Émeutes : Iquioussen fils a la solution

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Vous ne connaissez probablement pas Othman Iquioussen. Ce jeune homme posé, intelligent et calme, fils de l'imam Hassan Iquioussen, dont la tentative d'expulsion est l'un des nombreux moments qui ont ridiculisé Gérald Darmanin, est imam lui aussi. Il officie à la mosquée de Raismes (59). Ses sermons sont disponibles sur Facebook. Ils sont bien construits, articulés et ne manquent ni de citations en arabe (le Coran est censé avoir été révélé dans cette langue : on perdrait le sens du texte en le traduisant) ni de références à Dieu, comme si les musulmans et les chrétiens avaient le même Dieu. Tout ça est très habile, pour ne pas dire malin.

Vendredi, Othman Iquioussene s'est prononcé sur les émeutes qui, depuis quelques jours, transforment la France en une poubelle qui brûle. Il rappelle qu'Allah, le dieu des musulmans, n'aime pas l'injustice ni le chaos. La sourate n° 2 en témoigne, dit-il. On a besoin de policiers qui soient respectables, mais aussi d'une jeunesse qui se comporte bien. Bon. Viennent certaines révélations un peu plus terrestres : d'abord, « on ne va pas se mentir », il y a beaucoup de Maghrébins parmi les émeutiers, nous dit-il. Il a le droit de le dire, étant lui-même issu d'une famille marocaine : la « fachosphère » n'aurait pas pu oser une telle affirmation. L'imam Iquioussen, deuxième du nom, semble donc, du point de vue de la foi comme de celui de la raison, renvoyer dos à dos la police et les « jeunes », issus de cet improbable « Jeunistan » qui ne se situe pas en Europe centrale, « on ne va pas se mentir ».

Othman Iquioussen ne parle pas d'émeutes raciales, de guerre civile ethnique, comme Éric Zemmour. Il n'est pas du côté de la « haine ». Il considère seulement que la jeunesse désorientée, sans repères, mais issue de la communauté musulmane, tombe dans la violence à cause de ses propres turpitudes. À voir les scènes de pillage, de chaos, de désolation, les magasins dévalisés, les voitures brûlées, on convient du fait que cette analyse n'est pas totalement fausse. C'est peut-être le cœur du problème : ce mélange entre culture de la racaille, fascination pour la société de consommation, haine de la France et peut-être, aussi, fond idéologique musulman mal assimilé constitue le cocktail qui, ajouté au nombre, et confronté à la passivité des Français moyens, est en train de révéler que les « valeurs de la République » sont en papier mâché.

Alors, que faire ? L'imam a la solution : il faut aider davantage les structures culturelles et... cultuelles (musulmanes, bien sûr). Puisque les familles ne contrôlent plus les adolescents rebelles, puisque évidemment (il n'a même pas besoin de le dire) la République est en train de recevoir en pleine face la France qu'elle a voulue, la solution réside dans une prise en charge religieuse. L'islam comme facteur de stabilité familiale, comme vecteur d'insertion et comme clé pour se calmer et rentrer dans le rang ? Ce n'est pas bête, c'est même difficilement contestable. La foi et la pratique permettent, selon la vieille définition de la philosophie politique, de faire rentrer des valeurs dans l'ordre des faits - tandis que la démission des parents et l'addiction aux écrans font des enfants, musulmans ou non, de véritables sauvages incultes.

La seule façon de venir en aide aux barbares est-elle de renforcer la mainmise de l'islamisme sur les cités ? Othman Iquioussen semble le croire. Il y ajoute un petit couplet sur la lutte contre les discriminations, mais on a compris que le cœur de son propos était religieux. Ce qui est dramatique, c'est que la France (ou plutôt son double maléfique, la République) n'a pas grand-chose d'autre à opposer à ce déferlement de haine et de violence. La solution islamique, proposée sur ce ton lénifiant, ne peut que séduire des parents qui ne savent probablement plus quoi faire. Séduira-t-elle Gérald Moussa Darmanin, originaire du Nord, et donc, en quelque sorte, compatriote des Iquioussen père et fils ? Séduira-t-elle une République en bout de course qui s'est construite sur la haine et la violence, elle aussi, mais également sur la destruction de la « superstition » ? Ce serait une bien cruelle ironie du sort.

Avouons que ces sermons doucereux, qui resserrent encore davantage la nasse islamiste sur l'armée de réserve des cités « sensibles », n'ont rien de rassurant.

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 02/07/2023 à 20:17.
Arnaud Florac
Arnaud Florac
Chroniqueur à BV

Vos commentaires

49 commentaires

  1. Il en connaît quelque chose l’imam…
    Les pays musulmans ne sont compatibles qu’avec les régimes autoritaires , sinon c’est le chaos.
    Or, comme les immigrés refusent de s’intégrer, ils conservent leurs us et coutumes et comme la France n’est pas administrée par un régime autoritaire, c’est le chaos, et ça ne peut pas être autrement, sauf à changer radicalement de méthode, et ça, ce n’est pas gagné, a part Zemmour qui l’a bien compris.
    N’oubliez pas que la France a colonisé l’Afrique du nord pour faire cesser les innombrables méfait commis par ses populations.
    Monseigneur Landrieux, ancien évêque de Dijon qui a beaucoup voyagé en Afin a écrit entre autres un livre très intéressant sur le sujet.
    Il considère que l’islam est la religion du diable et à en juger tous les crimes commis au non d’Allah, il n’a peut-être pas tort.

    • Comme vous le dites si bien la notion de démocratie n’existe pas dans la culture musulman. Ce n’est qu’un rapport de force permanent. Donc s’il y tolérance, cela est considéré comme faiblesse ou acceptation. Donc la logique est de pousser son avantage un peu plus avant puisqu’il n’y a toujours pas de signal pour montrer la limite. Depuis des années nous en sommes là avec nos politiques et nos instances qui se couchent ou ne disent mots.

  2. Pour moi, il n’a pas tort !
    1) Les parents (bien souvent une mère seule) n’ont plus aucune autorité sur leur progéniture.
    2) L’école, avec les instits et de profs qui ont démissionné et ne font que « survivre » dans leur classe n’ont plus aucune autorité non plus.
    3) Le fameux état de droit, avec son syndicat de la magistrature prônant la faiblesse et la commisération, n’a aucune autorité non plus
    4) Les policiers, qui pourraient en avoir, sont freinés par des politiques et une magistrature en plein angélisme.
    5) es populations n’ont aucun respect pour les gentils faibles et n’obéissent qu’aux forts dominants.
    En conséquence, la réponse ne peut être que religieuse….. c’est, en tous cas, la seule solution restante,

    • Il y en a une autre qui n’est jamais abordée, la déchéance de nationalité et la remigration de toute la famille, Père, Mères Frères Soeurs….

  3. Pour moi, il n’a pas tort !
    1) Les parents (bien souvent une mère seule) n’ont plus aucune autorité sur leur progéniture.
    2) L’école, avec les instits et de profs qui ont démissionné et ne font que « survivre » dans leur classe n’ont plus aucune autorité non plus.
    3) Le fameux état de droit, avec son syndicat de la magistrature pronant la faiblesse et la commisération, n’a aucune autorité n

  4. Je préfère un langage républicain plutôt qu’un langage religieux c’est l’attrape nigauds . La révélation de cette crise c’est qu’elle est politique et nonreligieuses les émeutiers n’ont que faire de celle ci . Derrière eux il y a des islamistes et surtout la gauche . Merci on a déjà donné un homme averti en vaut deux . La confiance cela ne se décrète pas et le Diable se cache toujours derrière les bonnes intentions !….

  5. La France future république islamique c’est pour demain, ce n’est pas nouveau une majorité de peuple de France étant athée ils ont un boulevard devant eux, affaire à suivre…

  6. Il veut donc remettre la mosquée au milieu du village. Pourvu que le gouvernement ne dise pas Amen à cette idée…

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