[EDITO] Pour Rimal Abdul-Malak, la liberté d’expression, c’est sacré ! (On peut rire ?)
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Il y a deux jours, une violente passe d’armes a opposé, à l’Assemblée, la députée RN Caroline Parmentier au ministre de la Culture Rimal Abdul-Malak. Le sujet ? Un tableau de « l’artiste » suisse Miriam Cahn intitulé Fuck Abstraction (sic), actuellement exposé au palais de Tokyo à Paris, et dont la députée dénonce le « caractère pédopornographique » : « En tant que membre de la commission culturelle, en tant que membre de la délégation des enfants, mais surtout en tant que femme et en tant que mère », Caroline Parmentier dénonce « une scène de pédocriminalité » qu’elle décrit par ces mots : « Un enfant, à genoux, ligoté les mains dans le dos, forcé à une fellation par un adulte. » Pour elle, « rien ne justifie l’exposition d’une telle œuvre », « pas même, rajoute-t-elle, le prétexte de la dénonciation des crimes de guerre », puisque Miriam Cahn met en avant cette intention. « Le tableau est exposé dans la sphère publique, sans interdiction aux mineurs, depuis le 17 février dans un musée du XVIe arrondissement. » Caroline Parmentier somme donc le ministre de la Culture : « Quand ce tableau va-t-il être décroché ? »
Alors que l’Assemblée devrait être unanime pour que l’on décroche le tableau pédopornographique du musée de Tokyo, la ministre de la Culture, nous sert une infecte bouillie nauséabonde pour justifier l’injustifiable ! ⤵️ pic.twitter.com/aTWkw6PMmC
— Caroline Parmentier (@Parmentier_RN) March 21, 2023
Mais doctement, Rimal Abdul-Malak lui répond aussi sec : « On ne peut pas sortir une œuvre de son contexte. » Elle affirme même sans ciller que le sujet n’est pas un enfant (ne pas voir ce que l’on voit est devenu aujourd’hui une habitude) et rajoute, sentencieuse : « L’art peut choquer, peut questionner, peut parfois susciter du malaise voire du dégoût, l’art n’est pas consensuel et la liberté d’expression et de création est garantie par la loi. »
Pour voler au secours de ce ravissant chef-d'œuvre, le ministre de la Culture qui avait menacé de bâillonner CNews s’est donc faite chantre… de la liberté d’expression. Pourquoi se gêner ? Quant à laisser une œuvre dans son contexte et s’inquiéter des intentions de l'auteur, il semblerait que l’on ne se soit pas embarrassé des mêmes précautions pour le portrait de Danièle Obono, sur certaine couverture de Valeurs actuelles. Pourtant, c’était bien l’esclavage qu’entendait dénoncer l’article par lui illustré. Pour Valeurs actuelles, foin de la liberté d’expression et de la création ! De même lorsqu’en 2015, Marine Le Pen et Gilbert Collard ont publié des photos d’exaction de l’État islamique, leur idée était bien de les dénoncer. Pourtant, le parquet a requis leur renvoi en correctionnelle pour « diffusions d’images violentes ». Qui peut prétendre sérieusement que dans le domaine de l'image, il n’y a aucune limite ?
Quant à savoir si l’intention suffit à dédouaner son auteur ou son promoteur et à lui tenir lieu de blanc-seing… Poursuivons la logique absurde et soufflons l’idée aux producteurs de westerns suédois d’un petit avertissement pendant le générique - « attention, ce long-métrage condamne la pornographie et un pourcentage des bénéfices sera reversé à une association d’aide aux femmes victimes de violences sexuelles » - ou aux pédophiles redoutant d’être inquiétés par la police : qu’ils rassemblent leurs photos dans un fichier intitulé « Indignation » et l’on ne pourra plus rien contre eux.
Évidemment, comme à chaque fois, certains même à droite, surtout à droite, volent à la défense de « l’artiste », conspuant Caroline Parmentier et tous ceux qui ont osé protester, les traitant peu ou prou de mères la pudeur obscurantistes et de bigotes patentées. M'enfin, voyez pas que c’est de l’art, les bouseux ? Ils n’adorent rien tant que faire leur Bernanos au petit pied, c’est tellement confortable de prendre des postures d’intello éclairé.
Depuis l’affaire Duhamel et le salutaire sursaut contre les complaisances pédophiles de tous ordres ces cinquante dernières années, on pouvait penser que ces postures libertaires avaient vécu. Mais non. Le magistère de la gauche est toujours bien là. La lâche soumission de la droite à tous ses oukases intellectuels aussi. J’ose le dire, la mère de famille que je suis se fiche comme d’une guigne de passer aux yeux de ces imposteurs pour une grenouille de bénitier au front bas. Je n’ai qu’un regret : que ces polémiques fassent monter la cote de ces horreurs. Car l’art contemporain n’a de valeur que le scandale qu’il suscite.
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61 commentaires
On peut en rire. Cette ministre démontre le faible niveau de ce gouvernement
La dénonciation des horreurs a bon dos ! Entre montrer le mal pour le dénoncer et en tirer une trouble jouissance, la frontière est ténue ; ainsi j’ai été très mal à l’aise devant le film de Visconti « Les damnés » ; c’est également pour cette raison que l’église a parfois eu de grandes réserves à propos des représentations de la Passion du Christ, occasions de mettre en scène des représentations un peu trop réalistes des méfaits de Satan !
« Ce ne sont pas des enfants qui sont représentés » ! Vraiment ? Elle a osé ? Oui, ils osent tout, c’est même à cela qu’on les reconnait. Ce discours est une honte de la part d’une ministre sans Majuscule qui, si elle avait un minimum de sens moral, conviendrait que ce type de tableau, comme certains films, ne doivent pas être exposés à tous les regards, encore moins ceux des enfants ! Peu importe effectivement l’intention de l’artiste . Au demeurant, je crois qu’une plainte a été déposée contre elle.
Ce qui caractérise l’occident c’est cette médiocrité qui trouve sa source dans l’absence d’un minimum de dignité. On ment, on se contredit, on défend l’indéfendable, on ment de nouveau… Les peuples non occidentaux se rendent compte de notre débilité et se détournent de notre modèle alors que les peuples occidentaux, condescendant, se vautrent dans l’insane toujours convaincus d’être supérieurs au autres.
Tout à fait !
Et appeler cela de l’ « art » dépasse l’entendement…Encore une preuve qu’ils osent vraiment tout !
le loup est entré dans la bergerie
Madame la ministre a sorti les rames !!!! et ramer dans la fange est difficile
Comme dans le film : » les tontons flingueurs , 3 Les C ..s ça osent tout , c’est à ça qu’on les reconnait » . Cet ministre devrait revoir le film , et méditer cette réplique devenue » culte » .
décidément encore une du gouvernement qui ne devrait pas y être car double nationalité se permet de confondre œuvres artistiques et pédopornographique ce pseudo gouvernement est a l’image de son patron
Alors, prenons un autre exemple: le tableau « Ceci n’est pas une pipe » de René MAGRITTE est-il en fait une allusion à la lutte contre le tabagisme, une incitation à fumer, ou une invitation à la réflexion sur la trahison des images? Saura-t-on quel impact culturel cette œuvre d’apparence fallacieuse exerce-t-elle sur nous? Imaginons que cet artiste en son temps ait publié ce tableau honteux mettant en scène une fellation, reléguant le sexe comme une arme de guerre, aurait-il vécu plus d’une journée en ce musée?
Merci Madame, permettez-moi d’aller jusqu’à chère Gabrielle,
Merci pour régulierement nous régaler de votre talent. C’est toujours un grand moment de plaisir de déguster l’expression de votre plume. Vous savez apporter au fond la forme qu’il mérite. Car évidemment qu’il faut se rebeller contre cette posture insupportable, encore faut-il savoir le faire avec panache. Merci encore Gabrielle, vous êtes parmi celles et ceux qui nous encouragent à espérer un futur digne de notre passé.
Il est évident que c’est du grand art , vous n’avez juste pas la bonne lecture de l’œuvre , dutrou lui aussi a été en sont temps un incompris, lui aussi grand artiste , don la lecture de ses œuvres sont restés incompris . Duhamel , palmade etc.. ( supposé innocentes) sont des artistes en devenir car non jugés , mais bon j’espère qu’ils nous expliqueront leurs œuvres . A croire qu’il y a un cercle d’artistes pedopornographique, certain collectionneurs meurt suicidé en prison , ce qui est dommageable pour les créateurs de grands œuvres .sacré monde !.
Je n’ai rien de particulier contre Mme Rimal Abdul-Malak. Je suppose que nous n’avons aucune opinion en commun, mais c’est la situation dans laquelle je me trouve vis à vis de tous les membres du gouvernement. Et, bien que je ne connaisse pas le tableau dont il est question, la description que vous en faites me fait partager a priori votre réprobation. Mais votre article est pour moi l’occasion d’exprimer mon étonnement que l’on puisse accepter des doubles-nationaux au Parlement et au gouvernement. La discussion des projets ou propositions de lois aussi bien que le fonctionnement du gouvernement nécessitent d’être imprégné de la culture et de la sociologie françaises et l’on peut douter qu’une personne issue du Proche-Orient les ressente autant qu’un individu franco-français. Les Talibans par exemple admettent qu’un vieil imam épouse une jeune fille à peine nubile, pas nos traditions. Et surtout, le statut de député et plus encore de ministre permet d’accéder à des informations confidentielles auxquelles une personne, ne fût-elle qu’à moitié étrangère, ne devrait pas avoir accès.
Entièrement d’accord avec vous.
Vous avez bien fait d’en profiter pour donner votre avis concernant les doubles-nationaux au Parlement et au Gouvernement. il serait souhaitable et compatible que ces derniers soient imprégnés de la Culture et de la Sociologie de notre CIVILISATION sinon, nous serons toujours dans l’affrontement.
Encore une qui n’est pas à sa place pour ce poste …décidément chez on fait tout de travers .
Du pays dont est est originaire, cela doit être normal. C’est la seule excuse qu’elle devrait produire