[EDITO] Philippine : La tartufféministe Anne Hidalgo glacée… par une affiche

©Conseil de Paris
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Cachez ce dessin que je ne saurais voir. Le tartufféminisme vient encore de frapper. La scène se déroule ce mercredi après-midi vers 15 heures, au Conseil de Paris. Une élue du groupe de Francis Szpiner questionne la maire, Anne Hidalgo, sur Philippine. Le matin, une minute de silence en hommage à la jeune fille a eu lieu.

S’agissant de ce « sujet », c’est le mot qu’elle emploie, Anne Hidalgo affirme avoir été « vraiment glacée », c’est aussi son expression… par le meurtre ? Non. Vous n’y êtes pas. Par une campagne d'affichage sur les murs de la capitale avec le portrait de Philippine et « des propos d’un racisme avéré, très inquiétant, qu’on ne peut pas accepter ».

Quels sont donc ces mots au racisme avéré, très inquiétant et inacceptable, en légende du dessin que les Parisiens ont pu voir sur les murs de leur ville ? « Philippine 19 ans, tuée par un migrant marocain sous OQTF et déjà condamné pour viol. » Aucune imprécation, accusation, généralisation. Les faits, rien que les faits. C’est donc la réalité, selon Anne Hidalgo, qui est raciste. C’est pour cela qu’elle et ses amis, du reste, la cachent autant que possible au profit d’un récit plus « acceptable », comme la pruderie victorienne cachait les pieds des tables et des pianos.

Celle qui en toutes occasions arbore collé-serré son féminisme aussi fièrement que sa combinaison de plongée dans la Seine - « l’ordre patriarcal n’est pas un fantasme » (Le Point, 2022), « c’est une révolution que nous devons entreprendre afin d’aboutir à une société sûre pour toutes les femmes » (Le Monde, 2022) - use du mot « glacé » appartenant au registre de l’effroi, de l’horreur et de la mort, pour pleurer, non pas sur le sort la jeune fille assassinée dans sa ville, mais sur celui des hommes, frappés d’OQTF,  qui pourraient, si l’on en dit trop sur l’auteur de ce crime, être « amalgamés ».  Sans vergogne. Sans voir l’affreuse provocation pour tous ceux, et ils sont nombreux, à commencer par la famille de Philippine qui ont été véritablement et légitimement glacés par cet horrible meurtre.

Deux journalistes, Airy Routier et Nadia Le Brun, l’avaient nommée dans un livre éponyme Notre-Drame de Paris. Le sobriquet avait fait florès. Son aveuglement idéologique est en effet un drame, et son absence totale d’empathie… glaçante.

Gabrielle Cluzel
Gabrielle Cluzel
Directrice de la rédaction de BV, éditorialiste

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