Émile caricaturé par Charlie Hebdo : y a-t-il des limites à l’ignominie ?
3 minutes de lecture
Bastion de la gauche morale et bien-pensante, Charlie Hebdo fait son miel des fonds éculés de l’humour trash. Autrefois satiriquement révolutionnaire dans l’esprit, c’est aujourd’hui un temple du conformisme branché. Tendance anticléricale-caca-bite-couille, et surtout anti-droite et anti-catho.
Mais le conformisme ricaneur finit par lasser ; les fans chevelus ont vieilli et l’humour à deux balles des révolutionnaires en peau de lapin ne fait plus rire grand monde, alors il faut en rajouter. Faire monter la sauce. D’où la surenchère dans l’ignominie avec la caricature du petit Émile, le bambin disparu, sous le titre « Le jeu de l’été : où est le petit Émile ? » Détournant la photo de l’enfant, sa fleur sur l’oreille, le dessinateur Félix écrit : « Un indice : les ânes aiment beaucoup les pissenlits. »
Par #Félix pic.twitter.com/JEn1tHDxR3
— Charlie Hebdo (@Charlie_Hebdo_) July 12, 2023
Cela fait beaucoup réagir sur les réseaux sociaux, avec des commentaires à part égale entre « Vous êtes des ordures » et « C’est dégueulasse ». C’est plutôt rassurant sur l’état d’esprit général des Français.
Certains osent alors dire ce qu’ils taisaient hier par crainte de se voir étiqueter facho : « Je ne suis vraiment pas Charlie. » Car on le sait tous, depuis l’attentat qui a frappé la rédaction de Charlie Hebdo, le 7 janvier 2015, c’est une injonction morale à laquelle nous devons tous céder : il faut « être Charlie ». Et gare à qui y dérogerait. Car « être Charlie », c’est de facto être dans le camp du bien, de l’ouverture, de la culture, du partage, de la diversité, de l’humour, de la finesse, de l’esprit…
Tout au plus a-t-on le droit de rire un peu jaune, mais attention : pas question de critiquer. Car Charlie, c’est LA liberté. Ainsi, les confrères qui osent écrire deux lignes sur le sujet du jour se gardent bien de prendre parti, écrivant seulement que cela « ne manquera pas de relancer l'éternel débat sur la liberté de la presse ».
On attend en vain une réaction du ministre de l'Éducation nationale M. Pap Ndiaye et de sa collègue à la Culture Rima Abdul-Malak, deux grands spécialistes du sujet, mais elle tarde à venir. Soyons-en même sûrs : elle ne viendra pas.
Qu’une famille torturée par l’angoisse de la disparition d’un enfant de deux ans et demi soit traînée dans la boue leur est indifférent. Qu’elle le soit parce qu’elle est chrétienne, catholique pratiquante et « de droite » leur semble sans aucun doute un bon motif pour le faire. Une justification, même.
Pap Ndiaye et Rima Abdul-Malak pensent que CNews et Europe 1 sont des dangers pour la démocratie, tout comme Valeurs actuelles ou Boulevard Voltaire, qu’ils aimeraient bien rayer du paysage. En revanche, qu’un titre comme Charlie Hebdo attise la haine sociale en se drapant dans les oripeaux du martyre reçoit assurément leur bénédiction : celle de la lutte globale contre « l’extrême droite », ce marécage où ils renvoient ceux qui s’écartent du dogme. Facile. Et limité.
Pour ne rien rater
Les plus lus du jour
LES PLUS LUS DU JOUR
Un vert manteau de mosquées
60 commentaires
Désolant. Pourquoi se moquer de cet enfant et ses parents? CH a dérapé mais ne s’excusera pas car si il le fait une fois il devra le faire chaque semaine. Ça fait réfléchir et peut être comprendre les musulmans. CH aurait du simplement s’être retenu au départ.
Vous avez remarqué? Charlie ne se frotte plus à l’islam…..
Non on n’a rien remarqué. Et pourquoi ramener toujours la religion de l’islam ?
Vous étiez bien Charlie quand il s’agissait des caricatures de Mahomet qui heurtaient nos concitoyens musulmans mal représentés, sans défense, ni droit d réponse.
De quoi vit ce torchon ? De ses outrances au nom de la liberté d’expression. Un journal devrait informer, ouvrir l’esprit, provoquer la discussion. Rien de tout ça chez Charlie. Ce qui est excessif est insignifiant, si ce n’était pas, en plus, ignoble.
Il n’y a rien à attendre de ce journal.
ls n’ont peur que des musulmans , la seule loi qui fait peur dans notre pays c’est la charia , Charlie Hebdo et d’autres le savent . Il suffit de suivre l’actualité .
Charlie Hebdo est le digne héritier de HaraKiri qui avait osé faire une publicité sur les fours crématoire. En montrant une queue au four crématoire de personnes en costume rayé, il avait osé dire : « Ah s’il avaient connu le tailleur Untel ». Charlie hebdo, dans le numéro suivant l’attentat arboré par le premier Ministre Manuel Valls, dans la cour de l’hôtel Matignon, montrait en seconde page une caricature avec le Pape Benoit XVI en train de sodomiser un enfant. Dommage, ils ne savaient pas encore qu’ils auraient pu lui donner les traits du petit Emile. Ce sont des gens qui savent faire dans la délicatesse. Ils sont prêts à tout pour vendre du papier et l’ignominie ne leur fait pas peur. Je ne suis pas et ne serai jamais Charlie !
J’attends le même type d’humour sur « le petit ange » Nahel …..
Si vous trouvez cette caricature de mauvais goût vous ne devriez pas la souhaiter pour un autre enfant.
C’est une horreur.C’est un bébé blanc alors tout est permis ! J’ai honte pour ce dessinateur
Je ne fais même pas de commentaire tellement je suis consternée. Une honte.
Et dire que chaque année « nous » pleurons pour l’attentat dont ils ont été victimes ! Ce canard est devenu une poubelle qui est simplement à la hauteur d’une déchèterie. Je jure que jamais je n’aurais imaginer que l’on ose agir ainsi.
Ce canard est le reflet d’une certaine presse, un torchon.
Vraiment , Charlie ne mérite décidément pas la mobilisation de toute la société et la marche qui a suivi , à laquelle je me suis joint au nom aussi de la liberté d’expression, dont les caricatures sont une des facettes . Si grossir le trait des éléments de la société qui la compose y compris de façon trash en sont un des modes d’expression , se moquer d’un enfant et d’une famille dans une situation de détresse extrême et qui trouve dans la religion non pas un réconfort mais une petite lumière qui fait encore espérer , ce n’est plus de la liberté d’expression c’est tomber dans l’gnomignie la plus abjecte !
Il n’y a pas de limites à l’abjection chez ces soi-disant « libertaires ». Tout le monde s’est senti obligé de déclarer « Je suis Charlie » suite à l’attentat perpétré dans les locaux de la rédaction. Ils se croient courageux de revendiquer la liberté d’expression malgré les risques pour leur sécurité, mais force est de reconnaître qu’après ce tragique événement, Charlie Hebdo choisit désormais soigneusement ses cibles. De préférence, à droite, catho, tradi, bref tout ce que ces gens-là exècrent. Bravo, quel courage de faire de l’humour sur la personne d’un petit garçon disparu……. un véritable petit ange-lui-, comparé au délinquant Nahel, ce « jeune, parti trop tôt » comme beaucoup de gens persistent à l’appeler. Nous vivons une époque où l’inversion des valeurs n’est pas la moindre des menaces qui pèsent sur notre société (haine de la France, rejet de l’autorité, triomphe de l’individualisme, islamisation des esprits etc…).
.
Je suis totalement d’accord avec vous, je ne crois pas que la rédaction de Charlie se serait comportée comme cela si il s’agissait d’un petit maghrébin au lieu d’un petit blond dont la famille est catholique de surcroit ! Mais le terrorisme imposé par l’islam a fait son oeuvre de terreur comme elle l’a fait dans d’autres pays avant nous ! Dont l’Algérie en est l’ exemple le plus flagrant . C’est cela l’islamisation des esprits et certains de Charlie s’en rappellent douloureusement mais il faut bien gagner sa croute même si cela doit passer par les pires travers !
Pourquoi opposer opposer « un petit maghrébin à « un petit blond » ? Vous n’avez pas de cœur ?
Et pourquoi ramener toujours la religion de l’islam ? Vous étiez bien Charlie quand il s’agissait des caricatures de Mahomet qui heurtaient nos concitoyens musulmans mal représentés, sans défense, ni droit d réponse.
Première remarque: quand vous dites « tout le monde s’est senti obligé… », vous n’en savez évidemment rien, et c’est tant mieux, car ce n’est certainement pas le cas. Défendre la liberté de la presse n’implique en rien de se solidariser sur le contenu de cette presse, et heureusement, au droit de la diversité d’opinion. Ensuite, monter aux créneaux de l’indignation n’apporte rien non plus dans le débat; seul le chiffre de ventes de ce numéro de Charlie Hebdo vous renseignera sur la réaction des lecteurs.
Ceux qui ont été tués après les caricatures de Mahomet étaient peut être courageux. Ceux-là ne risquent rien avec les parents éplorés. Ce sont juste des crétins en mal d’inspiration.
Pourquoi opposer le malheur vécu par deux famille ?
Et pourquoi dire « islamisation des esprits » comme il fut un temps des extrémistes disaient « judaïsation de la France » ? On sait l’abime où ça avait mené la France.
On croit toujours avoir touché le fond. mais l’ignominie n’en a peut-être pas.
Je partage sans réserves le dernier paragraphe de cette chronique.
La famille devrait porter plainte
Même un général dont on a tué la fille, a eu du mal à ce qu’on lui fasse justice après le mur des cons.