Élias : fachosphère, portable, mère isolée… la culture de l’excuse en liberté
L’affaire est glaçante. Elle fait le tour de la sphère médiatique. Le vendredi 24 janvier, un jeune homme de 14 ans, prénommé Élias, a perdu la vie. Pour avoir refusé de se faire voler son téléphone portable, il a été mortellement poignardé par deux adolescents de 16 et 17 ans.
Tous les journaux, toutes les radios, toutes les télévisions en parlent. Beaucoup d'intervenants sont invités à commenter les faits. Certains ont une lecture bien à eux.
À commencer par Laurent Nuñez. Sur le plateau de BFM TV, le préfet de police de Paris revient sur le profil des présumés assassins. Il explique qu'ils « étaient déjà connus » et que, de fait, ses services ont pu faire rapidement des rapprochements et « les interpeller très vite ». Le pire est à venir. Laurent Nuñez ajoute : « Les sites de la fachosphère s'excitent en disant qu’ils étaient connus… » Évidemment ! Le préfet n’a rien à se reprocher, la Justice de ce pays non plus. Tous les maux de la société viennent d’une prétendue fachosphère qui s’étonne de voir que ces deux individus identifiés comme dangereux n’aient pas été neutralisés ou encore qu’ils aient pu faire fi de leurs contrôles judiciaires sans que personne ne s’en inquiète. L’art de déplacer le problème.
Inversion de la culpabilité
Outre Laurent Nuñez, Le Monde s’est aussi illustré. Le quotidien du soir a titré : « Un adolescent de 14 ans tué à Paris pour avoir refusé de se faire prendre son téléphone, deux suspects mineurs en garde à vue ». Faut-il comprendre qu’Élias a été assassiné parce qu’il a eu l'outrecuidance de s’opposer à ses agresseurs et, donc, que les torts lui reviennent ? La manière est différente, le dessein est le même : déplacer le problème. Pire, d’une certaine manière : Le Monde inverse la culpabilité.
Même procédé sur le plateau de BFM TV (encore), ce lundi 27 janvier, dans l’émission Perrine jusqu’à minuit. Alors que Philippe-Henry Honegger, avocat pénaliste au barreau de Paris, défend l’idée que mettre des jeunes « en prison dans des conditions indignes, c’est multiplier les chances qu’ils recommencent », Julien Odoul, député du Rassemblement national, le reprend en lui disant que « cette idéologie gauchiste est périmée ». L’élu poursuit : « Quand on a cette capacité à tuer froidement un jeune pour un téléphone portable, vous croyez qu’on va être impressionné par un éducateur ? » L'avocat va commencer à minimiser les faits, presque à leur trouver une justification. Tout d’abord en affirmant : « Vous ne savez pas comment ça s’est passé », puis en déclarant ne pas pouvoir dire : « Ils l’ont tué froidement. » En prononçant ces mots, il laisse entendre qu’il aurait pu y avoir un différend, une rixe, ou que les torts pourraient être partagés.
Circonstances atténuantes
Jusqu’à présent, aucun des éléments dévoilés de l’enquête ne va dans ce sens mais, sous couvert de ne pas connaître tous les éléments du dossier, certains tentent de faire entendre une chanson différente, de livrer un récit plus au service de leur idéologie. À ce jeu-là, Driss Aït Youssef, docteur en droit public et spécialiste des questions de sécurité globale, et Évelyne Sire-Marin, magistrate honoraire et membre de la Ligue des droits de l’homme, n’ont pas leur pareil. Ils étaient tous les deux invités sur le plateau de C à vous, ce lundi 27 janvier, et n’ont pas fait dans la dentelle. Le premier est l’auteur d’une tirade lunaire : « Les parents ont quelquefois tendance à considérer la voie publique comme une jungle. Donc, on donne un téléphone portable pour rester en contact, pour que l’enfant rassure, pour le protéger, et les parents se rendent compte que, finalement, l’objet qu’on confie à l'enfant est probablement plus dangereux que la rue elle-même. » Plus c’est gros, plus ça passe ! Maintenant, les fautifs sont les parents d'Élias !
Sur la Cinq, tout le monde approuve l’analyse avant d’écouter religieusement l’ancienne juge pour enfin expliquer que si les adolescents deviennent des délinquants et des criminels, c’est en partie à cause de leur situation familiale : « Souvent, ce sont des mères isolées, seules, ce n'est pas toujours facile d'exercer une autorité parentale. » La boucle est bouclée.
Quand il s’agit d’Élias, ses parents sont coupables de lui avoir offert un téléphone portable. En revanche, pour les délinquants, les parents ne peuvent pas grand-chose car peut-être qu'il n'y a qu'une maman seule et démunie (ce qui n'a jamais été évoqué dans cette affaire). Les mères célibataires sont stigmatisées. Les pères absents pointés du doigt. Quant aux pauvres petits chéris, ils n’ont peut-être pas eu la chance de vivre dans un foyer aimant et sécurisant, donc ils ont tué Élias. Finalement, tout s’explique !
Grâce aux médias bien-pensants, le commun des mortels peut facilement comprendre que Léo et John, les prénoms de substitution donnés aux meurtriers présumés par Le Figaro, avaient des circonstances atténuantes. Crépol, bis repetita.
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132 commentaires
Petit correctif par rapport à mon commentaire, si cela pose problème de ramener la majorité à 15 ou 16 ans il suffit de ramener la majorité pénale à 15 ou 16 ans car on a alors un age ou l’on ne peut se cacher derrière son age.
Aux USA, les mineurs qui ont commis des actes graves sont souvent déchus de leur « minorité » et jugés comme des adultes.
On est en plein délire .parlez de « mineurs », « d’ados » mais désolés on n’est plus en 1950. La justice est complètement déconnectée et nos parlementaires enfouis dans le je m’enfichisme. Il est temps de ramener l’année de la majorité à 16 ans et peut-être même à quinze. Si cela avait été le cas les deux voyous auraient été en prison et n’aurait rien pu faire . La justice est donc complice….
Les réactions de la gauche culturelle sont absolument abjecte, mais malheureusement pas surprenante…
Quant au Fig, quelle bassesse de voir des John et des Léo… On croirait DarmaNain et ses Kévin et Mattéo… (après les prétendus hooligans Anglais du stade de France )
Depuis quelques temps, les lecteurs du Figaro se questionnent sur l’objectivité des articles qui paraissent et devinent que peu à peu, la police de la pensée gangrène toutes les rédactions ! Sans parler de l’inculture crasse de leurs recrues. Il n’y a qu’à voir la syntaxe plus qu’improbable et l’orthographe balbutiante : très inquiétant !
C’est l’intelligence artificielle qui est responsable , toute la presse quotidienne , nationale ou régionale ,régurgite les mêmes propos .
Un beau p’tit gars dont la vie s’offrait à lui. Il faut rétablir la loi du Talion. De toute façon ces jeunes sont fichus pour la société et deviendront inexorablement des bouches inutiles qu’il faudra entretenir avec notre argent. Je préfère mettre mes impôts dans la restauration des écoles, du patrimoine, des hôpitaux, mais pas dans l’entretient des étrangers. Après qu’est-ce nous devrons encore tolérer ? Français réagissez que diable.
En fait il n’y a plus rien qui fonctionne normalement dans ce pays, je veux dire de façon éthique, morale, honnête, tout part en quenouilles. C’est ainsi qu’il y a des orientations néfastes, indignes, honteuses et c’est tellement courant que c’est devenu normalement accepté par la société qui pense aux vacances,au foot, aux festivals, « sur la plage ensoleillée… ».
Le fruit ne tombe jamais loin de l’arbre, dit-on. A-t-on seulement envisagé le fait le plus évident ? Celui que les parents d’enfants délinquants sont eux-mêmes des délinquants. L’impunité de la justice à l’égard des générations précédentes de délinquants entretient les actes de délinquance de la génération suivante et ainsi de suite. C’est donc si difficile à envisager et à comprendre ?
Pauvre jeune garçon.mes condoléances à sa famille.et soutien dans ce malheur ..quand les autorités et les politiques seront ils à la hauteur de ces drames et de ces tueries .
Quand tous ces massacres vont-ils s’arrêter? Il nous faut un nouveau ZOLA : J’ACCUSE!…
Et si l’on analyse plus avant les portables sont des armes par destination car les pauvres choux n’avaient pas les moyens d’avoir un portable car ils ne n’ont pas eu la chance de d’être dans une famille ou les parents n’ont pas les moyens nécessaires pour l’éducation car les femmes seules sont démunies. Là aussi la boucle est bouclée !!! Les Féministes apprécieront.
« Les sites de la fachosphère ». Il a l’air de bien les connaître. Se situeraient-ils à la préfecture de police?
Il étaient deux ?
Pas la peine de maquiller leurs prénoms : C’était encore Kévin et Mattéo !
Toujours de jeunes racailles en liberté.. 2 choix possible soit la Prison a vie pour assassinat soit un redressement pendant 10ans dans la LEGION ETRANGERE. Vive la RECONQUETE
Mon commentaire à 10h20 était en réponse à Milan 7h20
Non, pas « civile », puisque civile concerne deux camps d’une même (réelle, génétique) nationalité: Guerilla souterraine, frontalière, etc…d’envahissement via les voies de communication modernes
Soutien à sa famille, réactions indignes épinglées par votre article qui décourage les commentaires, tant de mauvaise foi de la part du monde, c’est à hurler.
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Ca vient d’où cette nouvelle mode des mères isolées ? Lors de la mise en place de l’indemnité de parent isolé, l’on a constaté une baisse de la polygamie en France : serait-ce lié ?
D’autre part, si le fait d’être élevé par un parent isolé se révèle tellement nocif pour ces pauvres enfants, de quel droit autorise t’on des femmes seules à procréer et, le comble, à procréer avec l’argent de l’assurance maladie. Ceux qui ont décidé cela ne sont-ils pas responsables de la détresse de ces enfants vivant dans des familles monoparentales ?