« Élisez-moi Premier ministre ! » : Mélenchon veut être calife à la place du calife
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Il y a diverses manières de spolier les électeurs de leur vote, autrement dit de s’asseoir sur la démocratie. Traîner l’adversaire dans la fange comme le fait actuellement la classe dominante pour Marine Le Pen en est une. Appeler à un troisième tour comme l’a fait hier Jean-Luc Mélenchon en est une autre.
En 2017, l’Insoumis fulminait. Il enrageait et il lui a fallu des mois pour (ne pas) avaler sa défaite. Même si comptage et recomptage sont les deux mamelles du scrutin, il ne pouvait se résoudre à quitter la partie. Cette fois, ayant passé au premier tour la barre des 20 %, la blessure d’ego est moins sévère. Et qu’importe s’il a comptabilisé sur son nom tous (ou presque) les orphelins d’une gauche peu tentée de le rejoindre, il se sent conforté dans sa stature de petit père des peuples.
Alors, mardi, sur BFM TV, pour sa première interview post-premier tour, il a fait cette déclaration très solennelle : « Je demande aux Français de m'élire Premier ministre. » Autrement dit, vous ne m’avez pas voulu comme Président mais les erreurs seront pardonnées et vous pouvez toujours vous rattraper et me faire roi.
La démarche est limpide et ceux qui feignent de ne pas comprendre sont de mauvaise foi : « Si je ne me bats pas pour cette victoire, je leur dis [aux électeurs] “donnez-leur tous les pouvoirs !” Mais moi, je ne veux pas que Madame Le Pen prenne le pays et je ne veux pas que Monsieur Macron garde le pouvoir. Donc, je ne résous cette contradiction que d'une manière : en disant, il y a un troisième tour. »
Et qu’on ne s’y trompa pas, hein ! C’est un sacrifice, qu’il fait là, notre Jean-Luc, un don de sa personne à la France : « Tout sera sacrifié de ma part, toutes les satisfactions que je pouvais attendre de la tranquillité de cette sortie d'élection sera sacrifié à cet objectif : soyez 11 millions, soyez 12 millions, soyez 13 millions… » C’est vrai, quoi, lui qui se voyait déjà sur la plage du Prado, les doigts de pieds en éventail et la paille dans le mojito bien frais, est prêt à reprendre du service pour nous sauver du chaos lepénistomacronien : « L'article 20 de la Constitution dit que c'est le Premier ministre qui dirige et conduit la politique de la nation. Si je suis Premier ministre, je signe le lendemain le blocage les prix. »
Je demande aux Français de m'élire Premier ministre. Pour ça, il y a un 3e tour. Il vous faut élire un maximum de députés de l'#UnionPopulaire aux élections législatives. Soyez 11, 12, 13 millions avec l'Union populaire. #MelenchonBFMTV #Melenchon1erMinistre pic.twitter.com/P9uvROkrHF
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) April 19, 2022
Premier ministre, donc, mais de qui ? Avec qui Jean-Luc Mélenchon souhaite-t-il cohabiter ? Aucune importance. « C'est assez secondaire », qu’il dit, vu que le chef de l’État en titre se contentera d’inaugurer les chrysanthèmes et que le roi, ce sera lui : « C’est le Premier ministre qui signe les décrets. »
On lui ferait bien remarquer qu’il y a ici une petite contradiction. En effet, si l’on se souvient bien, Mélenchon fait campagne depuis deux quinquennats sur la nécessité d’instaurer la VIe République et la Constituante, soit une réforme en profondeur des institutions. Faut-il en déduire que l’actuelle République lui convient tant qu’elle permet de contourner le vote des Français ?
Il est vrai, on le sait tous depuis qu’il nous l’a crié dans les oreilles : la République, c’est lui !
Une fois encore, il y insiste, tout ça, c’est pour nous rendre service. L’élire Premier ministre par un raz-de-marée aux prochaines législatives, c’est pour répondre à « l'urgence sociale », « l'urgence écologique » et « l'urgence démocratique » (sic).
12 et 19 juin, au vote ! pic.twitter.com/6mwW9EAIAM
— Clémentine Autain (@Clem_Autain) April 19, 2022
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26 commentaires
Par pitié, votez pour qu’il ait au moins un os à ronger. Le pauvre a pourtant bien failli deux fois réussir. Laissez-lui encore une chance. De l’Humanité, que diable ! (Il est triste de penser que même l’Humanité ne le soutient pas).
Monsieur Mélenchon pas de place pour la racaille. Vous êtes un honte pour notre pays.
Les 7 à 8 % des 4 candidats de son bord lui eussent assuré un duel Macron – Mélenchon…. et ni « paille dans le mojito » ni surtout comme couche éternelle!
Réceptacle du vote des néo-français, attendus ou pas, le voilà nanti d’une puissance à l’Assemblée propre à cohabiter avec qui que ce soit qui occupera l’Elysée!
Grande première pour un Quinquennat, dont on se crut à l’abri, bêtement!
Pire que Macron pour achever la France – ayant du mal à digérer son échec, il se prend à rêver d’être premier ministre dans les pires conditions – ses élucubrations sont à l’image de la folie qui semble l’habiter.
Une élection d’un premier ministre ? Je regarde son programme de la 6eme République, rien sur ce sujet. Melenchon invente les modalités républicaines en fonction de sa propre situation. D’ailleurs sa démocratie personnel fait qu’il consulte les adhérents de LFI en leur demandant s’ils veulent « voter pour Macron ou ne pas voter pour Marine le Pen. ».
Chassez le secrétaire général de l’Organisation Communiste International (OCI) et qu’il était, il revient au galop !
Pour connaître réellement ce qu’est Mélenchon, sur HIT-RADIO Maroc et voir et écouter son interview du 18 février 2018 de ce natif de Tanger.
Comme cela est déjà écrit ici, ce triste individu est à écarter d’extrême urgence. Le « Tout sauf Macron » pourrait nous coûter bien plus cher.
Compte-tenu de sa position d’arbitre et fort de son score, il a dû monnayer une gamelle et l’officialise de sa rhétorique de syndicalo, mode programme commun.
Si ce commissaire politique arrive au poste de PM, c’en est fini. C’est affligeant.
À quelles bassesses nous sommes parvenus.
Macron, je l’ai déjà écrit, à côté c’est Mère Thérésa.
Aux dernières élections, melanchon avait fait aussi un bon score, mais les législative n avaient pas été à la hauteur de ses ambitions. La, il oublie juste que certains ont voté pour lui au 1er tour par dépit. Pas sûr qu’il renouvelle l exploit aux legislatives
« La, il oublie juste que certains ont voté pour lui au 1er tour par dépit. » Et surtout pour obéir aux imans. La manœuvre perdra de son efficacité pour les législatives car les candidats seront plus nombreux que les imans. Et mélanchie retrouvera son score naturel, 5 à 10 %.
En l’écoutant on comprend qu’il est complétement déconnecté du réel.
Dimanche si Macron est élu se sera la guerre en France entre communautés celles que Mélenchon défend bec et ongle. Mais aussi sur le terrain européen car en Europe à part Orban il n’y a pas d’homme d’état.
Les médias se gardent bien de dire le véritable enjeux qui est la guerre, alors Mélenchon est le bienvenue avec ses bouffonneries de Scapin de cour de récré.
L obsession pour melanchon est de rendre la vaccination obligatoire. C est ce qu il fera. Il déshabillera Pierre pour donner à Paul et le peu d entreprises qui restent se barreront. Son visage ne m inspire aucune confiance,ni son louvoiement avec Macron. Il a des projets derriere la tête qui en surprendront plus d un une fois nommé à un poste clé. Cette homme est très dangereux et ne sais pas garder son calme.
C’est ce qu’on appelle de » l’opposition contrôlée « ….
Méchancon se prend pour « Sleeping Joe » La ressemblance est frappante. Ils sont tous les deux bons pour la maison de retraite spécialisée!
Ce brave homme espère continuer à faire ce qu’il a toujours fait: profiter du pognon de la République sans travailler, et ce jusqu’à la fin de ses jours!
Brave homme ??? Je ne crois pas ,non…
Je trouve cette formule absolument géniale et de nature à remettre l’église au milieu du village. La réforme de 2000 a tué les élections législatives et supprimé de facto le Premier ministre. Mélenchon rappelle aux électeurs que ce n’est pas parce que le président est élu qu’on est obligé de lui donner une majorité parlementaire. D’ailleurs Zemmour et Marion ont rebondi dessus avec leur appel à l’unité de la droite pour les législatives.
Faute de grives, Mélenchon se contenterait de merles. Pourquoi a-t-il été candidat à la présidentielle puisque, d’après ses dires, le pouvoir réel appartient au premier ministre ?
A chaque élection on pense qu’on a touché le fond. Mais non. Nos chers politiciens se chargent de faire mieux et creusent plus profond. Après la non-campagne, la cohabitation avec Melenchon. C’est foutu. On est cuit. Définitivement.
Mélenchon, celui qui ne supporte pas de vivre entouré de gens aux yeux bleus, interview du 18 février 2013 sur HIT RADIO Rabat Maroc, plus RACISTE difficile de faire.
Mais non. A force de creuser, ils finiront bien par trouver du pétrole (ou du gaz).