Élections au Maroc : les islamistes s’effondrent

Le Maroc votait cette semaine pour élire sa nouvelle Assemblée nationale. Comme le montrent les résultats, le Parti de la Justice et du Développement s'est absolument effondré.

Au pouvoir depuis 2011, le Parti de la Justice a été largement battu, passant de 125 sièges à l'Assemblée à seulement 12. Alors qu'il était majoritaire depuis dix ans, ce parti islamiste a été balayé par des partis considérés comme proches du pouvoir royal, comme le relaie l'AFP, selon les résultats provisoires publiés par le ministre de l'Intérieur Abdelouafi Latfit.

Les islamistes balayés par les proches du pouvoir

Les grands vainqueurs sont ainsi le Rassemblement national des indépendants (97 sièges), le Parti Authenticité et Modernité (82 sièges) ainsi que le Parti de l'Istiqlal (78 sièges). 395 sièges étaient à pourvoir.

Le RNI est un parti proche du pouvoir, gouverné par l'homme d'affaires Aziz Akhannouch. Le PAM, quant à lui, a été formé par le conseiller royal Fouad Ali El-Himma en 2008. Celui-ci a démissionné en 2011.

Cette élection législative marque donc un dur revers pour les islamistes, d'autant plus que ces résultats étaient tout à fait inattendus. Le PJD était une nouvelle fois pressenti pour gagner les premières places. Le peuple marocain s'est, en fait, plus mobilisé que prévu, comme en témoigne la participation de 50,35 % annoncée par le ministère de l'Intérieur.

Le roi Mohammed VI nommera sous peu un nouveau chef du gouvernement, vraisemblablement issu du RNI, pour fonder un exécutif pour les cinq prochaines années. Si les résultats ne sont pas encore définitifs, ils marquent un camouflet pour le parti islamiste.

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