union européenne, toute dominée par son idéologie mondialiste, sans-frontiériste et libre-échangiste, trimballe depuis bientôt 25 ans comme un mistigri. Rappelons aussi, sans vouloir être cruel, que, jusqu’en juin 2019, Emmanuel Macron voyait ce projet de traité de libre-échange plutôt d’un bon œil : alors que l’Union européenne avait trouvé un accord, il l’avait qualifié de « bon à ce stade », allant même jusqu’à dénoncer les prises de position « néoprotectionnistes » qui parcouraient notre pays. Et puis, tout d’un coup, à peine deux mois plus tard, volte-face, virage à 180 degrés. Le 23 août 2019, l’hôte de l’Élysée retirait son soutien à cet accord. Défense de nos paysans ? Que nenni. Au G7 de Biarritz, Macron dénonçait l’inaction du méchant Bolsonaro, alors à la tête du Brésil et bête noire des humanistes, en matière de biodiversité et de climat. « La Corrèze avant le Zambèze », disait-on, dans les années 60, en pleine vague de décolonisation. Avec Macron, ce serait plutôt « l’Amazonie avant le Berry » !
À Bruxelles, pas à Buenos Aires
Plus de cinq ans ont passé. Cinq ans de tergiversations, d’hésitations, de discussions, de double langage, et nous voici au pied du mur. Ou plutôt, voici Emmanuel Macron au pied du mur : « J’ai dit au président argentin que la France ne signerait pas en l'état ce traité de Mercosur.» Une déclaration qui vient à point alors que la colère paysanne monte en France, une nouvelle fois. Et pas que dans le Berry ! Cela dit, il faut tout bien lire cette déclaration. Ce « en l’état » veut tout et rien dire. En effet, la semaine dernière, Michel Barnier, venant défendre la position de la France, a rencontré Ursula von der Leyen, qui n’oublie pas qu’elle est allemande lorsqu’elle est à Bruxelles, à la différence des Français qui, eux, ne se souviennent pas qu’ils sont français lorsqu’ils servent dans une organisation internationale... La présidente de la Commission a sans doute écouté très poliment notre Premier ministre en pensant très fort à l'industrie allemande lorgnant sur le Mercosur. Elle a dû le raccompagner, toujours très poliment, jusqu'à la porte en l'assurant que sa demande ferait l’objet de toute l’attention qu’elle mérite. On l’a bien compris, pour faire court, dans cette affaire du Mercosur, c’est à Bruxelles et non à Buenos Aires que se réglera l’affaire.
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ZFE : quand les écolos font la guerre aux pauvres
63 commentaires
A part l’aggravation de l’empreinte carbone de M. MACRON, aucun autre résultat à attendre sauf se faire un ennemi de plus et quelques critiques de la France comme il a l’habitude de faire dès qu’il est hors du pays.
Macron dit « non, non, non » !
Mais Macron signe « oui, oui, oui » !
Affligeant. Les tergiversations de notre mauvais acteur. Poignees de mains, sourires satisfaits et clins d yeux vulgaires. Voila notre nouveau de gaulle sud americain. De la pacotille. Le pape francois est conscient de la vacuité du personnage et a décidé de son absence a notre dame.
Le pire a la sortie de l episode mercosur est que retailleau va faire matraquer des agriculteurs et se poser la question morale de l aide qu il est venu apporter au gouvernement de notre acteur pitoyable
Macron, sur cette partie du continent américain, se sent à l’aise, comme chez lui-même : mêmes pratiques, même respect de l’opposition, mais pour les décisions, c’est à Bruxelles qu’il faut montrer les muscles, car avec ou sans nous, cet accord favorisant certains et enterrant les autres sera signé. Moins de paroles, plus d’actions courageuses, Messieurs les enfumeurs.
Courage, fuyons et allons raconter des bobards au loin.
C ‘ est cela exactement..
Nul n’est plus misérable que celui qui sait et ne dit pas, si ce n’est celui qui dit et ne fait pas (Abbé Pierre)
Nos gouvernants élus par une majorité conséquente quand même de « barragistes » ont tout fait pour ouvrir nos frontières commerciales et à l’immigration sous toutes ses formes,ne servant que les intérêts des puissances étrangères et nous le voyons depuis trente ans déjà.On parle de sacrifice patriotique en parlant du sacrifice de français tombés pendant la première guerre mondiale pour défendre justement notre indépendance et nos frontières.Maintenant compte-tenu de ceux qui en France, votent à gauche, à l’extrême gauche, à l’extrême centre,ceux qui sont indifférents, ceux qui ne votent pas,vous pensez vraiment que j’ai envie que mes enfants ou petits enfants se sacrifient pour un pays dont la majorité est comme ce que je viens de décrire pour que celle ci,une fois le sacrifice consommé, puisse profiter et jouir de la vie ? Certainement pas.Voyez ces pauvres paysans comme ils souffrent et ça n’a toujours pas empêché beaucoup de faire « barrage » .
Laissez donc le Gl de Gaulle reposer en paix. Voilà plus de 50 ans qu’il est mort et le monde bien changé depuis. La nostalgie ne sert à rien et montre s’il en était besoin que nos politiciens et nos journaleux n’ont aucune vision, aucune conviction, aucune autre culture que celle béate de : c’était mieux avant. Ah médiocrité, fainéantise intellectuelle et crétinerie quand vous nous tenez !
Bravo. Nous ne sommes performants que dans la culture du passé et les commémorations. Cette référence permanente à de gaulle est des plus pénible, d’autant que son bilan n’est pas des plus glorieux. Nous passons notre temps à glorifier des personnages créés dans je ne sais quel but qu’on veut camoufler pour essayer de donner à la France un air de grande nation. Nous fumes une grande Nation avec des Pasteur, des Curie, des Saint Exupery, des professeurs Montagnier, et bien d’autres noms prestigieux qui n’avaient qu’un but, sauver des vies pour la gloire de la France.
L’Allemagne depuis 2000 ans est tantôt notre ennemie tantôt notre rivale. »c’est à Bruxelles et non à Buenos Aires que se réglera l’affaire » ? Pour qui vit (comme moi) dans la ruralité profonde ça va se régler sur les Champs Élysées ou autour du Berlaymont. Cette fois ci les »petits messieurs » de l’ENA vont découvrir la vraie et juste colère paysanne. Et ça sera très fort, comme un spasme de survie. Toute la France ruinée, humiliée, asservie, envahie, doit se faire entendre . Macron, VDL dehors
Oui
Jusqu’au 15/12/2024 ?
2000 ans : euh..l ‘allemagne n’existait pas. Pour moi qui ai du sang germanique ( le St empire; le duché de Bourgogne, etc…) ce n’est pas tout à fait ça.. juste la ruée vers l’ouest et le sud..et le sentiment ( barbare) persistant de toute puissance, surtout depuis la génération ( spontanée) des cerveaux supérieurs ( Bach, Gœthe, Marx, Engels, Nietsche)
Les Sud-Américains, avec les libertadors Bolivar et San Martin, ont une certaine sympathie de principe pour la France. Mais cela ne va pas très loin. L’Amérique du Sud, comme l’Asie est sortie de la misère au cours des dernières décennies et est bien décidée à vivre. L’idéologie mortifères des UVDL et EM ne les intéressent pas. Ils ont mieux.
Il ne faut pas s’y tromper, aucun pays d’Amérique du Sud n’adoptera les règlements idiots, traductions des lubies absurdes des écolos, qui étranglent l’économie européenne et qui ont été, en plus, sur-transposés en France. La réponse de Milei et des autres aux demandes écolo-bobologiques sera : a fuera. Renault a une filiale en Argentine, c’est peut-être ce qui sauvera la marque quand les normes techniques auront tué l’industrie automobile sur notre continent.
Vous avez tout compris, la responsabilité des « écolos-bobos », quant à l’industrie automobile en europe, c’est fait, les industriels ont détruit eux-mêmes la filière thermique au profit de l’électrique sans issue.
Bravo Georges Michel, de nous rappeler le voyage du Général De Gaule en Amérique du sud , mais il avait fait près-que tous les pays, Macron, va faire pareille, mais les un derrière les autres c’est à dire une dizaine de trajets aller retour, de 6 à 8 jours soit 80 jours aux frais des contribuables. Les verts de parleront pas de pollution atmosphérique, ni de gaspillage;. Michel Barnier, ajoutera une taxes ou augmentera les impôts au plus riches qui quitteront la France avec leur pognon et laisserons les gueux qui applaudiront des deux mains.
Qu’allait il faire dans cette galère, peut être demander gentiment aux producteurs Sud Américains de nous vendre leur produits aux normes Européens ? Sans aucun doute ils arriveraient plus cher que ceux vendus chez nous. C’est a se demander ce qu’il a été faire, peut être entretenir son égo on le saura bien vite.
L’affaire du mercosur est pliée : la France, pour quelques avantages, a abandonné son droit de véto donc, quel que soit le calibre du suppositoire, il sera administré sans vaseline
Un beau prétexte pour aller se balader six jours aux frais des cons…tribuables. Ce déplacement présidentiel coûte une véritable fortune et en finalité ne servira à rien puisque c’est la mafia de Bruxelles qui décide. Notre souveraineté ne se trouve pas en Argentine mais en France muselee par l’U.E. Macron sait qu’il est impopulaire et va dégager alors il fait un tour du monde en toute gratuité pour son porte monnaie. Depuis 2017 il a démontré son incompétence ou plutôt sa compétence à détruire notre nation à coups de rhétorique et de promesses non tenues. Combien de temps encore cela va-t-il durer ?
En Amérique du Sud on va vers l’été alors qu’en France, et à Bruxelles, c’est l’hiver qui pointe son nez. Il va prendre sa dose de vitamine D à nos frais
C’est pour cela qu’àà la sortie, il faudra lui demander de rendre compte est pas comme son ex (lemaire) des finances !
Que fera t’il ?Rien ..impuissant en tout ..sauf pour profiter,voir du pays ,parader comme il peut et le pays est en déficit …très beau bilan ..
« Un grand pays n’a pas d’amis ; les hommes peuvent avoir des amis, pas les hommes d’État ». Avec Macron, on peut être rassuré, il reviendra avec plein d’ennemi. Quand au Mer-do-sûr, VDL lui dira d’aller se faire voir …
Evariste c’est certain.
Ce qui fut un grand pays peut également ne plus avoir d’hommes d’État. Nous vivons ça depuis l’avènement du premier de la dynastie des présidents indignes en 2007.