Élections américaines : faillite des sondages comme outils d’influence de l’opinion !
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À l'heure où j'écris ces lignes, les résultats des élections américaines s'égrènent État par État sur tous les plateaux télé. Le vainqueur n'est pas connu, en raison de la complexité du système électoral américain, découpé en États séparés qui, chacun, envoient un quota de grands électeurs appelés à désigner le futur locataire de la Maison-Blanche. Le sort du scrutin est plus qu'incertain, mais une chose est sûre : l’élection est serrée, très serrée.
Et pas seulement en termes de grands électeurs : alors qu'environ 132 millions de bulletins ont été dépouillés sur l'ensemble du territoire, l'avance de Joe Biden n'est que de 1,6 million de voix, soit environ 1,2 % de plus. Un écart infime, qui discrédite totalement les prévisions des instituts de sondages : pour rappel, il y a encore à peine une semaine, la moyenne des sondages donnaient Biden à 51 %, contre 42 % pour Trump, soit 9 points d'écart. Certes, un resserrement a bien été perçu ces derniers jours, mais un écart moyen de 7 points était encore annoncé. Et les sondeurs ne voyaient comme seule incertitude au scrutin que la traduction déformée en termes de grands électeurs d'un vote massif en faveur du candidat démocrate. In fine, l'incertitude est de mise parce que l'écart des voix sur l'ensemble du territoire américain est infime.
Mais alors, comment expliquer une telle déroute de presque tous les instituts, IPSOS, Gallup, YouGov et les autres ? À part Rasmussen Report, institut considéré comme proche des conservateurs, aucun autre institut n'avait prévu un résultat aussi serré. Et l'erreur constatée est totalement en dehors des cotes couramment admises : elle est de 7 à 8 points, contre 3 % de marge d'erreur « tolérée ». La déroute des sondages est, cette année, encore plus flagrante que celle de 2016, puisque les sondages annonçaient un avantage pour les démocrates en termes de voix bien plus fort qu'en 2016, alors qu'il sera, au final, probablement plus faible...
Dans ces conditions, la question ne peut être éludée, quitte à essuyer une fois de plus les procès en complotisme : les sondages ne sont-ils pas un outil d'influence de l'opinion au service des intérêts de l'élite américaine ? Jamais les grands médias, journaux, télés, les politologues, les universités, les leaders d'opinion, stars du show-biz ou du sport n'ont été à ce point mobilisés en faveur du camp démocrate. Seule la chaîne Fox News, sans être totalement derrière Trump, a montré un certain soutien au président sortant. Il y a donc bien une superclasse qui défend quasi unanimement ses intérêts et se sert de ses outils d'influence pour peser sur le choix de l'opinion. Et les sondages en sont, pour la deuxième fois consécutive, la preuve.
Car il y a un chiffre que les sondages ne mesureront jamais : c'est le nombre d’électeurs de Trump qui, démoralisés par les chiffres annoncés, ont finalement renoncé à se rendre aux urnes...
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