Élargissement de l’Union européenne à l’Ukraine : un verdict en demi-teinte

Brève breve

La Commission  européenne s'est prononcée, ce mercredi 8 novembre, sur l'adhésion de l'Ukraine à l'UE et a posé ses conditions.

Ursula von der Leyen n’a pas dit non, mais ce n’est pas un oui immédiat non plus qui est accordé à l’Ukraine quant à son entrée dans l’Union européenne. Et pour cause : difficile de refuser à ce pays en guerre l’aide de l’Union européenne. Mais l’Ukraine ne remplit par les sept conditions préalables nécessaires pour entrer dans l’UE, notamment en matière de lutte contre la corruption, de poids des oligarques et de restauration du droit des minorités, peut-on lire dans Le Point.

Ursula von der Leyen ne ferme pas la porte, mais fait patienter l’Ukraine jusqu'en mars 2024, date à laquelle pourraient commencer les négociations de cet élargissement. La Moldavie suit le même régime. En attendant, c’est à Volodimir Zelensky de faire le nécessaire pour cocher les cases prérequises.

Cette ouverture de l’Union européenne à de nouveaux membres divise, au sein du Conseil européen. Selon un diplomate européen, la majorité des États ne s’opposent pas à cette ouverture dont le processus sera de toute façon très long, laissant le temps de reformer ce qui est à modifier. Pour d’autres, réformer les politiques européennes dans une Europe des 37 paraît être une vraie gageure. Notamment sur le plan de la politique agricole commune (PAC), qui s’en trouverait complètement déstabilisée, et sur la question sociale.

Pour la Commission, ces deux questions sont à traiter indépendamment l’une de l’autre : « Nos institutions peuvent fonctionner avec un tel élargissement, la question des réformes institutionnelles est indépendante de l’élargissement », assure le commissaire européen Varhelyi, avec le soutien d’Ursula von der Leyen.

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