[Émeutes] L’autorité de l’État ou le chaos
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Après une nouvelle nuit de guérillas urbaines, de pillages et de chaos, la France se réveille encore meurtrie. Du nord au sud de l’Hexagone, des hordes ensauvagées et prédatrices se sont déchaînées et, on ne sait pas par quel miracle, de très nombreux drames ont pu être évités. Car il semblerait bien que la violence ait franchi un seuil par rapport aux émeutes de 2005. Cette fois-ci, ce ne sont plus seulement les voitures des particuliers ou encore les transports et les bâtiments publics qui ont été ciblés. À Fresnes, la prison a été assaillie par des émeutiers bien décidés à tenter de libérer les détenus, à Villeurbanne, un immeuble d’habitation a été volontairement visé par des tirs de mortiers et, à Nanterre, un centre Enedis a été incendié. Autant de signes d’une désinhibition de plus en plus forte de la part d’individus qui, depuis des décennies, savent pouvoir agir en toute impunité.
On a froid dans le dos à la lecture de certains récits comme celui du Figaro, jeudi, décrivant des policiers contraints de « déserter » le quartier Pablo-Picasso à Nanterre en pleine nuit, face aux violences qu’ils subissaient : « Et puis, soudain, à deux heures du matin, tous les véhicules quittent les lieux, abondamment caillassés. "On a gagné !" Un tumulte de ferveur s'empare de la cité, désormais livrée aux seuls émeutiers, qui dressent des barricades dans toutes les rues pour boucher les accès et continuent d'incendier des voitures », indique l’article.
« J'ai mal à ma France », a tweeté, mercredi, le footballeur Kylian Mbappé à l’annonce de la mort du jeune Nahel. Quelle France, a-t-on envie de lui répondre ? Car, manifestement, il en existe plusieurs, aujourd’hui. La France d’Alban Gervaise (médecin militaire égorgé devant ses enfants, en mai 2022) et de Lola (jeune collégienne de 12 ans violée et tuée, en octobre 2022), par exemple. Cette France qui est sommée de se taire et de se soumettre à l’injonction du « padamalgame ». Elle s’en remet alors à la Justice de son pays et ne se répand pas dans les rues en éructant et en incendiant tout sur son passage. Cette France a mal, elle aussi. Mais qui s’intéresse à sa souffrance ? Certainement pas les médias, qui n’y trouvent rien à redire. Ce ne sont, pour eux, que des « faits divers ».
Et puis, il y a une autre France, celle des communautés et des « quartiers ». Une France clanique qui prospère dans les zones dites « sensibles » où sévissent l’islamisme et le narco-banditisme. Ce sont tout sauf des zones de « non-droit ». D’autres règles s’y appliquent, celles du clan. Dans son livre consacré à la violence gratuite en France (aux Éditions l'Artilleur), le pédopsychiatre Maurice Berger décrit des individus ne parvenant pas à se positionner face à lui comme des sujets capables de développer une pensée personnelle. Dans le fonctionnement clanique, le groupe a plus d’importance que l’individu et l’appartenance prend la forme « d’une sorte de lien "inconditionnel" de chacun des membres à l’égard des autres membres ». Quant aux personnes extérieures, elles ne sont elles-mêmes pas perçues comme des sujets mais comme les membres d’un autre clan bien souvent jugé hostile.
Dans cette perspective, les situations dramatiques comme celles ayant abouti à la mort d’un adolescent à la suite d’un refus d’obtempérer ne sont pas considérées comme des « faits divers » impliquant des individus spécifiques mais comme une atteinte au groupe tout entier qui, alors, réclame vengeance et se charge lui-même de l’exercer. Il y a une identification communautaire et clanique qui génère une solidarité d’abord victimaire puis vengeresse.
Nous retrouvons ici la problématique de la « décivilisation » dont Emmanuel Macron s’est récemment fait l’écho, lui qui aime tant se prélasser dans les charmes de la « pensée complexe » plutôt que de trancher et d’agir. Comme l’avait analysé en son temps le sociologue Norbert Elias (1897-1990), les poussées décivilisatrices sont liées à la décomposition de l’État lorsque celui-ci renonce à maintenir son monopole de la violence et de l’exercice de la justice.
Une masse d’individus trouve désormais parfaitement légitime de déchaîner sa fureur et son agressivité à l’occasion du moindre drame ou conflit, encouragée par une extrême gauche toujours prête à souffler sur les braises qui, espère-t-elle, finiront par mettre le feu à la société tout entière et provoqueront l’apocalypse du Grand Soir.
Face à la France tribalisée, il n’est alors d’autre alternative que le rétablissement de l’autorité de l’État ou le basculement dans le chaos. On peut, malheureusement, douter que ceux qui nous ont conduits jusque-là prennent les décisions nécessaires. Alors, oui, face à notre pays qui s’effondre sous nos yeux, nous pouvons dire à notre tour : « J’ai mal pour la France. »
Frédéric Martin-Lassez
Chroniqueur à BV, juriste
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65 commentaires
Nous ne sommes plus dans le cadre de la justice d’un pays démocratique , mais dans celui , régressif , de la vengeance privée .
Trop longtemps, à la suite d’un certain Bernard Stasi, on a follement considéré que l’immigration était une chance pour la France. On voit aujourd’hui le résultat. Une fraction importante de la population n’a de cesse de hurler sa haine de la France. Elle a cru qu’en venant, elle connaitrait l’Eldorado. Triste résultat.
J’ai mal à ma France également après avoir vu ce que l’on ne peut plus qualifier de débordements mais de déferlement de haine, de destructions, de vols. Plusieurs décennies de laxisme, de discours, de lois sans aucun résultat sauf des sommes considérables investies avec leur résultat en partie détruit par des hordes sauvages. Monsieur le président il ne faut plus traiter les symptômes mais la source du mal et il y a urgence s’il n’est pas déjà trop tard.
le « président-des-cercueils » va nous pondre un énième « couvre feu » et saura « distribuer le fric des français » à la volée …
L’ONU devrait aller dans les réserves indiennes des USA et dans les contrées chinoises et australiennes pour « faire respecter » les ethnies indigènes ! … Ce qui se passe en FRANCE ne concerne pas ceux qui se tiennent tranquilles mais bien ceux qui sont dans l’affrontement contre les flics ! … Et « ça » va s’empirer ! …
Jamais ces « chances pour la France » ne retourneront gentiment chez papa-maman sans imposition coercitive ! … Il faut les « pénaliser au porte feuille » eux et leurs parents … Très vite et très fort ! …
Quelle sera la réponse de ce « premier de cordée » et de sa clique de bras cassés comme jamais a eu la France à ses commandes ? …
Toutes les exactions ne sont pas connues et diffusées … Il ne faut pas « terroriser’ les EPADH et les « anciens » car c’est le socle fort de ce mondialiste … On va distiller sans dire que « ça » se passe absolument partout en France. Là encore aucun coucou politicard ne dira la vérité sur les causes et les conséquences de leurs manigances depuis des décennies ! …
La FRANCE est en train de sombrer dans un chao sociétal digne des « régimes démocratiques bananiers » ! …
Je suis curieux de savoir quel sera la suite donnée au gars qu’on a vu dans un reportage de Cnews ce vendredi 30 juin au matin ? … Nous donnera t-on son « pedigree » à celui là aussi ? ! … Un pauvre petit « mineur isolé » qui avait besoin de se chausser ? …
Il faut appliquer l’article 16, envoyer l’armée.
Oui
ils n’en ont rien à cirer de Nahel. C’est juste un bon prétexte pour piller, saccager, incendier et attaquer les flics….
Il est plus facile d’annuler nos fêtes et nos spectacles que de maitriser les racailles , merci à ces lâches d’élus et à l’état , incapable d’assurer la protection de son peuple , peuple qui ne l’oublions pas les nourrit .
Je pense que le malheureux flic qui a tiré sur Nahel s’est trouvé pris de court, car il aurait normalement dû tirer dans les pneus, ce qui aurait stoppé net le délinquant. Et ce flic sera jugé pour ça. Mais quelque part je comprends cette perte de contrôle car la police tout entière n’en peut plus, elle en a marre de voir les délinquants systématiquement relâchés après un (probablement) simulacre de jugement. La police fait son possible pour protéger les citoyens mais n’est pas suivie par la justice. Par exemple ce Nahel, multi-récidiviste et qui n’en a rien à foutre puisqu’il peut impunément continuer ses divers trafics. A 17 ans il roulait dans une voiture volée. Qui dit mieux ? En ce qui concerne les émeutes de Nanterre, l’État a humilié les policiers sur place en les laissant seuls. Pourquoi n’avoir pas envoyé les CRS ou le GIGN formés à gérer les crises de grande violence ? Ou alors leur donner les moyens — matériels et légaux — de gérer eux-mêmes ces violences avant qu’elles ne dégénèrent. Moi aussi j’ai mal à ma France, la vraie, mais pas celle de M’Bappé.
Tirer dans les pneus ? C’est vrai que c’est très facile … dans les séries américaines. Un policier français brûle je crois 90 cartouches par an. Pas de quoi faire un champion de tir. Ajoutez le stress, le cœur à 180 bat/min, l’adrénaline et un créneau de temps de l’ordre de la seconde pour prendre une décision et vous aurez une vague idée de la situation que cet homme a eu à gérer. N’oubliez pas non plus qu’un tir raté c’est une balle perdue … mais pas pour tout le monde. Si les racailles peuvent conduire en toute impunité des bagnoles de 350 CV à tombeau ouvert en pleine ville, sans permis et sans assurance, ce n’est pas la même chose pour un policier qui effectue un tir. C’est d’ailleurs tout le problème.
Je suis bien d’accord avec vous. J’avais d’ailleurs rédigé différemment mais j’ai modifié pour éviter de donner lieu à interprétation en défaveur du policier. Je dis bien que je comprends mais sans donner tous les détails que vous indiquez.
Le paradoxe qui devrait interpeler la masse est le suivant : comment se fait-il que le pays revendiqué des droit de l’homme et de l’humanisme soit haï de l’intérieur par une partie de sa population ? Cette frange de la population fait pourtant l’objet de toutes les attentions en matière d’aide et de tolérance envers ses écarts avec la loi. La raison est que, à s’agenouiller devant un groupe ou une communauté , on expose une faiblesse dans laquelle ces « marginaux » s’engouffrent sans scrupule. La faiblesse caractérisée par la bienpensance, la victimisation des délinquants, la soumission aux minorités et la culpabilisation de la majorité (blanc, patriarcat…) rend vulnérable celui qui en joue. La France a non seulement perdu toute crédibilité à l’étranger mais aussi son autorité (et depuis longtemps) intérieure. Et tout semble indiquer que cela va continuer quand j’entends autour de moi les collègues, uniquement capable de réciter la pensée des médias de grands chemins. Aucun n’ose condamner les émeutiers. Ils leur trouvent des raisons.
Ce n’est pas » sa population », c’est celle qui s’est imposée et installée aux frais des autres
Combien de temps encore faudra t’il supporter ces exactions commises par des vandales sans réaction forte et durable de notre gouvernement ? ÇA SUFFIT !
Un coup d’état comme en 1958. Zemmour vite,
Clémenceau, reviens…
Au risque de me répéter, je dis que la France et les Français sont au pied du mur. La prédiction de Gérard Collomb est là. Bien là. Ceux qui ont prévenu de ce qui allait arriver ont été systématiquement diabolisés. Aujourd’hui, le nombre est là, les armes sont là, le soutien politique de la NUPES est là, le soutien de l’étranger est là. Des forces hostiles veulent mettre à bas la République Française en attaquant TOUT ce qui représente la France et l’Etat Français.
Quand Macron appelle les parents à la responsabilité, au lieu de proclamer sans délai un état d’urgence qui s’impose, il ne comprend pas qu’il est en train de nous faire plonger dans le gouffre qu’il refuse de voir.
Il appelle les parents à leurs responsabilités et ils accuse…les jeux vidéos et les réseaux sociaux…Il nous dit simplement que le problème c’est la liberté…Et donc, au nom du Bien, ils ont déjà commencé à nous en dépouiller (confinement, pass, censure au nom du bien
Oui, tout à fait d’accord, le côte à côte est devenu le face à face. Si nous en sommes là, c’est parce que les parents n’ont pas fait leur boulot ou étaient absents. Je doute qu’ils reprennent en main leur progéniture comme touchés par le Saint Esprit après avoir écouté le discours de M. Macron, si seulement ils l’ont écouté !
Tout à fait d’accord ! Ce président n’a toujours rien compris ! Il n’a ordonné aucun état d’urgence, ni couvre-feux ! C’est pathétique ! Il serait temps que les Français descendent dans la rue pour crier leur ras le bol ! Les tunisiens n’ont pas peur de descendre dans la rue pour protester contre l’immigration !
Le policier, aujourd’hui en détention, sera sacrifié sur l’autel au nom de l’apaisement (soi-disant) des banlieues !
Je m’imagine, en Algérie, ce genre d’émeutes, la répression aurait été féroce !
Non, il le fait exprès ! on est arrivé au bout du chemin annoncé en 2017..
On paye aujourd’hui la politique suivie pendant des décennies, une immigration incontrôlée et une assimilation loin d’être une réussite. Au prétexte de la mort, certes tragique d’un jeune de 17 ans, c’est l’éclatement de ce qu’il faut bien appeler une insurrection. Insurrection qui touche les grandes villes , mais aussi les villes moyennes. Ce gouvernement tergiverse alors qu’il faudrait décréter l’état d’urgence et si besoin à faire appel à l’armée pour rétablir le calme dans nos villes. Car nous en sommes là, les forces de police peinent à rétablir l’ordre. Je pense que, comme le fait Israël, il faut recourir aux tirs de balles en caoutchouc. Un tir non létal , mais ça calme les excités qui brulent , pillent, saccagent tout sur leur passage. Gérard Collomb avait prévenu Macron , la Face à face , nous y sommes. Hélas encore une fois , un gouvernement incapable de prendre les mesures drastiques qui s’imposent , pire , une minute de silence à l’assemblée nationale, pour la mort d’un type qui a quand même commis plusieurs refus d’obtempérer et autres faits délictueux. Je croyais que la minute de silence était réservée à une personne ayant fait preuve de courage ou pour un grand serviteur de la nation……Dire que ce gouvernement nous rabâche qu’il incarne : » Les valeurs républicaines » Y’a t il encore un pilote dans l’avion ???
La minute de silence pour ce délinquant multi-récidiviste c’est une injure faite à ceux qui la méritent pour avoir accompli une action d’éclat.
Et dire qu’il n’y a même pas une semaine, la quasi totalité de la caste journalistique se gaussait de la Russie où, selon elle, était censée régner la guerre civile et où les heures de Vladimir Poutine étaient comptées. Combien de voitures brulées, combien de bâtiments publics incendiés à Moscou ou à Saint-Pétersbourg ? Par contre, on imagine sans peine les comptes rendus que les ambassades à Paris envoient quotidiennement à leurs gouvernements respectifs. Nul doute que notre pays est, une fois encore, la risée de la terre entière.
Arrêtons de chouiner et regardons la réalité en face. Les forces de l’ordre ne peuvent rien faire ou si peu uniquement parce que les règles d’interpellation sont autant d’entraves à leur action. Autorisez-les à y aller franco et ces émeutes sont réglées en 48h. Ajoutez à cela une Justice ferme et sévère et le problème est réglé.
Tout à fait….. Mais tous nos politiques souffrent du syndrome Malik Oussekine.
Appelé aujourd’hui syndrome des petits anges partis trop tôt !