Élections au Sénégal : des queues interminables devant les bureaux de vote en France
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Ce 24 mars ont eu lieu les élections présidentielles au Sénégal. Les résultats du premier tour sont tombés, c’est une victoire de Bassirou Diomaye Faye, candidat de l’opposition au président en place, Macky Sall. Plus de 4.000 kilomètres séparent Dakar de Paris, et pourtant, ce scrutin connaît en France un grand retentissement. En effet, la diaspora sénégalaise la plus importante des pays de l’OCDE se trouve en France.
Selon les données révélées par le consul général du Sénégal à Paris, 200.000 Sénégalais avec un titre de séjour sont installés en France. Mais ce chiffre atteint... 1,1 million si l'on prend en compte les binationaux et les sans-papiers. En France, près de 81.000 personnes sont inscrites sur les listes électorales pour ces élections.
À Nantes comme à Bordeaux, à Mantes-la-Jolie ou à Asnières-sur-Seine où se trouvaient les isoloirs pour la région parisienne, des fils d’attente interminables se sont constituées.
Les élections présidentielles au Sénégal entrainent d'interminables files d'attente, y compris à Asnières-sur-Seine (92)pic.twitter.com/gFFY3r8Glr
— Fdesouche.com est une revue de presse (@F_Desouche) March 24, 2024
Logiquement, la campagne présidentielle sénégalaise a été bon train, en France : tractages, porte-à-porte, meetings…
Les élections : une solution à la crise politique profonde au Sénégal
Ces élections prennent une importance inédite. En effet, au début du mois de février, Macky Sall a annoncé un report de dix mois du scrutin. Selon lui, une tension sévissait entre le Conseil constitutionnel et l’Assemblée nationale au sujet des candidats à même de se présenter à l’élection présidentielle. En réalité, le président, n’ayant pas trouvé de moyen pour se présenter pour un troisième mandat, a présenté son Premier ministre, Amadou Ba, comme candidat de son camp. Sentant le vent tourner, puisque la jeunesse du pays exprimait nettement son soutien pour le parti de l’opposition Bassirou Diomaye Faye, Macky Sall a tenté de gagner du temps.
Ce tour de passe-passe n’a trompé personne, les Sénégalais y ont vu un réel coup d’État constitutionnel. S’en sont suivies de grandes et violentes manifestations. La mobilisation pour les élections a pris dans ce cadre une dimension de survie. Selon Antoine Glaser, spécialiste de l'Afrique interrogé par L'Express, Macky Sall incarne la classe politique traditionnelle, c’est-à-dire assez corrompue. Face à lui, la figure de l’opposition Diomaye Faye représente le panafricanisme de gauche, il est le candidat de la rupture, de la souveraineté, un candidat anti-système aux élans populistes.
Une élection qui signe le déclin de l’influence française au Sahel
La diaspora sénégalaise ancrée en France s’est mobilisée pour opérer ce changement profond. Le paradoxe est de taille : les élans tyranniques de Macky Sall ont alimenté chez les Sénégalais la haine de la France, accusée de le soutenir. Il avait, en 2020, exprimé sa solidarité avec la France pour la lutte antiterroriste. Cette élection du cinquième président de la République du Sénégal, largement plébiscitée par les Sénégalais en France, signe la fin de l’ère française au Sahel. Le vainqueur du premier tour entend opérer un profond changement de paradigme : pour lui, la souveraineté sénégalaise est une priorité et les richesses de ses terres ont trop longtemps été dilapidées à l’étranger.
Au Sénégal comme en France, la population soutient et désire cette révolution politique : « Ce que souhaite la diaspora, c’est qu’on aille à l’élection et qu’on passe à autre chose », a confié le consul général du Sénégal en France au Monde. En attendant, en France, les Sénégalais ont voté pour un dirigeant qui veut chasser la France de son territoire….
Raphaelle Claisse
Journaliste stagiaire à BV. Etudiante école de journalisme.
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34 commentaires
Ces bien braves Sénégalais à l’instar des autres Africains viennent en France pour fuir leurs pays en raison des mauvaises conditions de vie qu’ils y trouvent.
Par nostalgie, peut-être, ils cassent, agressent, violent, détruisent et espèrent ainsi retrouver ce qu’ils ont perdu !
Une bonne occasion pour faire du recensement et un « contrôle » sérieux !! Mais encore une occasion ratée !!
Personnellement, je trouve un peu dommage qu’aucun article (ou alors cela m’a échappé !) ne soit paru le 18 mars dernier suite au seul jour possible de vote en France et en Allemagne pour les présidentielles russes. Je n’oserais dire « discrimination », mais juste inéquité. Mon épouse et moi qui l’accompagnais avons fait la queue, pour accéder au seul bureau de vote de la région Est au consulat de Strasbourg, pendant près de 8h, d’environ 11h30/12h à 19h30. Une queue quasi interminable, car les sanctions infligées à la Russie ont simplement conduit à l’ouverture de seuls quelques bureaux de vote et la fermeture de nombreux en Allemagne dont les ressortissants frontaliers venaient voter au Consulat de Strasbourg. Si jamais j’avais « raté » un billet sur ce jour de vote, merci de me le signaler.
Disons que pour l’état français, cette élection au Sénégal est comme une élection partielle en France.
Quels sont les résultats des bureaux de vote français ? Est-ce que les ressortissants sénégalais en France ont voté massivement pour le candidat anti-France ? Il a un programme comparable pour le Sénégal à Marine Le Pen pour la France.
C’est une bonne chose que les pays africains se prennent en main, se libèrent des influences étrangères (nous devrions faire de même avec les Américains qui nous pillent, nous appauvrissent à travers leur vassaux macroniste et bruxelloise et nous mènent à la guerre). J’espère sincèrement que le Sénégal puisse prospérer et devenir un pays que les jeunes n’auront plus envie de quitter.
Et les sénégalais vivant en France retourneront chez eux avec plaisir ? Ou bien ils continueront à vivre dans notre pays qu’ils disent détester ?
ils font quoi en France ces Sénégalais à part sucer l’argent public et animer l’économie souterraine? Des économies, en voilà en effaçant l’immigration de masse et en fermant les frontières. Bardella, vite.
Il. aurait fallu distribuer des cartes d’embarquement dans ces files.
Il faut affréter des avions et les renvoyer dans leur pays .
Que font ils dans notre pays puisqu’ils votent pour leur pays ,ils sont là pour profiter de notre social .
Il faudrait renvoyer tous ces individus dans leur pays pour qu’ils se retroussent les manches et travaillent pour redresser leur pays .
Voilà une occasion de chasser du territoire ceux qui sont hostiles à notre pays ainsi que les nombreux vendeurs de crack, tous sénégalais. Une occasion pour faire des économies en « sucrant » les fonds divers et variés au Sénégal et en le privant de la manne financière que représente le transfert d’argent vers ce pays par la diaspora sénégalaise. Mais là, je crois que je fais un doux rêve, éveillé hélas.
Cela semble tellement logique ,mais y a t il de la logique dans la tête de ceux qui nous gouvernent ??
tous ces sénégalais qui sont en France devraient vite repartir dans leur patrie pour aider leur président à remonter leur pays !
Gageons que tous ces gens trépignent d’impatience de rentrer chez eux , au pays .
Qu’attend la France pour chasser aussi les maliens, les Sénégalais et autres ressortissants africains qui ne veulent plus d’elle sur leurs terres.
Hélas, il ne faut pas rêver ! Ils sont trop bien en France, les aides sociales sont toujours bonnes à prendre mais au Sénégal…..
On fera le bilan dans quelques années…..
Tout à fait et surtout merci à la France d’avoir créé des routes , des écoles, des hôpitaux etc…tout cela grâce aux impôts des Français !
Eh bien maintenant qu’il est au pouvoir ils vont pouvoir rentrer chez eux .
On peu toujours rêver. ..