[EDITO] Mieux que le test PISA, Sébastien Delogu : Pétain, cet inconnu raciste…

Bravo, l’Éducation nationale ! Le résultat est splendide.
Capture d'écran ©Sud Radio
Capture d'écran ©Sud Radio

Jean-Jacques Bourdin, sur Sud Radio, demande, ce jeudi 12 septembre, à Sébastien Delogu de commenter le parallèle qu’a fait son collègue Antoine Léaument entre Macron et Pétain. Le député de La France insoumise Sébastien Delogu ne sait pas qui est Pétain. Sauf que, « apparemment, c’est un raciste ».

Il est raciste

Sébastien Delogu est à lui seul un test encore plus concluant que le classement PISA. Il est né en 1987 et a grandi à Marseille. L’école étant obligatoire jusqu’à 16 ans, il a donc usé ses fonds de culotte sur les bancs de celle-ci jusqu’en 2003. Vingt et un ans plus tard, il bute sur les mots, peine à comprendre un texte simple, ignore les rudiments de l’arithmétique - comme on l’a vu à l’Assemblée - mais, en sus, ne connaît pas l’un des personnages les plus célèbres et controversés de l’histoire du XXe siècle, comme s’il n’avait jamais entendu parler de la Première ni de la Deuxième Guerre mondiale. Tout au plus peut-il accrocher sur le dos de ce semi-inconnu une étiquette basique et pavlovienne : il est raciste.

Bravo, l’Éducation nationale, le résultat est splendide : ne savoir ni lire, ni écrire, ne rien connaître à l’Histoire de France mais en avoir intériorisé, à force de rabâchage idéologique, une grille de lecture binaire et anachronique, séparant le monde depuis son origine entre les méchants racistes et les gentils qui ne le sont pas. Sans doute le maréchal Pétain votait-il Marine Le Pen, cela tombe sous le sens. L’homme de Cro-Magnon, lui, était-il raciste ou inclusif ; telle est la question.

Mépris

Bien sûr, ses amis crient au mépris de classe, comme si l’ignorance crasse était indissolublement liée aux origines modestes. Rappelons-leur simplement que le prix Nobel de littérature Annie Ernaux était fille de cafetier et témoigne, dans l’un de ses livres, que son père l’aidait en latin quand elle était enfant. Georges Marchais, qui parlait un français châtié, était mécanicien. Quant à Bérégovoy, ajusteur-fraiseur, il fut Premier ministre sans que nul ne lui ait jamais reproché un manque de maîtrise de la langue française. Et que si un polytechnicien né dans l’Ouest parisien s’essayait à la plomberie en ignorant jusqu’à l’existence d’un siphon, personne ne crierait au mépris de classe, mais tout le monde éviterait de lui confier la rénovation de sa salle de bains. Comment un député pourrait-il voter des lois s’il est incapable d’en saisir le contenu ? De décider de notre avenir quand il ne sait rien, nada, zéro, de notre passé ?

Jean-Luc Mélenchon ironisait, il y a quelques jours, sur la Lozère et son supposé désert intellectuel (Chaptal, Chambrun ou encore Lartéguy, pour ne citer qu’eux, le saluent bien bas). Que dire des bancs de La France insoumise à l’Assemblée nationale ?

Si mépris il y a, c’est celui des électeurs et des Français dont le destin est dans le creux de la main de ces élus improbables, dont la tonitruance ne parvient plus à masquer l’ignorance, que l’on pourrait convenir d’appeler des « dépilletrés » : des députés illettrés.

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Gabrielle Cluzel
Directrice de la rédaction de BV, éditorialiste

Vos commentaires

104 commentaires

  1. J’ai connu dans ma vie profressionnelle plusieurs très hauts dirigeants ayant débuté dans l’entreprise comme apprentis. Et quand ils rédigeaient des textes d’ordres de mission, de compte rendus de suites données à leurs directives, etc., il n’y avait pas une seule faute de français ou d’orthographe. Et personne ne mettait hjamais en cause leur origine sociale.

  2. Avec un gouvernement NFP Sébastien Delogu aurait peut-être fait un bon ministre de l’Education Nationale ?

  3. N’accablons pas trop ce pauvre Delogu ! Vous vous souvenez en 2017 ? Quand les petits marcheurs arrivèrent au Palais Bourbon. Madame Braun Pivet la présidente En Marche de la commission des Lois ne savait pas ce qu’était un décret ne savait même pas la différence qu’il y avait entre une Loi et un Décret Par (valeursactuelles.com Publié le 12 juillet 2017 à 15h27) l’élue novice affichait son ignorance dans les couloirs du palais Bourbon, rapportait Le Canard Enchaîné, ce mercredi. “Je ne suis pas constitutionnaliste, a-t-elle ainsi lancé à des fonctionnaires de la commission. Pouvez-vous me dire comment il faut présenter le texte sur l’état d’urgence ? Et, surtout, quand vote-t-on les décrets ?” Ses interlocuteurs ont dû expliquer à cette avocate de formation que les décrets ne sont pas votés mais pris par le gouvernement. Pourtant, juste après son élection, en juin 2017, Yaël Braun-Pivet vantait pourtant ses compétences. “Les fonctions de député en elles-mêmes, c’est vrai que de par ma profession d’origine, de par mes connaissances, de par ma formation, c’est quelque chose que j’appréhende tout à fait facilement, c’est un univers quand même que je connais”, affirmait-elle sur BFMTV. Elle est pas belle la République de Monsieur Macron ?

  4. Le « mépris de classe », dont l’on sait maintenant que Mélenchon et ses camarades ne sont en aucun cas coupables, notamment lorsque les membres de ladite classe sont « ch’tis » ou « sans dents », ne serait-il pas, finalement, un sentiment bienvenu ? J’évoquerai, pour ma part, cultivant peut-être, dira-t-on, la « political correctness », le regretté Antoine Vitez, comédien « compagnon de route » du parti communiste, qui voulait, lui, ce me semble avec raison, « l’élitisme pour tous »…

  5. le nombre , toujours le nombre , mais interdit de voir l’éléphant au milieu de la pièce , regardons les scarabées ….

  6. Mais il faut se poser la question: pourquoi un grand nombre de français a t il voté pour lui. Inculte mais grande gueule, voila ce qu’est ce représentant du peuple de France.

    • Parce que les électeurs sont eux-mêmes, dans leur grande majorité, des ignares qui se prennent pour des génies !
      Il faudrait des examens pour avoir le droit de se présenter à des élections, et également pour avoir le droit de voter.

  7. Sacré TITUS, vous avez tout dit. A Marseille, on en est là, mais je pense que dans la région parisienne il s’en trouve d’autres. On n’exige aucun diplôme pour être maitre ou député, ou même sénateur. Surprenant, non ?

  8. Et le rectorat vient de  »punir » le directeur de « l’Immac  » à Pau car école trop élitiste sans doute ! Pauvres gosses

  9. De toute façon l’école n’apprend plus rien c’est ça l’égalitarisme prôné par la gauche. Ce député Mélenchoniste n’a même pas le niveau d’un élève qui à l’époque avait réussi le certificat d’études. Quand je vois aujourd’hui le niveau des élèves (dont mes petites filles) je reste ébahi. Celle qui vient d’avoir son BEPC avec mention BIEN, habitant Bordeaux ne sait même pas situer Lille sur la carte de France et sur 4 mots envoyés par SMS, il y 4 fautes d’orthographe. Je me rappelle quand j’ai passé mon BEPC, une faute valait 4 points en moins. Si l’éducation nationale appliquait aujourd’hui ce barème, combien d’élèves seraient reçus ?

    • On ne dit plus BEPC : Brevet d’études du premier cycles, mais Diplôme national du brevet, après avoir été baptisé « Brevet des collèges ». Il faut bien des changements.
      Ma petite fille a eu une mention TB, avec une moyenne frôlant les 18/20. J’ose espérer que ses notes reflètent un bon niveau d’acquisition. Étant dans le privé, on suppose que certains établissements comme le sien, ont su conserver un niveau d’enseignement de qualité.

      • Autrefois on disait « institutrice » maintenant c’est « PEGC »… c’est plus classe. C’est comme la confiture, moins on en a et plus on étale…

  10. Delogu , le type qui traite les autres députés de  » pourriture » , mais qui arrive à peine à lire un texte , qui ne sait pas qui était Pétain mais qui traite les autres de  » Pétiniste ». Voilà le genre de député LFi qui siège à l’assemblée nationale . Certes , on ne demande pas aux députés d’être tous des docteurs en physique ou d’être agrégé de philosophie , mais à ce niveau d’inculture c’est grave . Delogu est censé connaitre l’histoire de France. Nous avons eu des politiques issus de la classe ouvrière qui avait du bon sens et des idées que bien des énarques n’avaient pas . Un exemple René Monory.

  11. Élève Delogu, vous me copierez cent fois : « la Seconde Guerre mondiale a eu lieu de 1940 à 1945. Nous sommes actuellement au 21ᵉ siècle. « 

    • Aurais-je mal mémorisé? il me semblait qu’elle avait commencé en septembre 1939….Il est vrai que certains la voyaient prendre fin en 1940….

  12. Qu’il soit inculte et ignare est une chose mai ce qui me sidère est qu’il ait trouvé une majorité de votants pour l’élire Député. Oui le QI a bien baissé dans ce Pays.

    • Elu au second avec 64,68 % des voix dans la septième circonscription des Bouches-du-Rhône (Marseille Nord). Il est parfaitement représentatif. Et si vous y allez vous verrez que ce n’est pas « seulement » qu’une question de QI. (Lire la Presse et regarder le film BAC Nord)

    • En effet, le plus inquiétant ce sont les 21124 électrices et électeurs qui ont mis un bulletin à son nom dans l’urne…

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