[EDITO] Que la famille d’Émile soit de droite ou de gauche, quelle différence ?
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Depuis samedi, date à laquelle le petit garçon de deux ans et demi a échappé à la surveillance de ses grands-parents, la France tremble pour Émile, en même temps qu’elle pleure et espère envers et contre tout avec sa famille. La presse suit donc avec beaucoup d’attention les points de situation du procureur et du préfet. Le climat y est lourd, la parole, grave, les questions des journalistes sont pesées. Pourtant de la forêt de micros tendus devant le procureur ce mardi 11 juillet, fuse une voix féminine, avec cette question surréaliste : « Le passé militant d’extrême-droite des parents, est-ce qu’il est étudié ? ». Que sous-entend cette interrogation ? Quel est le rapport ? En quoi cela change-t-il la donne ?
Disparition du petit #Émile : incroyable, une journaliste demande au procureur si « le passé militant d'extrême droite des parents a été étudié » : en quoi cela les rend suspects ?
Ce que sous-entend cette question est simplement dégueulasse !src : BFM pic.twitter.com/phM3wNqHPZ
— Gilbert Collard (@GilbertCollard) July 12, 2023
Il est une catégorie de population, celle qui est étiquetée « d’extrême-droite », avec laquelle tout est permis. L’indécence, l’inhumanité, le cynisme, la provocation… Les pauvres parents essuient déjà sur les réseaux sociaux mille reproches ridicules : faut-il ne jamais eu avoir d’enfants pour ignorer que l’âge de ce bébé - entre le début où il commence à marcher et l'entrée à l'école - est celui de tous les dangers : grisés par leur autonomie mais inconscients des dangers, ces tout petits font souvent des frayeurs à ceux qui les gardent. En plus de ces donneurs de leçons, il y a les détectives du dimanche : ils savent qui est le coupable, le maire, le voisin tel membre de la famille vu à la télé, et péremptoirement jugé « pas net », comme si jeter ainsi l’opprobre n’avait pas plus d’importance que miser sur le Colonel Moutarde dans une partie de Cluedo. Il ne s'agit habituellement que d'anonymes. On trouve quand même dans le lot... Ségolène Royal. Celle-ci, dans un tweet supprimé depuis, s'agace, telle Marguerite Duras dans l'affaire Grégory, que « la mère » ait été « auditionnée » si tard, pointe du doigt « le père au profil très inquiétant » évoque une « vengeance familiale ». Comment une mère de famille nombreuse, ancienne ministre et candidate à la présidence de République, peut-elle porter un jugement téméraire avec une telle légèreté quand les "vrais" enquêteurs au plus près du terrain, eux, n'écartent bien sûr aucune hypothèse - car tout est possible - mais s'astreignent à un devoir de réserve ?
Mais les journalistes professionnels valent-ils mieux ? Déjà, comme le relevait dans ces colonnes Sabine de Villeroché, le journal L’Indépendant n’a pu résister à la tentation d'un titre racoleur, bricolé à partir d'une citation tronquée, glanée de façon hasardeuse, faisant passer Marie S., la mère du petit garçon disparu, pour une illuminée. Il est vrai qu’être catholique et appeler à prier dans l’adversité, faire en sus partie d’une fratrie de dix enfants qui, l’été, organise des concerts dans son église, intrigue voire dérange. Quant à cette journaliste, dont le média n’a pas été identifié, elle n'a pas hésité à se faire l’écho d'obscurs militants d’ultra-gauche écumeurs de réseaux sociaux : Colomban S., le père d’Émile, se serait présenté pour Reconquête!, aurait fait partie du groupe Bastion social dissout il y a quelques années. Et alors ? S'il avait été élu UDI, militant EELV ou même antifa, quelle différence ? Ce n'est pas de politique qu'il s'agit mais de la disparition d'un bébé.« Le pedigree raciste et intégriste de la famille est évidemment une piste d'enquête », justifie un certain Anthony, comédien et metteur en scène, sur Twitter. C'est ce que l'on appelle sans doute le Camp du Bien. « Vous n'aurez pas ma haine », c'est bon pour les terroristes. Pour les parents d'Émile, ce sera « Vous n'aurez pas ma pitié ». Coupables. Forcément coupables.
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56 commentaires
Cet enfant a, comme la petite Lola un visage d’ange. Heureusement Mbappé est là pour nous dire que le véritable ange s’appelle Nahel et donc s’intéresser à Emile, comme à Lola, cela doit être de la récupération politique !
voire même du militantisme facho….
On pourrait juste souhaiter à cet individu d’avoir à subir le même drame. Ça le ramènerait au niveau de l’humain si c’est encore possible. On croirait entendre la NUPES.
« le petit garçon de deux ans et demi a échappé à la surveillance »
BIGRE ! Y avait il vraiment une surveillance ? ? ?
C’est fort dommage que vous ne donniez pas le nom de cette personne et le média pour lequel elle travaille, nous aurions pu suivre ses exploits.
Cette personne est la lie de la profession, elle n’a rien à faire là-dedans et je serai l’avocat de la famille du petit Emile, j’envisagerai une action en justice si tant est que ce soit possible.
Bravo et encore MERCI à vous Monsieur MESSIHA d’avoir eu l’excellente et géniale idée de lancer cette cagnotte dont le résultat est révélateur. Vous auriez voulu organiser un référendum pour avoir l’avis du peuple sur le sujet, vous auriez rencontré des difficultés pour aboutir alors que la cagnotte, pas de difficulté, vous aviez le droit.
Cette journaliste n’a pas un brin d’intelligence et qu’elle soit de gauche et peut-être de l’extrême ne m’étonnerait même pas, vu que de ce côté-là, on n’est pas tellement futfut.
Une pensée émue pour ce petit ange !
J’ai l’impression qu’on va se retrouver avec une nouvelle affaire Gregory …
De plus en plus lamentable, la gauche…On ne peut plus parle de caniveaux, car ils ne sont pas assez bas.
A comparer avec le « petit ange » de 17 ans et les émeutes nationales. Collard dit c’est « dégueulasse », il a parfaitement raison, mais dans quel pays de sauvages sommes-nous ? Ou bien, peut-être, dans quel asile d’aliénés ? Un jeune homme « livreur de pizzas » conduit « à tombeau ouvert (!) » avant l’âge du permis un véhicule de cadre fortuné (dont personne ne demande l’origine) et, faute de répondre à ses injonctions, se fait tuer par un policier qu’il bouscule avec son véhicule pour s’enfuir, celà crée des émeutes insurrectionnelles, mais un enfant de 2 ans 1/2 disparaît brutalement, et un professionnel de l’écriture dans un journal (on n’ose pas appeler ça un journaliste) demande le passé politique des parents !
Tout d’abord, en tant que parents, nous souhaitons de tout coeur que le petit EMILE soit retrouvé rapidement sain et sauf. En attendant, nous partageons la détresse et l’angoisse des parents. Quant à cette personne qui a posé une telle question, c’est consternant tant c’est débile, faut avoir l’esprit tordu pour y penser et pour moi, ça ne se soigne pas ! Dans ce domaine là, la politique n’a pas sa place.
Quelle misère morale ! Comment ne pas s’inquiéter des questions honteuses posées par ces personnalités politiques et/ou médiatiques ? Ces gens ne savent-ils pas ce qu’est le lieu d’apparitions mariales (= de la Vierge Marie) à Notre Dame du Laus, tout proche du hameau ? Ont-ils cherché à savoir qui est la Vénérable Benoîte Rencurel, la bergère que la maman demande de prier ? Comprennent-ils par quelle miracle de la Foi la France entière est en émoi, pourquoi des messes sont dites dans toute la France, pourquoi des neuvaines et des chapelets, pourquoi les réseaux sociaux explosent sous les appels à la prière ? Bien sûr que non. Savent-ils qui sont les « cathos », savent-ils qui est la Vierge Marie ? Laissons les végéter dans leur haine, dans leur ignorance, leur indigence morale et spirituelle. Ils ne méritent pas notre attention. Il faut les imaginer heureux, mais la haine n’est pas source de bonheur. La compassion, oui.
Laissons tomber la politique et ces politicards..une seule chose importante …retrouver ce mignon petit Émile …toutes nos pensees à la famille .
Faut-il être bête à ce point pour confondre une situation tragique à une option politique ? Je suis plus qu’outrée que l’on soit si désinvolte vis-à-vis de cet événement. Cela démontre bien que le camp « du bien » a peur et tremble par ce qui l’attend à force de jouer avec le feu.
Personnellement, j’ai trouvé que la discrétion des médias (par manque d’informations, sans doute) concernant la famille et les proches du garçonnet a quelque chose d’inhabituel, qu’on peut qualifier de singulier, si on veut – une fois de plus – jouer les enquêteurs. Bientôt, on va parler d’exorcisme, et rapprocher ce cas à celui de l’enfant laissé à la marée montante sur une plage…. « Est-ce que ce monde est sérieux », chantait CABREL…