[ÉDITO] Sommet de Londres : des lapins pris dans les phares
Le sentiment que nous n'avons jamais été aussi près de la paix que de la guerre...
Après l’entretien musclé dans le Bureau ovale entre Trump et Zelensky, les chefs d’État et de gouvernement européens ainsi que le Premier ministre canadien Trudeau, le Néerlandais Mark Rutte, secrétaire général de l’OTAN, et, bien évidemment, l’incontournable Ursula von der Leyen se sont tous retrouvés, toutes affaires cessantes, à Londres, en ce dimanche 2 mars, autour du président ukrainien. Ce dernier a même eu droit, en fin d’après-midi, à une réception par le roi Charles en son château de Sandringham. Après la dégelée chez le malappris à crinière jaune, une tasse de thé bien chaude dans de la belle porcelaine royale s’imposait. En vrac, pour rester dans l’esprit du moment, que retenir de ce sommet ?
Une sorte de réunion des employés dans le dos du patron
Qu’effectivement, comme nous l’écrivions la semaine dernière, l’Alliance atlantique ne va pas très fort. Cette réunion à Londres, c’est-à-dire chez l’allié le plus indéfectible des États-Unis, avait quelque chose de surréaliste, pour ne pas dire de lunaire. Une sorte de réunion des employés dans le dos du patron. Parce que, ne nous voilons pas la face, dans l’OTAN, depuis les origines, il y avait le dominant (les USA) et les dominés (les autres). Avec des nuances, bien évidemment. Le Royaume-Uni, d’abord, qui avait une place privilégiée : celle du pays qui, à chaque fois qu’il eut à choisir entre l’Europe et le grand large, a choisi le grand large, pour reprendre la fameuse phrase de Churchill à de Gaulle. Pas fou, d’ailleurs, le Premier britannique actuel a déclaré, ce dimanche, que si « l'Europe doit faire le gros du travail » en Ukraine, elle doit garder le soutien américain. Le pragmatisme anglais… La France, ensuite : avec sa dissuasion nucléaire, son retrait puis son retour dans le commandement intégré, sa capacité à entrer en premier sur un théâtre d'opération, à être une nation cadre dans un engagement multinational.
Tout ce petit monde parle de guerre et de paix
Réunion lunaire, parce que nombre de ces chefs d’État et de gouvernement, si on excepte Giorgia Meloni, sont particulièrement fragilisés dans leur pays : Trudeau, sur une plaque de verglas, Scholz sur une plaque d'égout, une popularité de Starmer dans les socquettes. Quant à Macron, n’en parlons pas… Ursula von der Leyen ne représente qu’elle-même et parle savamment de sécurité et de défense alors que ces sujets ne sont pas de la compétence de la Commission... Et tout ce petit monde discute de guerre et de paix, c’est-à-dire de vie et de mort ou, pour être plus concret, de vies et de morts. Car il s’agit bien de cela, avant tout.
Ursula trompette et claironne
Réunion décalée, parce que von der Leyen – encore elle – trompette et claironne qu’il faut « urgemment réarmer l’Europe ». Sans blague ! Combien d’années, que cette dame est aux affaires ? N’a-t-elle pas été ministre de la Défense de son pays durant six ans (de 2013 à 2019), avec le succès que l’on sait, avant d’aller sévir à Bruxelles ? Comme si on réarmait dans un claquement de doigts ! Alors que la question du moment est celle de la paix ou de la guerre en Ukraine, hic et nunc. Les incantations sur le réarmement n’y feront rien, car pour construire un système de défense cohérent, digne de ce nom, il faut bien dix ans. La défense que l'on a aujourd'hui, c'est celle qu'on a voulue, programmée, budgétisée il y a dix ans. Alors, oui, il va falloir le faire. Mais dire qu’on va le faire ne résoudra pas la crise ukrainienne du moment. Donc, de la com’ pour rassurer, se rassurer.
Macron, comment dire ?
Réunion durant laquelle Macron a, encore une fois, montré son incommensurable culot. La semaine dernière, il nous faisait du Audiard (Michel) - moins le talent -, sur les réseaux sociaux, nous disant ce qu’il allait dire à Trump : « C’est pas toi, ça, Donald… » Et ce dimanche, il nous fait du Védrine - moins le talent : « Il est préférable d'avoir une discussion qui soit stratégique et confidentielle pour avancer et de lever les malentendus entre les gens, mais pas devant témoins. » Ah bon ?
Le sentiment - mais ce n’est qu’un sentiment (un sentiment de plus !) - dans un monde qui n’en fait pas et qui n’en a jamais fait, c’est que tout ce beau monde ressemble de plus en plus à des lapins pris dans les phares d’une voiture qui déboule à grande vitesse. Autre sentiment : celui que jamais nous n’avons été aussi près de la paix. Mais peut-être aussi de la guerre. On notera – ironie de l’histoire – que cette réunion s’est tenue hors du territoire de l’Union européenne...
Georges Michel
Editorialiste à BV, colonel (ER)
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115 commentaires
Belle brochette effectivement….que d’incompétences réunies autour de cette table ! La plupart des faussaires assis là espèrent que cette affaire ukrainienne passe au devant des scandales et autres incuries qu’ils ont créé dans leur propre pays , et puis au passage zelinsky leur expliquera comment s’approprier à leur propre compte une partie des milliards supplémentaires qu’ils sont prêts à lever chez les populations afin de financer cette guerre ukrainienne…comment appelleront ils ces nouveaux impôts européens ? Contribution pour sauver l’Ukraine ? L’Europe ? Le monde occidental ?
Tout est dit dans votre article. Et la derniere phrase irrefutable resume tout. L UE est nue, l attitude de mme van der leyen est insupportable avec la servilité des dirigeants elus. Quant à monsieur macron il fait l important grace a notre capacité nucléaire qu il veut brader. Il me fait pender à louis 15 qui en negociant avec Frédéric 2 disait vouloir « se comporter en roi et non en marchand ». Ainsi la france a travaillé pour le roi de Prusse. C est ce que m macron veut faire à nouveau sans doute. Il ne veut rien laisser à la France.
Quelle mascarade. Les Anglais ont leur part de responsabilité pour avoir fait capoter les négociations de paix entre l’Ukraine et la Russie , Zelenski ayant eu la faiblesse de croire les européens qu’il allait gagner la guerre (quelle naïveté) face à un empire possédant l’arme nucléaire. Que nenni. Boris Johnson devrait être poursuivi pour complicité de crimes en Ukraine
Qui veut encore de cette Europe: ses dirigeants veulent l’engager dans une guerre au profit d’ un état non européen avec l’aide d’ état qui l’a quittée pour asseoir son projet fou de disparition des nations.Rappelons que le RU est sous contrôle US pour la mise en oeuvre de ses missiles nucléaires , que l’ensemble des matériels militaires achetés aux USA sur fonds européens peuvent être cloués au sol si les vendeurs décident l’embargo des pièces détachées comme ils l’ont déjà fait ailleurs .Bref le conclave des lapins crétins serait risible s’il n’était porteur d’une tragédie à venir .Notre cher pays est en lambeaux sur tous les plans , sa population agonise et il voudrait encore faire des dettes pour des pays tiers qui nous rongent jusqu’aux os .Mais bon sang on attend quoi ?Que fait le sénat que font nos représentants , seraient ils tous complices .Si oui pourquoi .
La réponse à toutes nos crises est toujours la même : plus d’Europe.
Il y a belle lurette que ça ne marche pas mais, tout comme le communisme, c’est parce que on n’est pas allés assez loin.
Il ne manque plus que la touche écoresponsable pour qu’on décide de développer des missiles décarbonés à propulsion solaire.
Cette réunion de chefs d’états, pour la plupart en difficulté dans leur propre pays est, de fait, une réunion de lâches pour la continuation de la guerre en Ukraine en continuant à l’aider financièrement et militairement. En fait tout ce petit monde de fout de la vie des Ukrainiens comme de l’an 40. Et quand je vois que le petit soldat français trône à la droite du nouveau « saigneur » de l’Europe, l’Anglais, cela me donne la nausée.
Tout ce dont nos chers dirigeants ont été dans la capacité de faire, à part effectuer des petits bonds sur leur chaise et agiter les bras frénétiquement en poussant des petits cris d’indignation progressistes, ça a été de suivre Biden sans but ni objectif, d’effectuer des déclarations aussi péremptoires que ridicules et dépenser des milliards sans demander notre avis et surtout sans contrôle de leurs utilisation réelle dans un Etat des plus corrompus au monde.
Ils se comportent de plus en plus en co-belligérants, mais se plaignent de ne pas participer à la négociation ! Ils jouent à se faire peur, en croyant que Poutine veut envahir l’Europe???: Mais que ferait-il de ces pays décadents et complètements ruinés ?, il préfère et à juste titre aller en Afrique!
On ferait bien mieux de se réarmer nationalement parlant. Je refuse de croire que la Russie ait des vues sur l’Europe et sur la France.Cest l’Amérique d’Obama et de Biden qui a permis cette guerre inutile,pas Trump. Chez moi, j’ai tout ce qu’il faut pour assurer ma propre sécurité. Clôture, portail fermé à clef, alarme, caméras, et faisant partie d’un club de tir, j’ai des armes déclarées légalement et d’autres non-letales de plus,je pratique boxe et kravmaga et je n’attends pas que mes voisins assurent ma propre sécurité tout comme ils se débrouillent pour la leur, ce n’est pas mon problème.D’abord ma famille, le reste,on verra.Cest si compliqué de ne pas brader son capital défense dans ce pays ? Et Macron et consorts, c’est eux qui vont partir au front en cas de conflit ? Vous l’imaginez vous,le » Président » avec la ridicule Von Der Layen et toute cette clique d’euro-convaincus aller se battre ? Je suis persuadé que si quelqu’un pète trop fort, ça les ferait sursauter de peur. Ils sont méprisables.
Ces élus (ou pas d’ailleurs !), qui ne représentent qu’eux-mêmes c’est à dire rien du tout se remettront aux ordres dès que celui qu’ils ont laissé devenir le big boss occidental arrêtera la recré !
Mais si le boss ferme l’école maternelle de ces minables, les populations qui les auront élus à ne rien faire sauf les détruire vont peut-être enfin comprendre leur bêtise crasse d’avoir mis leurs pays en Europe sous une fausse bannière de fausse union destructrice de tout, indépendance, civilisation, économie, et surtout sécurité.
On pourrait peut-être demander au président du conseil constitutionnel sur le point de quitter son poste ce qu’il pense de la célèbre phrase d’un certain Fabius après la chute du mur de Berlin: « il est temps de toucher les dividendes de la paix ».
Quel visionnaire, quel protecteur des intérêts de la France !
Il va sans dire que la mécanique de déconstruction de l’outil de défense de la France a été soigneusement huilée, jour après jour, pour la réduire à presque rien.
Mais personne ne lui demandera de compte, ni à lui ni à TOUS les présidents de la fameuse république française qui se sont succédés. Pourtant, là, il y a bien trahison de la France et de ses intérêts vitaux (sa défense), n’est-ce pas ?
Dans tous ces politicards, il n’y en a pas un qui ait connu la guerre. Que croient-ils, ce n’est pas du cinéma. Qu’is vivent sur le front Ukrainien pendant 8 jours, ils auront plus souvent la chiasse que les endurcis et fataliste avec la mort. Quand le canon tonne pendant des jours à n’importe quel moments, que les bombes volantes s’abattent dans un feullement soudain, si elle tombe sur vous , vous êtes morts, si c’est 300mètres plus loin, c’est un bruit épouvantable tout tremble autour de vous, puis la délivrance que vous avez échappé à la mort. Quand aux combats rapprochés, c’est différents tant que vous entendez le sifflement des balles, c’est bon, quand vous l’entendez pas, vous êtes mort. Voilà la guerre, on s’habitue non, on devient inconscients, fataliste. Advienne que pourra.
Tiens on va chez le paria, celui qui avait quitté l’Europe pour discuter du réarmement de l’Europe. Un comble. Comme vous le dites mon colonel il faut dix ans et aussi beaucoup d’argent pour reconstruire une défense digne d’un grand ensemble de pays. Où sont nos usines d’armement de munitions, ailleurs mais peu en Europe. Combien pesons nous à l’instant T ,pas grand chose. Combien pouvons nous aligner de soldats , très peu car peu de réservistes ou alors des vieux . Nous sommes dans une impasse et seule une action de paix négociée peut nous sortir provisoirement peut être mais pour quelque temps du spectre d’une guerre qui serait plus meurtrières que les deux précédentes. A moins que ce soit ce que cherchent ces européens.
Rien ne pourra se faire en Ukraine sans les états unis, un accord Américano-russe fera la suite de cette guerre et ce dans l’intérêt Ruuse surtout Américains.
Une réunion de faillite avec Ursula en tête…