[ÉDITO] Violence des mineurs : loin de punir, Gabriel Attal offre un quart d’heure de gloire
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Pour lutter contre les violences des mineurs, on allait voir ce qu’on allait voir. Roulements de tambour, coups de menton et ton martial… Ce lundi, Gabriel Attal devait frapper un grand coup. De fait, on est ébahi, mais pas comme on le pensait.
Gabriel Attal s’est rendu avec une délégation à Nice pour inaugurer un « internat éducatif pour adolescents », un « internat de rupture » destiné aux élèves en « décrochage » et « primo-délinquants ». Comme l’avait préalablement expliqué Christian Estrosi, « vingt primo-délinquants encore en situation de scolarisation » étaient placés, ce lundi, pour le temps des vacances dans cet internat - au sein du magnifique lycée du Parc-Impérial, dans le centre de Nice - en présence des parents. Un placement volontaire, parents et élèves devant obligatoirement donner leur accord.
Rappelons le contexte de ce déplacement : ces derniers jours ont vu se succéder des drames atroces, perpétrés par des mineurs, avec le point d’orgue du meurtre barbare de Philippe, à Grande-Synthe, véritablement massacré par trois mineurs de 14 à 15 ans. Ce n’est pas de vol de Malabar™ ni de mauvaise note en dictée qu'il s’agit.
Des caïds mués en stars
Sauf que la première journée dans les lieux, loin d’être une punition pour Lenny, Haytam, Rayan et les autres, sonne comme une récompense. Que dis-je, un sacre. Dans leur quartier, leur famille, leur voisinage. Le retour à la fin des vacances sera un triomphe romain, ces petits caïds sont devenus des stars.
Car Gabriel Attal, flanqué d’Éric Dupond-Moretti, de Sabrina Agresti-Roubache et de Christian Estrosi, a décidé de s’asseoir avec eux, gentiment, en rond, et de leur demander d’un ton badin leurs impressions. De « témoigner », c’est le mot qu’il utilise, comme dans une réunion d’évangéliques.
"Ma mère m'a forcé": face à Gabriel Attal, des jeunes manifestent leur réticence de venir à l'internat pic.twitter.com/GzdsGryJwp
— BFM Nice Côte d'Azur (@BFMCotedazur) April 22, 2024
Plusieurs sont avachis, les autres, à la question de savoir « s’ils sont heureux d’être là », répondent avec insolence par la négative, affirment que cet internat « n’est pas bien » (sic), que c’est leur mère qui les a forcés à y aller. Les ministres rient bêtement comme si c’était follement spirituel. Gabriel Attal ne moufte pas, les tutoie comme pour les conforter dans ce statut d’enfant que dément leur comportement, on croirait un CPE affilié à SUD Éducation. Gabriel Attal se réjouit pour l’un qu’il ait déjà un copain sur place et déplore que l’autre n’écoute pas « sa maman » quand elle lui dit de « ne pas utiliser le téléphone ».
La dissuasion commence bien
Le gouvernement peut-il expliquer aux Français ? Si ces adolescents entrent dans cet internat en raison d’un comportement répréhensible, pourquoi leur offrir ce quart d’heure de gloire, faire mine de copiner avec eux, de boire leurs propos maussades et ronchons comme s’ils étaient l’oracle de Delphes, pourquoi rire de leurs réponses irrespectueuses, méprisantes pour les adultes en général et le contribuable en particulier, qui a offert à son corps défendant ce séjour coûteux (60.000 € pour douze jours) pour tenter de les sauver ?
C’est, en somme, grâce à leurs méfaits que ces jeunes violents, ces « primo-délinquants », comme les a qualifiés Christian Estrosi, ont pu converser avec des ministres et passer à la télé. Les autres, ceux qui ont respecté la règle, n'auront pas le droit à cet honneur.
En attendant, même si ces chers petits renâclent et boudent, le séjour ne devrait pas être trop traumatisant puisqu’y seront proposés, entre autres, « atelier estime de soi », « sortie en bord de mer » ou encore « découverte d’une exposition sur Tintin ».
La dissuasion et le « sursaut d'autorité » commencent bien.
Gabrielle Cluzel
Directrice de la rédaction de BV, éditorialiste
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62 commentaires
« ces femmes seules » n’ont été envoyées en France que pour accoucher et toucher les allocs qui repartent au bled ! Il faudra bien un jour renvoyer tout cela d’où ça vient !
Lamentable pitrerie…Ces « ministres » et autres édiles se ridiculisent et ridiculisent notre pays! Combien de temps va-t-on encore les supporter?
La decadence Francaise dans toute sa splendeur. Apres avoir éteint nos racines chrétienne, ils alimentent les racines islamistes et sectaires Africaine, et par voie de conséquence les cultures.
La diversité ou la diversion heureuse viennent de franchir le Rubicon il faut un début à tout reste à savoir si l’internat aura des vertus passé les élections ! Nous en serons les derniers informés
« Donner un nouveau cap à la jeunesse, séjour de remobilisation » dit l’affiche de « La Boussole », que les ministres semblent avoir perdue : leurs attitudes, leur ton, leurs propos, leurs questions et les réponses à peine forcées des jeunes sont l’antithèse de ce qui pourrait être proposé dans une vraie classe, avec de vrais professeurs, ayant connu une vraie formation, suivant un vrai programme pour mener à de vrais examens où les résultats prouveront que seuls les vrais efforts et les vraies capacités sont récompensés.
Cette séquence relève des mêmes conceptions que celles qui sont promues par la série sur le Collège Jean Vilar de Chalon sur Saône : faux engagement, fausse dépense de temps et d’énergie pour régler de faux problèmes, absence de rigueur dans la tenue, le langage, la démarche pédagogique, la relation, l’engagement éducatif de chaque adulte.
J’arrête : je n’en peux plus de constater chaque jour de nouvelles insultes à la rigueur professionnelle que nous avons connue, mise à mal par mai 1968 et ses conséquences, encore vantées par la présence de certains acteurs sur d’actuelles émissions de télévision. Qui sauvera nos jeunes ? Qui leur fera miroiter l’enrichissement d’apprentissages gratifiants, rigoureux, réfléchis ? Ah oui, il faut, pour cela, savoir lire, écrire, compter : j’ai oublié que ce n’était plus au programme, que la lecture a été remplacée par l’empathie et le livre par l’écran du téléphone portable branché sur je ne sais quel réseau dit social. Je suis d’une autre époque !
quelle honte de voir une telle mise en scène! il faudrait envoyer ces jeunes dans des chantiers de travaux de force où ils apprendraient ce qu’est le travail; une sorte de Cayenne où rien ne leur serait passé! quelle image de décroissance morale nous offre ce gouvernement impuissant et totalement irresponsable!. Merci à vous, Gabrielle CLUZEL , pour votre analyse si juste. ces ministres plient devant des « racailles » qui ne mériteraient vraiment pas d’être mis en scène!
Surtout qu’ils se rassurent le ridicule ne tue plus, sinon ils seraient morts depuis longtemps ! Aucune approche psychologique de ce genre de gamins, ils rigolent avec mais nous nous pleurons d’avoir ces Politiques à la tête de la France enfin je devrais dire du pays, je ne suis plus sûr d’être en France !
On ne peut pas reprocher l’initiative en elle-même même si ce n’est pas un aboutissement. En revanche nous devons déplorer l’absence de Nicole Belloubet à côté de Gabriel Attal. Quant à la prestation de notre premier ministre, elle salissait considérablement la fonction de chef du gouvernement. On aurait cru voir le tournage d’un nouveau numéro de Jacques Martin dans L’école des fans. Pittoresque, Gabriel Attal ne manque pas de hauteur pour la fonction, il n’en a pas. Été locataire de Matignon ce n’est pas être directeur d’un centre aéré comme il nous l’a montré hier. Quant à la séquence où le môme disait à monsieur Attal que « Il est méchant Macron », il aurait du le recadrer et lui dire « On dit monsieur le président ». En plus de ne pas faire honneur à sa fonction de premier ministre, l’on voit qu’il n’incarne non plus pas l’autorité. En tout cas la bonne nouvelle c’est qu’on a trouvé la personne idéale pour relancer l’émission L’école des fans.
Excellent ! c’est tout à fait ça. L’heure est grave mais ça blablate comme à l’Ecole des Fans alors que c’est de la mauvaise herbe et non des petits prodiges. Pauvre France ! souhaitons que le 9 Juin laissera entrevoir le bout du tunnel aux Français de souche et de coeur !
C’est effarant !! C’est la réponse de ce qu’est devenu la France, en regardant cet atelier de communication , les délinquants étant presque plus sérieux que le garde des sceaux que cela fait sourire et qui par conséquent ne prend pas au sérieux la délinquance de ces jeunes ! J’aurais honte de rire à ce fiasco, à cette démission – de par la faute de ce garde des sceaux – , à cette souffrance engendrée PARTOUT et dont il se fout !! et on ne le met pas à la porte ???
Pitoyable , absurde , ridicule , inutile et coûteux pour les finances publiques .
Deux semaines de vacances dans un endroit prestigieux pour quelques privilégiés avec tribune médiatique en plus .
« atelier estime de soi », « sortie en bord de mer » ou encore « découverte d’une exposition sur Tintin ». comment comment ? et on ne leur fait pas caresser des nounours ?
Excellente analyse Mme G. CLUZEL. Ou quelque le copinage d’un éducateur gentil car dépassé . Mais c’est un Premier Ministre entouré de tartuffes à son image, et encensé par la plupart des médias audiovisuels qui s’ébaubissent devant cet homme dépassé, soumis et taraudé par la peur, à l’image d’une France en déliquescence et de français qui pour la plupart d’entre eux feraient honte à leurs ancêtres qui se sont battus et pour beaucoup ont donné leur vie pour elle. Gens de rien.
cet évènement, un gadget de plus qui va coûter encore de l’argent aux contribuables, ils sont contents ces jeunes, ils passent à la télé, quelle gloriole et ce n’est pas en 10 jours qu’ils vont changer leur ligne de vie !!
Et Bla Bla à la place de coups de pieds au C!! Ils doivent bien rigoler nos délinquants !! Et nous pauvres idiots qui avons élevé nos enfant avec une certaine discipline , nous payons et nous payons !!!
Le grand guignol dans toute son horreur. Attention à l’atterrissage, ils vont casser du bois.
Et si on commençait par rétablir la discipline dans les classes , à sanctionner toutes dérives, à donner de la France l’image d’un grand pays et non pas d’offrir des « vacances » à des gamins qui n’en n’ont rien à faire. Encore des coups d’épée dans l’eau qui vont nous coûter cher.