[Émeutes] L’honneur d’un policier

Deux vies basculent, l'une dans la mort, l'autre dans l'enfer.
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La vie d’un homme peut basculer en un quart de seconde. Si l’on pouvait estimer, dans l’histoire de l’humanité, ce qui relève, d’une part de la seule volonté des hommes, d’autre part du hasard, de la fatalité ou encore de la volonté des dieux ou de Dieu ! Ce matin-là, Nahel n’aurait pas décidé de prendre le volant d’une voiture de luxe, sans assurance, sans permis. Tout simplement, il ne se serait pas fait remarquer en ne respectant pas la limitation de vitesse et en mettant potentiellement en danger la vie des piétons. Les deux motocyclistes de la police nationale auraient pris leur service cinq minutes plus tard, pire, auraient décidé de laisser filer la voiture dans un « à quoi bon ! » qui n’aurait rien eu d’étonnant dans le contexte judiciaire que l’on sait. C’est l’autre policier qui aurait été en première ligne devant la portière du véhicule et pas celui qui a tiré. Etc. On peut se perdre à l’infini dans l’arbre des causes qui conduisent, en un quart de seconde, au drame et au basculement de la vie de deux hommes. L’un dans la mort, l’autre dans l’enfer que va désormais devenir sans doute sa vie. Sa vie professionnelle, sociale, familiale. Sa vie d’homme, tout simplement.

On nous a beaucoup parlé du jeune Nahel, ce « petit ange », comme l’a qualifié Mbappé. Santo subito! Mais que sait-on vraiment du policier ? Ancien militaire, plusieurs fois décoré et félicité pour actes de courage et de dévouement. Le préfet Nuñez, sur CNews, évoquait, le 28 juin, « un brigadier de police aguerri, qui avait la confiance de sa hiérarchie ». Des mots pour couvrir une violence « systémique » de la police, selon le discours bien rodé de l’extrême gauche. Des mots comme ceux de Mbappé qui connaissait sans doute Nahel comme vous et moi. Sauf que le préfet Nuñez, tout ancien ministre macroniste qu’il est, s’appuie à l’évidence sur des mots tirés d’un dossier professionnel. En dix ans de carrière, on est en mesure de se faire une idée sur les qualités professionnelles et humaines d’un fonctionnaire de police.

Alors, il y a la vidéo. Accablante, nous dit-on à première vue. Me Laurent-Franck Liénard, avocat du policier, a livré la version de son client, jeudi 29 juin, sur CNews : « Mon client voulait tirer dans les jambes mais la voiture l’a poussé et fait remonter l’arme. » La caméra nous donne la vision « panoramique » du drame. Pas la vision qu'en a le policier dans ce quart de seconde où il décide de faire feu.

Est-ce alors indécent de dire que tout bascule pour un policier qui se retrouve aujourd’hui en prison, lui qui, jusque-là, entre l’armée et la police, a suivi un chemin de service et dont le métier était d’arrêter les délinquants et les criminels pour qu’ils aillent en prison ? Est-ce indécent d’affirmer que tout bascule aussi pour une famille qui n’y est pour rien et qui devra sans doute déménager, changer de vie, se confronter à des difficultés matérielles, sociales, morales auxquelles elle n’était pas préparée, avec à la clé une éventuelle suspension de traitement. Le Figaro relate en effet que l’école de l’enfant du policier et son épouse ont été placées sous surveillance. On en est donc là, aujourd'hui, en France... Alors, est-il indécent que Jean Messiha lance une cagnotte pour venir en aide à la famille, cagnotte qui, du reste a été suspendue durant 48 heures, selon les dires du polémiste ? Le lecteur répondra par lui-même à toutes ces questions.

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Georges Michel
Editorialiste à BV, colonel (ER)

Vos commentaires

51 commentaires

  1. Emeutes de voyous, qui est en prison ? Le policier ! Et qui nous explique ce que ce policier aurait du faire ou ne pas faire ? Les journalistes et les « experts ! Quelle honte !

  2. Soutien au policier incriminé ; il n’a fait que son boulot …….respect pour ce boulot bien fait , sans bavure .

  3. Ce que je retiens c’est que la mise sous écrou du Policier n’a pas calmé cette partie du peuple, pour l’instant minoritaire, habitué d’être le plus assisté possible en milliards d’eurs comme nulle part ailleurs dans le Monde, de courber l’échine, de faire la plupart de leurs caprices, de laisser accuser la Police donc la République, de ne pas appliquer le Code Civil et Pénal scrupuleusement….Qu’ils aillent voir dans d’autres pays comment cela se passe ! Le reste persuadé que la Macronie va continuer à agir mollement, en attendant fin 2026 ou début 2027 pour sortir lors d’autres soulèvements l’Article 16 et ainsi enjamber les élections. Espérons que non. La Reconquête doit se faire

  4. Si le « Petit Ange » avait été en prison pour sa première faute , il n’y aurait pas eu cette triste fin pour sa cinquième !! 2lémentaire

  5. BRAVO pour l’initiative de Jean Messiha.
    A toutes fins utiles je signale l’appel d’ Eric ZEMMOUR à ses adhérents et sympathisants, de se rendre , individuellement, dans les commisssariats et postes de police pour apporter un soutien moral et matériel (sous forme de petit cadeau de pâtisserie par exemple..) L’idée est généreuse et mérite d’être appuyée et diffusée.

  6. Que sait-on vraiment du  » petit ange » roulant sans permis à bord d’une voiture de luxe ? Que sait-on de la famille de ce mineur ? Pas grand chose. L’enquête en dira t’elle plus ?

  7. Ce policier a rempli sa mission de maintien de l’ordre, avec une issue non souhaitée. Sa mission est de protéger la société contre les agressions qu’elle peut connaître, comme les délits routiers qui mettent les gens en danger. Dans un contexte pareil, qui peut penser qu’un modeste livreur de pizza peut s’offrir la « location » d’un pareil bolide ? Les trafics se cachent derrière. Les trafics qui tuent régulièrement directement ou non. A la vue des divers reportages qui montrent la France livrée au saccage des barbaresques, je pense à la petite « fliquette » qui , du haut de son grade de commissaire, s’est permis de verbaliser à tout va lors d’un événement, abusivement interdit, des passants pacifiques. Ira-t-elle verbaliser tous ces « jeunes » qui détruisent, volent et pillent ? Honte à cette police là. Honneur au policier qui a défendu l’ordre républicain.

  8. Malheureux concours de circonstances, peut-être, qui englobe l’exaspération générale de la police devant le manque d’entrain de la justice à faire son boulot en coffrant les délinquants de cette espèce, ET l’attitude de Nahel — ce cher ange démoniaque— lors de son refus d’obtempérer. Qu’est-ce qu’il a dit au policier ? Nique la police… voire pire. Quel geste a-t-il eu ? Un doigt d’honneur… voire pire. Au lieu de taper sur les forces de l’ordre qui font ce qu’elles peuvent avec les moyens du bord, Macron et les politiques faisant l’éloge des émeutiers feraient bien de quitter leur zone de confort pour aller passer huit jours dans les banlieues et les quartiers en proie à la plus haute délinquance, là où la police, les pompiers et le Samu se font caillasser. Je leur souhaiterais bien du plaisir.

    • Exactement qu’ils aillent passer du temps dans ces jolies quartiers ou vives de charmants anges en devenir Mélenchon Macron ou autre joueur de ballon ou du show-business mais surtout sans leurs protections policières habituelles ils sont beaux les courageux ces donneurs de leçons crapules en puissance toujours prompt a condamné a juge a stigmatiser ceux qui les font vivre et qui commence sérieusement a en avoir mare

  9. INADMISSIBLE de la part d’un président de condamner d’emblée ce policier sans être véritablement au courant de ce qui s’est passé et avant que la justice n’ait rendu son verdict. Ce délinquant a cherché sa fin. Pour parler de cette marche blanche qui a suivi, ce n’est pas une marche blanche mais la déambulation d’un cirque, oui un cirque. Où est le deuil dans tout cela. Quant on voit la mère de cet adolescent perché sur le toit d’une camionnette, sourire aux lèvres, saluant la foule à droite, à gauche comme s’il s’agissait d’une parade de LGBT ou de footballeurs ou autres, et qui ensuite fait pétarader une moto, entourée par la foule ravie. On voit tout-de-suite à qui on a à faire. Qu’elle attitude pour une mère soi-disant en deuil. Quelque part on doute des liens qui l’unissaient à son fils. Et pendant ce temps on condamne d’avance un policier qui a fait son devoir face à une « racaille » de banlieue avec des antécédents. Que ce policier comme d’autres, trouvent ici ma compassion et mon appui en pensée pour ce métier difficile et ingrat, minimisé et non défendu par les politiques.

  10. Les députés auraient du faire une minute d’honneur pour les policiers et pas pour cet individu .
    Tout mon soutien aux policiers .

  11. Ça fait 40 ans que nous fonçons vers le mur, pied sur l’accélérateur, en espérant qu’un miracle va se produire au dernier moment. Le miracle ne se produira pas, nous en avons la preuve sous les yeux. Il fallait freiner et s’arrêter bien avant, mais il est trop tard, le choc est inévitable. Ce policier a arrêté un voyou qui mettait en danger la vie d’honnêtes gens et d’enfants, présents dans les rues à cette heure de la journée. Protéger nos vies, n’est-ce pas là le premier devoir de la police ? Ce policier a fait son travail dans les pires conditions qui soient, parce que d’autres avant lui (politiques, magistrats) ne font plus le leur depuis 40 ans. Seulement voilà, pour les juges et la classe politico-médiatique, toutes les vies ne se valent, celle d’un racaille multirécidiviste se situe bien au-dessus de celle d’une mère qui accompagne son gamin à l’école à 8H30 du matin. C’est difficile à expliquer et encore plus à admettre, mais c’est comme ça.

  12. Et si les POLICIERS se mettaient en grève ? Quoiqu’il en soit, tant que nous aurons un tel Chef d’Etat, peu d’hommes ou de femmes vont s’orienter dans cette profession s’ils ne peuvent remplir leur fonction comme il se doit pour protéger les honnêtes gens. A quoi bon ? Même chose pour les POMPIERS.

  13. Depuis 1981 la France, enfin une certaine France, déteste les gens honnêtes au profit de la racaille d’importation.

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