Éducation au temps du Covid-19 : quand bienveillance ne rime pas avec absence d’exigence
Depuis le début de la pandémie, ils sont 70 % à reconnaître que vivre avec leurs enfants est plus fatigant qu’avant, indique un sondage Harris Interactive. Entre les injonctions à ressembler à la famille idéale et la réalité, cette difficulté à concilier harmonieusement vie familiale et vie professionnelle, jongler entre le confinement, le couvre-feu et le télétravail est devenu un vrai sujet pour certains parents épuisés. Et ce chiffre alertant : la situation de violence physique en famille a augmenté de 50 % en mars et avril 2020 (selon une étude réalisée par une équipe du CHU de Dijon et du Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations Paris-Saclay de l’INSERM).
Certes, « le parent parfait n’existe pas », rappelle la psychologue Marine Couffin. Mais l’enfant parfait non plus, et force est de constater, ces dernières années, il est devenu roi, colérique, capricieux, voire violent. Un reportage sur « Zone interdite » consacré au burn out parental affirme même que certains de ces enfants « ont pris le pouvoir ». Alors, les méthodes, conseils et accompagnements fleurissent pour tenter de s’y retrouver et, surtout, sortir de cette guerre d’usure des nerfs. Libération raconte cette tendance venue des États-Unis « qui affiche son refus que la parentalité tourne au calvaire » sous le #ParentingHacks (piratage parental). Elle permet aux parents de se sentir moins seuls et leur donne quelques astuces quotidiennes pour « pirater » les difficultés rencontrées.
Mais au-delà de l’éducation positive et ses valeurs de bienveillance, confiance, communication, et zénitude, « l’éducation n’est pas que du bricolage », souligne Marie Costa, coach familiale en ligne dans Libé. Elle rappelle, à juste titre, que bienveillance ne rime pas avec absence d’exigence et qu’« il faut des règles de vie, ne pas tout tolérer ». Cette dernière propose ainsi de pirater, cette fois, la toute-puissance de l’enfant qui met certains parents « en situation de sacrifice », et les invite à sortir du « schéma de soumission ». Ces enfants en avance sur leur âge ou qu’on a laissés trop faire par peur de mal faire, qui ne connaissent pas ces limites qui structurent et rassurent, sont devenus malgré eux des enfants tyrans.
Las, il faut peut-être aussi chercher du côté de Mai 68 et des bouleversements sociétaux quotidiens, mais étonnamment, Libération ne l’évoque pas : destruction de la famille traditionnelle au profit de la promotion des différents modèles de famille, disqualification du père, ringardisation de la mère au foyer, refus de la complémentarité entre les sexes au profit de la stricte égalité, la négation des genres… Face à tant de déséquilibres à gérer, l’on s’étonne que parents et enfants soient tendus ou épuisés.
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