Emmanuel Macron à Versailles, « pessimiste » et en même temps « optimiste »
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Une fois n'est pas coutume, c'est l'émission « Quotidien », sur TMC, qui a mis en scène cette énième macronade. Le culte de la dérision, marque de fabrique de ce que Nietzsche appelait « le dernier homme », celui qui cligne de l'œil, est quasiment la seule forme d'humour de notre temps. Rien n'est sérieux, rien n'est à prendre au premier degré, rien ne mérite l'admiration ni le respect. « Quotidien », délice pour les bobos, émission qui se moque des braves gens, qui harcèle les catholiques pendant le confinement (souvenez-vous de « Monsieur l'agent, ils viennent de prier, là… »), est ce que l'époque produit de plus politiquement correct. En toute logique, c'est une émission qui a tous les tics de son époque - à commencer par celui de ne rien prendre au sérieux.
Toutefois, rendons justice à Yann Barthès et à son équipe : à l'instar de la montre cassée qui indique la bonne heure deux fois par jour, il leur arrive de voir le ridicule là où il est et d'oser dénoncer les abus de pouvoir. Ainsi du jeu de questions-réponses auquel, magnanime, s'est prêté Emmanuel Macron, président de la République française, de l'Union européenne, candidat pour un second mandat, protecteur de la paix, « père de la nation » (selon L'Obs). Interrogé par la presse française, qui a repris ses propos à l'unisson, le Président semblait « inquiet et pessimiste » sur l'évolution de la crise ukrainienne et du comportement de la Russie de Poutine. Quelques minutes après, une journaliste étrangère demandait à Macron, dans un français impeccable, ce qu'il pensait de la situation. Elle le priait, s'il le souhaitait, de répondre en anglais.
On sait qu'Emmanuel Macron parle anglais. Il est incroyable. Il a tous les talents. N'est-il pas egamers, passionné de Jet Ski™… On se souvient de l'avoir entendu parler anglais plusieurs fois : sur une chaîne américaine, où il multipliait les « you know » et les postures californiennes (plus fort que la méthode Assimil™, la méthode Britney Spears), ou encore aux Nations unies. Un grand moment, les Nations unies. Souvenez-vous : c'était cette fameuse prise de parole au sujet des familles nombreuses. Il avait dit (en anglais, donc) qu'une femme qui avait sept ou huit enfants ne pouvait pas l'avoir choisi et qu'en substance, sa vie était plutôt nulle.
C'est donc à ce gentleman polyglotte que l'on demandait une réponse en anglais. Ni une, ni deux, il réplique : « If you want… » Et là, surprise, comme le constate le reporter de « Quotidien ». Macron, qui aurait dû traduire son propos par un tout simple « I am worried (ou « concerned », ou équivalent) and pessimistic », répond « I am optimistic ». C'est ça, aussi, le « en même temps ». Évidemment, la séquence fait le tour d'Internet. Il est permis de penser qu'elle ne lui portera pas préjudice. Tout ce qui a fait le tour d'Internet depuis 2017 (Ferrand, Benalla, Alstom, Griveaux, les conflits d'intérêts du Covid, de Kohler, de Fabius…) a été englouti par la machine macronienne, celle qui impose le « penser printemps ». Tout le monde s'en est tiré. Aujourd'hui, avec son équipe de stagiaires, ses députés godillots, son mépris, Macron est à 30 %. Merci la guerre.
On pourra essayer de lui trouver des circonstances atténuantes. Les langues sont, certes, asymétriques. Traduire n'est pas décalquer et il y a des subtilités qui rendent l'exercice passionnant. Peut-être les Français sont-ils pessimistes jusqu'à la dépression et les Anglo-Saxons optimistes jusqu'à l'aveuglement. Peut-être. Ou alors, il y aurait bien une autre hypothèse : que notre Président sortant hésite entre le cynisme éhonté et l'incapacité manifeste, et tente de racheter celle-ci avec celui-là. Tous les moyens, alors, seraient bons. À l'étranger, on se montrerait rassurant pour se donner de l'importance, tandis qu'en France, on foutrait la trouille pour se construire une stature de sauveur. Ce n'est qu'une hypothèse de travail.
George Bernard Shaw disait que le Royaume-Uni et les États-Unis étaient deux pays séparés par la même langue. On pourrait dire, au contraire, que la personnalité double de Macron est condensée dans cette réponse bifide.
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54 commentaires
Macron parle un anglais de cuisine. Moi-même anglophone, j’ai honte pour lui quand je l’entends.
Mr le chef d’orchestre, habitué des dissonances et couacs à répétitions… ne laissera de son quinquennat, qu’un titre d’opérette : » Et en même-temps » fort pratique qui permet tout et surtout RIEN. Car en même temps: Je dis ceci, et en même temps mets en place cela qui contredit ceci… j’ai fait du sur -place ! Vous vous êtes joué du peuple et en même temps vous avez servi vos mentors… On ne peut rester Janus constamment ! Un moment l’autre, voire en même temps la vérité et son prix tombe
je retiens de cette réunion à Versailles un énorme gâchis de fric ! alors que ma pension à fait un bon de 10 € en 10 ans je suis écœurée que les gens puissent soutenir un mec pareil
Mais, Mauricette, nous les retraités, ceux que Macron nomme » les rentiers « , nous ne ferons pas grève pour paralyser le pays.
Nous n’interressons, personne de nos dirigeants. Nous serions pourtant quelques 18 millions.
Elections 2022:
Vous me resservirez bien le même ….
Tout mais pas ça, je suis prête à voter Mélenchon si c’est lui au deuxième tour face à Macron, voyez où j’en suis !
Provocator est en forme : une provoc’ par jour, sinon deux. On a vu en rafale : le refus de débattre, le patrimoine à 500 000 euros, les 15 cts de rabais le 1er avril (il avait nommé Sibeth porte-parole du gouvernement, également un 1er avril, un must).
Sinon, s’agissant des 30%, peut-on suggérer un sondage :
« Croyez-vous les sondages qui disent que M. Macron est vraiment à 30 % ? ». Oui/Non
Certes le « Oui » serait forcément majoritaire, mais ce serait nouveau, non ?
De 2 choses l’une : ou les sondages sont bidouillés, ou les français sont en hypnose totale sous le charme de la pire engeance bien au chaud à l’Elysée. Du masochisme pur et dur (!). On ne tardera pas à entendre les victimes des urnes du second tour se plaindre du con qu’ils auront osé élire !
Le Palais de Versailles devrait être réservé aux Touristes….
Quand on a raccourci un Roi, la Reine et enfermé jusqu’à la mort le jeune héritier,
Quand le Palais de Louis XIV rappelle, les guerres entre pays européens, et aussi les abus de la Royauté
Quand un Président, a mis en confinements le peuple et que ce n’était pas constitutionnel, pour une raison fallacieuse
Quand la Dette de la France atteint des sommes astronomiques
on en met pas plein la vue aux dirigeants des autres pays.
On nous fait croire qu’il est à 30%. C’est faux. Les instituts de sondages sont sous la coupe de l’Elysée. Ne vous laissez pas abuser par ce matraquage obscène.
« le tout en même temps » c’est sur la base connue du système chinois dont Macron est admirateur . Marier le socialo communisme au capitalisme le plus sale n’est ce pas l’objectif ? En gros et tenant compte de la situation un seul geste pour la planète : tout sauf macron. Cinq années de nullité hollandesque suivies de cinq années d’horreur et de mépris, les français en demandent encore.
En 2017 nous avions Macron à la plage, Macron fait du vélo, Macron à la montagne, pour 2022, nous avons Macron au bureau, Macron se déplace tout en travaillant, Macron chef de guerre, dans 5 ans nous aurons quoi ? Macron ouvre un ranch au Texas, Macron débordé par ses investissements, Macron fait des conférence à l’étranger…. Macron le chef d’état « souple et solide à la fois » ….
Le problème c’est que cette armada de gens qui entourent et façonnent la pensée du président et son action, ne sont pas élus; on n’oublie pas un Benalla, prénom du calendrier (?) qui fit dire et écrire des choses impensables dans un autre système auquel il serait urgent de revenir ! Vous direz qu’à Matignon on a les mêmes ….
Ben oui, on peut voir en même temps une bouteille à moitié vide et à moitié pleine. Mais cette bouteille là, je la jetterai à la mer le 10 avril
je vous suis
Il ne serait pas bipolaire, des fois ?
Pecresse aurait-elle laché une info de toute première importance ? « macron savait-il dés l’an dernier les intentions de Poutine ? » ce qui l’aurait amené à accepter d’être président de l’UE en même temps que la campagne électorale, pour privilégier la première fonction au détriment de la seconde et du bilan de son mandat ? Si tel était le cas la complicité de ce qui se passe en ukraine ne serait pas loin !
C’est comme pour le Covid, tout a été prévu en amont. Il n’y a que les populations qui ne savent pas. Croyez-vous que l’opération de l’OTAN, « Defender Europe », menée à partir du printemps 2020, soit un hasard?