Emmanuel Macron « au chevet » du Louvre… Mais n’est-ce pas plutôt l’inverse ?
Souvenez-vous, c’était en 2017. Par une belle soirée du printemps finissant, un tout jeune Président, qu’une campagne de communication magnifique nous avait vendu comme un homme complet, digne de la Renaissance, s’était rendu au pied de la pyramide du Louvre pour célébrer sa victoire. Hier, Emmanuel Macron est retourné au Louvre, mais c’est pour constater que le musée a tant vieilli qu’il s’écroule. Une note confidentielle, sortie dans la presse la semaine dernière (quel merveilleux pays marivaudien que le nôtre, où les confidences n’en sont jamais…), s’alarmait des conditions d’accueil des visiteurs du Louvre, du pourrissement des infrastructures et des dégradations diverses. Il fallait réagir. Il fallait que quelqu’un le fasse. Un truc régalien, quoi, à cent lieues des problèmes de paiement sans contact sur l’autoroute, qui occupaient désormais l’ordinaire d’un Président au rythme de vie de plus en plus obsidional.
Remonétisation présidentielle
Alors, il y est allé. Ce 28 janvier, Emmanuel Macron est allé au Louvre pour regarder comment les choses se passent, ou plutôt comment elles ne se passent pas. Il a annoncé un chantier d’une durée de dix à quinze ans, qui coûtera plusieurs centaines de millions d’euros. Monsieur est trop bon. Pour le coup, ne boudons pas notre plaisir : c’est autant d’argent qui ne partira pas en tickets de pass Culture pour assister à des manifs de gauche ou acheter des mangas. C’est une vision constructive et traditionnelle (d’aucuns diront « bourgeoise ») de la culture française. Ce qui fait un peu de peine, c’est le message que ce déplacement est censé envoyer. « Il cherche à se remonétiser », disait l’un de ses conseillers, relayé par France Info. Comme un chanteur abandonné, dans la chanson éponyme de l’immortel Johnny, Emmanuel Macron a vécu sans se retourner, et il se retrouve aujourd’hui un petit peu seul dans la vie. Pas d’alliés à l’international, pas de majorité à domicile, peu de fidèles (ou alors des crapules ?) et, surtout, terreur de cet homme qui semble avoir tant besoin de reconnaissance, un peuple qui le déteste. Alors, ce plan pharaonique au Louvre, eh bien, c’est un peu le bouquet de fleurs d’un amoureux un peu collant, qui se dit « c’est sûr, avec ça, elle va me rappeler ». Mais il y a fort à parier que la France, cette fois, ne rappellera pas.
Les changements, c'est maintenant ?
Parmi les nouveautés de ce plan, on notera un grand classique (d’ailleurs salué par Jack Lang, satrape à vie du monde de la culture) : le concours architectural pour ajouter une extension. Les architectes contemporains sauront-ils faire autre chose, cette fois, que des vérandas géométriques ou des constructions pour enfants ? On n’a pas beaucoup d’espoir, mais sait-on jamais, le décret Trump (obligeant l’administration à construire des monuments officiels inspirés de l’architecture classique) parviendra peut-être jusqu’ici ?
Autre nouveauté : le déplacement de la célébrissime Joconde. Certains font tourner les meubles pour avoir l’impression de mettre « un coup de frais » ; lui, c’est les tableaux. Mona Lisa, ses yeux d’amande et l’arrière-plan en sfumato, dont l’excellent Jean-François Gautier disait (probablement à raison) qu’il représentait le paysage intérieur du modèle, vont changer de décor. Au sujet du sourire de la Joconde, Emmanuel Macron, pourtant d’habitude si prodigue en adjectifs désuets, n’a eu qu’un mot : « Inqualifiable ». Comme souvent les égoïstes, c’est peut-être de lui qu’il voulait parler.
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Un vert manteau de mosquées
75 commentaires
Emmanuel Macron à déclaré qu’il avait l’honneur de parler sous le regard « inqualifiable » de la Joconde.Qui est Selon le Larousse, il s’agit d’un adjectif signifiant « si mauvais, si blâmable qu’on manque d’expression pour en rendre compte : Conduite inqualifiable. »
Notre président, déjà plutôt verbeux, aurait-il perdu son nègre(*) ?
* Personne qui travaille de manière anonyme pour un écrivain, un artiste, un scientifique, etc. lequel sera seul reconnu auteur du travail. (Il est recommandé d’employer plutôt les termes prête-plume ou écrivain fantôme.
Il continue après les vitraux contemporains de Notre Dame…Le Louvre fut longtemps le palais des rois de France…Notre Emmanuel, qui cherche tant sa place, craindrait-il tant que cela le « jugement de l’Histoire » ?
Les présidents des 3éme et 4iéme républiques inauguraient les chrysanthèmes ! Macron, lui, s’occupe des monuments historiques ! Après Notre Dame, le voilà qui se prend pour un autre, en l’occurrence Mitterrand, en mettant sa patte sur le Louvre !! Il lui reste un peu plus de deux ans, hélas pour nous, pour transformer Versailles. Remarquez que, en jouant les architectes des monuments d’une Histoire glorieuse, il oublie, un peu, d’accentuer le désastre de la France qu’il a instauré depuis 2017.
Macron au chevet du Louvre , ben voyons ! La FRANCE est à l’agonie et ce cuistre s’occupe d’un musée ! J’espère que ceux qui ont « veautés » pour lui le regrettent amèrement , parce qu’ils sont également responsables de l’état de notre pays . Comme le dit si bien un proverbe Turque : » Quand un bouffon déménage dans un palais , il ne devient pas un roi . Le palais devient un cirque » ……….En attendant , le monde se rit de nous !
Si dans votre ville un monument, une église a besoin de travaux une adresse ; l’Elysée…le patron a de l’argent pleins les poches et en plus il est expert en ravalement
Avec le nombre d’entrées de ce musée, il devrait pouvoir être entretenu comme une Ferrari, mais peut-être que la mairie de Paris siphonne la caisse comme pour la tour et fait appel en suite à l’argent national pour combler les trous?
Les priorités de MACRON
Les péages autoroutes
Le musée du LOUVRES
Demain?? les toilettes publics?
Ob sent le type qui est à la hauteur de sa fonction..
Excellente analyse.
Maintenant Macron va passer ses 2 dernières années à faire des inauguration s et couper des rubans tricolores.
Au fait il sont où la ministre de la culture et le directeur du Louvre ? En arrêt maladie faute de la grippe sans doute.
Faut bien qu’il s’occupe, il s’emmerde à l’Elysée avec Brigitte et puis faut bien sortir pour faire marcher les bagnoles de la Présidence et aérer les gardes du corps.
Après Jupiter, Belphégor. Le fantôme du Louvre…
Dans notre pays truffé de tribunaux divers et variés qui peuvent décider qu’une casserole carrée est interdite. Dans ce pays où un nombre impressionnant d’associations qui vivent de notre fric. Dans notre pays où les suppressions de libertés sont de plus oppressantes. Et bien bien dans notre pays il n’existe aucune structure, aucun bureau, aucune commission pour contrôler voir interdire la FOLIE dépensière d’un président ressemblant à Louis 15.
le président parle et commande n’a t’il pas d’autres sujets plus en rapport avec sa fonction à démêler ?
Pendant que des jeunes sont assassinés le président de la république française s’occupe du Louvre, c’est pas triste?